Chapitre 1.

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Drittsekk-Magnusson


                                                                                Chapitre 1.

Trois mois plus tard.

« Tu te sens prête ? Me demanda William en se garant en face de notre nouvel appartement.

-J'ai le choix ? Lui demandais-je en me saisissant de la poignée de la porte. »

Je m'extirpai difficilement de la voiture et William m'imita en se précipitant vers moi.

« Tu as oublié ça, me dit-il en me tendant mes satanées béquilles.

-Je n'en ai pas besoin, grognais-je.

-Prends les, dit autoritairement William en me regardant droit dans les yeux. »

En soufflant j'obéis, et pris ces béquilles, mes béquilles qui me rappelaient constamment ce que j'étais devenue.

Une fille faible, étant obligée de se reposer sur autrui.

Autrui étant ici deux satanés bouts de fer.

Je grimaçais en avançant prudemment vers la porte de l'immeuble qui nous faisait face.

« Tu viens ? »

Je m'étais perdue dans mes pensées et mon frère se tenait à présent devant moi, me tenant la porte d'entrée de l'immeuble ;

Je m'avançais difficilement vers lui, ignorant la douleur qui parcourait mes jambes.

Et pris une pause alors qu'une douleur fusait dans ma jambe, je grimaçais. Alors que William se précipita vers moi, inquiet, encore une fois.

« Tu as pris tes médicaments aujourd'hui ?

-Oui, mentis-je.

-Je vais téléphoner au médecin ce soir, ce n'est pas normal que tu souffres encore après tous les médicaments qu'il t'a prescrit.

-Mais non ne t'inquiètes pas, ça va, dis-je en lui souriant pour le rassurer.

-Non ça ne va pas, dit-il en m'accompagnant jusqu'à l'ascenseur. »

Je ne répondis rien, me concentrant sur mes pas, avançant un à un mes pieds devant l'autre.

Le chemin menant jusqu'à notre nouvel appartement s'était fait en silence, silence pesant, l'inquiétude de William se lisait sur son visage alors que je l'observais sans rien dire.

Il m'accompagna dans l'appartement, jusqu'à ce qui allait devenir ma chambre, et il ne repartit qu'une fois qu'il fût certain que j'y étais arrivée sans encombre, il s'en alla ensuite chercher nos bagages.

J'entendais ses pas résonner sur les escaliers de l'immeuble.

Je m'allongeais dans mon nouveau lit, fixant le plafond.

« L'appartement te plaît ? me demanda William en s'allongeant à mes côtés. »

Je ne l'avais même pas entendu rentrer, trop occupé à contempler le plafond de ma nouvelle chambre.

« Ouais, répondis-je simplement.

-Tant d'entrain me réchauffe le cœur, dit sarcastiquement William.

-Tu as vendu l'ancien ? Lui demandais-je en tournant ma tête vers lui.

-Ouais.

-Pourquoi ?

Drittsekk. Magnusson / Skam /Où les histoires vivent. Découvrez maintenant