Il faut un début à tout.

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Comme tous les jours. Cela devient une répétition, un replay. Mon réveil sonne à 6h30, mais je gratte un peu quelques minutes de sommeil en plus. Après avoir eu le courage de sortir de mon lit douillet. Je prends mes céréales. Oui à 17 ans, je mange toujours des céréales. Je déteste le café et il faut bien que je mange quelque chose sinon, je vais pas tenir jusqu'à midi.

J'enfile un bas. Aujourd'hui, je met mon jean préféré, noir avec des trous et un simple t-shirt blanc.
Comme à chaque fois, c'est la guerre avec mes long cheveux brun, donc je pars sur un chignon rapido. À cause des minutes grattés au lit, je n'ai plus trop le temps de me faire une coiffure plus potable.

- Aline, grouille toi ! Tu vas louper ton bus.
C'est ma ravissante maman qui crie de bon matin dans les escaliers.

Je fais ma toilette, puis me met un peu de mascara. Pas plus car de toute façon je suis nulle avec mes mains. Je suis même pas capable de me faire une natte alors n'imaginez même pas essayer de mettre de l'eyes-liner. C'est une catastrophe. Pire qu'un film d'horreur. Déjà, je suis à la limite de crever, mes pauvres yeux bleu-vert et je ressemble à un raton-laveur à la fin, donc j'ai abandonné. Pour le fond teint ? J'ai pas envie de ressembler à une orange. Je suis assez moche, comme ça.

J'enfile vite fait ma veste en cuir noir et mes basket Nike. J'ai juste le temps de faire un bisous sur la joue à ma mère. Maintenant je n'ai plus cas courir pour ne pas louper, pour la centième fois mon bus. Je pourrai tout aussi bien aller avec ma MT-09, ma moto. Mais mon enquiquineuse  de mère ne veux pas car elle trouve que je ne suis pas assez réveillée pour conduire. Pfff...

J'arrive pile à temps. Je monte et m'installe sur un siège libre. Je m'enfonce dans mon siège, met mes écouteurs, Imagine Dragon à fond dans les oreilles, prends mon livre dans mon sac, que j'ai personnalisé moi même avec des logos de groupes de musique. Pendant au moins trente minutes, j'admire le paysage qui défile à travers la fenêtre. J'aime ce moment là. J'aime ces trente minutes de trajet, matin et soir, trente minutes ou je peux penser de tout et de rien. Un court instant où je  peux respirer, décompresser, être libre...jusqu'à arriver, chez moi ou donc  là mon stupide lycée.

J'attends que tout le monde descend avant moi comme d'habitude. Je n'aime pas les cours et je pense que je ne suis pas la seule. Je ne dis pas que les cours ne sert à rien au contraire, on apprend, on se cultive mais franchement avouez, vous êtes d'accord  avec moi que certain truc son inutile et puis quel con à eu l'idée de mélanger les lettres avec les chiffres en mathématiques ? Vous jure, si je trouve celui-ci, je lui fais bouffer ses x et ses y.

Je pose à peine le pied en dehors du bus que Sam alias Samantha, me saute dessus.
- Aline ! Tu m'as manqué. J'ai plein trucs à te raconter
- On sait vu hier...Sam.
- Oui...mais huit heures sans te voir. C'est long. Et il c'est passé plein choses en huit heures.
Elle sautie sur ses deux pieds. Comme une gamine qui attend sa sucette. Puis elle reprend.
- Devine, qui j'ai vu hier soir en rentrant des cours.
- Qui ?
- Ahah !
Je lève les yeux au ciel puis la fusillade du regard.
- Bon d'accord. J'ai vu Jason et Ana rentrer ensemble
- Mon Jason ?!
- Oui mais c'est pas tout. Il avait son bras  sur les épaules de celle-ci et...
Je n'ai même pas laissé le temps à Sam de terminer que j'étais déjà partie.

Mon petit ami Jason avec cette pouf d'Ana ?! Cela me choque pas de la part d'elle mais de Jason ! C'est une blague. Lui qui me disait qu'il pouvait pas la voir. Mensonge !

