nouvelle 2 - toujours plus haut

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CHAPITRE 1

Salut ! Moi c'est Johanna Prescott. J'ai 26 ans et pratique l'escalade en montagne depuis plus de 10 ans. À vrai dire, j'ai commencé au collège, à l'âge de 12 ans. J'avais voulu m'inscrire au club de sport pour pratiquer mon sport préféré de l'époque : le foot. Lors du premier cours, j'ai remarqué le groupe escalade. Et là, ce fut la révélation. Je les admirais, ils étaient plus âgés mais je voulais faire comme eux. Ils étaient comme mes héros.
À partir de ce moment-là , je ne jurais que par ça et j'avais vite demandé à mes parents de m'inscrire dans un club extra-scolaire en plus du club de sport du collège .
Mes études je les avaient faites en sport étude , j'étais la première de la classe.
J'en étais arrivée là. Sur une falaise, à plus de 200m de haut, à me remémorer mon parcours.

CHAPITRE 2

Je redescendis de la falaise, heureuse.
Je rejoignis mes amis qui m'attendaient en bas. Eux n'étaient pas fan d'escalade, sauf Sam, un beau brésilien que j'ai connus en sport étude. Ils étaient toujours là pour moi et m'encourageaient comme des malades.
Ils me donnèrent une bonne tape affectueuse dans le dos.
" -bravo ! Lança Mike
- super ma princesse ! Rétorqua Alixia, ma meilleure amie depuis quelques années déjà.
- franchement tu m'épates ! "Me dit alors Kyle. Lui était écossais et avait déménagé aux USA il y a trois ans. On adorait son petit accent, et on le taquinait souvent avec ça.
Je les remerciais chaleureusement et les invitais chez moi.
Une fois arrivés, nous nous installâmes tranquillement et discutâmes pendant 3 heures.
À la fin de la soirée je leurs demandai s'ils voulaient rester pour manger mais ils refusèrent. Dans un sens tant mieux car je n'avais rien dans le frigo.
La journée avait été longue et je méritais une bonne nuit de sommeil. Je laissais mon téléphone dans la seule et unique pièce de mon studio, loin de moi sinon je savais comment ça allait finir.
Demains et les autres jours seraient chargés eux aussi jusqu'au 24 avril. Plus que 10 jours. Oui, je participais à une compétition internationale que j'avais toujours rêvé de faire. C'était mon but ultime dans ma "carrière" d'escaladeuse.

CHAPITRE 3

L'entraînement dura 3 heures. Cette fois ci mon but était de faire 500 fois la montée de cette voie, je devais être prête pour la CIEP (coupe internationale d'escalade professionnelle). Mon entraîneur, Fabrice Clavet, un français, était génial. Malgré le fait qu'il ne parlait pas très bien anglais, j'apprenais bien et je l'admirais. Il avait été 3 fois champion d'Europe et avait pris sa retraite sportive il y a 7 ans. C'était donc mon prof depuis ces années. Vous vous demandez sûrement si j'ai du succès, et bien je dirais que oui mais légèrement, je suis connue seulement dans l'État de l'Ohio, où j'habite car je n'avais jamais eu l'occasion de passer au niveau national. La compétition qui se préparait était pour moi une grande première.
Après l'entraînement je rentrais chez moi pour me reposer, Fabrice m'avait formellement interdit de faire d'autres activités sportives pendant la dernière semaine à attendre. Une semaine. Une PUTAIN de semaine. Je n'arriverais jamais à tenir une semaine avant le grand jour. Je n'avais pas envie d'y aller, j'appréhendais le fait d'être devant des juges internationaux. Je n'avais pas peur de la voie, j'avais pu la pratiquer quelques années en arrière. Et en même temps j'avais très hâte d'y être pour m'éclater avant tout. Mais autant être honnête avec moi-même : je voulais aussi gagner.
Alors dans mes pensées, quelqu'un frappa à la porte de mon modeste studio. J'ouvris et la porte laissa apparaître mon père.
"- papa ?" que faisait-il ici ? Mes parents étaient séparés depuis 13 ans. Peu après que j'ai découvert ma passion pour l'escalade. Je m'en étais toujours un peu voulue car je croyais que c'était à cause de ça. Quelques années après leur séparation, je me suis querellé avec lui. Nous nous parlions que très rarement depuis.
"- bonjour Johanna
- salut...
- je ne te dérange pas ? Si.
- pas le moins du monde. Qu'est-ce que tu veux ?
- calme toi ma chérie ! Je viens en paix ! Mouais.
- bon, je n'ai pas tout mon temps. Si, mais pas pour toi.
- je voulais juste t'encourager pour ta compétition de dimanche. Hein ?
- pourquoi maintenant ? Pourquoi ? Tu ne m'as jamais encouragée pour toutes les petites compétitions quand j'étais jeune !
- mais...
- et tu sais quoi ? C'est pour ces petites-là, que j'aurais aimé que tu me soutiennes. Maintenant je suis assez grande et je me suis habituée à ton absence dans le public.
Je le mettais dehors et fermais la porte. À clefs, par sécurité. Je savais qu'il était coriace.
Je m'écroulais sur mon lit en pleurs. Il n'avait pas essayé de rouvrir la porte.

RECUEILOù les histoires vivent. Découvrez maintenant