Après l'avoir cherché un peu partout dans le lycée affreusement moche. Je le trouve enfin à côté de la cafétéria, assis sur un banc avec quelques potes à lui. Que je déteste bien sûr. C'est des pauvres cons. Tout ce qu'ils les intéressent c'est le "sexe".

Je m'approche décider à lui en mettre une, quand j'aperçois dans le recoin sur le banc. Ana ! Cette peste, la tête posé sur l'épaule de Jason. J'crois qu'il n'y a pas que lui qu'il va prendre cher.

Je m'avance de quelques pas. Juste assez pour que Jason me remarque. Il repousse brutalement Ana, comme-ci il venait d'être prit la main dans sac. Il se lève aussitôt et vient me voir. Ses potes se retournent et reste me fixer. Ils me regardent comme une proie, des lions qui observent une gazelle dans défense.

- Aline ? Ça va ? Declare Jason en se penchant pour m'embrasser mais je le détourne aussitôt. Il croit que je vais lui sauter au cou. Il a cru !
- Mmmmh...
Je peux pas m'engueuler avec lui devant tout le monde. Surtout devant cette Ana. Ce serait lui donner ce qu'elle veut. Je ne veux pas qu'elle se croit gagnante. Hors de question !

Je prend alors Jason par le bras et l'emmène un peu plus loin.

- C'est quoi ça ?! Je commence déjà à m'énerver sur lui. Alors qu'il sait même pas encore expliqué.
- Quoi ça ?
Fait l'innocent. Il sait très bien de quoi je parle.
- Ana !
- Quoi Ana ? Il y a rien.
Mais oui bien sûr prend moi pour une cruche !
- Alors pourquoi elle avait la tête pose sur ton épaule ?
- je sais pas moi. Elle est fatiguée.
Encore mieux. "Elle est fatiguée.". Pfff, la blague. J'ai jamais entendu une excuse aussi bidon. J'hésite à lui balancer ce que Sam m'a dit en arrivant au lycée. Mais il pensera que j'utilise mon amie comme espionne ou que je le flic partout et tout temps.

- Fatiguée ? M'ouai.
- Qu'est ce que tu t'imagines Aline ? Tu crois pas que je te...
Je le coupe. Je ne veux surtout pas l'entendre dire "tromper" sinon je risque de m'imaginer des films et je me ferai des fixations sur lui et Ana et vos mieux pas. Je ne dormirai pas de la nuit. J'en ai assez bavé auparavant.

- Non, non. Mais je trouve comme même cela bizarre. Je n'ai pas confiance...en elle.
- Tu sais très bien qu'il y a que toi qu'il m'intéresse. Elle est rien pour moi. Il y a que toi qui compte. Tu n'as pas à t'imaginer tout ça. C'est stupide.

Ce n'est pas stupide ! Je m'inquiète juste. Ana n'est pas à son premier coup d'essai pour détruire les couples. C'est une vraie garce. Elle reste qu'avec des mecs. Une vraie bicheuse !  Toutes  les filles du lycée la déteste. Personne peut l'encadrer à par quelques mecs et encore. Elle fout la merde partout où elle est. Elle adore séduire, plaire tout humain masculin  qui bougent. Elle fait que ça bicher, bicher et encore bicher. Si elle ne biche pas, elle se ratatine du fond teint, rouge à lèvre, rouge vif et tout ce qu'il va avec, sur sa tronche de pétasse.

- Mais c'est juste...dis-je d'une voix toute patraque.
- Chute Aline ! T'as assez dit de bêtise comme ça. Il m'attire contre lui et m'embrasse.

J'ai pas eu toutes les réponses que je voulais. Mais je lui fait confiance, je me méfie toujours d'Ana. J'ai l'impression de pardonner trop vite et trop facilement. Je ne vais pas non plus le surveiller.
Bordel Aline ! Tu as confiance en lui point barre. Il  va rien faire, elle va rien faire, rien de passera, tout vas bien se passer. Ta vie restera merdique et ennuyeuse ne t'inquiète pas. Rien ne va changer. De quoi as-tu peur ? Peur que ta routine change ? de faire confiance ? Ou de te faire trahir ? Qui ne tente rien n'a rien. Tu verras bien, attend. 

Away From It AllOù les histoires vivent. Découvrez maintenant