La rencontre

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Je roule depuis 6h30. Il est plus midi, et mon estomac crie famine.
Je suis sur une 4 voies, il y a très peu de véhicules et c'est un bonheur avec ma MT-09. Je sais même pas dans quel direction je vais et je m'en fiche. Je continue mon chemin jusqu'à un grand panneau blanc qui annonce qu'il y a une station à 200 mètres. Parfait !

La station ressemble aux vieilles station de l'époque avec à côté un petit restaurant des années soixante, style retro.
Je remplis d'essence ma ravissante moto, noir métallique et me dirige vers le vieux supermarché. Je pousse la porte qui est submergée de tâches et de poussières, qu'on ne peut voir à travers.
À la caisse se trouve un homme, âgé, je dirais de cinquante ans à peu près.
Il me regarde de haut en bas comme-ci il avait attendu des siècles que quelqu'un rentre dans sa vieille station toute moisie.
Je m'approche tout en fouillant dans mon gros sac noir.

Ce sac, je l'ai eu quand j'ai débarqué au collège et depuis il ne m'a jamais quitté. Il sort toujours avec moi car j'ai toujours des choses précieuses à l'intérieur au cas où. Un livre, dès écouteurs, des chewing-gums et sans oublier des fluos. Pourquoi ceci ? Parce que comme vous le savez déjà j'adore lire donc quand je m'ennuie quelques part, ou cas un moment j'ai une folle envie de lire, paf ! J'ai mon livre au fond de mon sac. Ensuite des écouteurs car qui dit lecture dit isolation total du monde extérieur. Chewing-gum car à tout moment je peux croiser un belle inconnu, et vos mieux avoir l'haleine fraîche a ce moment là. Nan, franchement en toute franchise c'est pour pas puer de la gueule et parce que cela m'occupe de mâcher. Puis enfin le fluo car je souligne souvent des phrases dans mes bouquins. Des phrases qui me représente. On peut considère mes livres comme mes journals intimes. C'est pour ça que je ne les prêtes jamais ou ne les vends après. Je garde tout mes livres que j'ai lu, même si je les relis jamais. Je les gardes sur mon étagère car je trouve cela tellement beau. Voir tous ces livres que j'ai lu et puis je sais pas j'ai toujours rêvé de posséder une bibliothèque qui prendrait tout un mur. Peut être plus tard dans ma futur maison, qui sait ?

Après avoir payé et avoir été relooké une centaine de fois par ce vieux bonhomme de station.
Je me dirige vers le restaurant à côté de celle-ci. J'ai la dalle.

Je m'installe sur les sièges tournant du comptoir du restaurant. Il y a peu de gens mais beaucoup par rapport à la station d'à côté. Il y a un vieux couple, trop chou ! Sur une table du fond, face à face. La grand mère regarde son mari avec amour et un magnifique sourie illumine son visage ridé. J'aimerai bien finir comme elle plus tard. Heureuse et amoureuse.
À quelques tabouret tournant de moi, un homme en costar cravate. Il regarde le comptoir où il a déposé ou plutôt éparpillés une dizaine de feuilles. Il gratte plusieurs fois le haut de son crâne chauve. Il est nerveux ou peut être stressé. Derrière moi se trouve une mère et ses deux petits monstres, ils dégustent des énormes hamburgers avec supplément frite. Miam !

J'adore ce style rétro. Ça change un peu de tout ces restaurants chic de la Californie.

Un jeune serveur à l'allure bad boy vient vers moi.

- Vous vous êtes décidez sur votre plat charmante demoiselle ?

Le "charmante demoiselle" était de trop. Cela fait un peu forceur. Je ne sais pas. Ce n'était point naturel.

- Eh...Oui.

Je me laisserai bien tenter sur un hamburger. Les loustiques de derrière me donne franchement, même carrément envie. Et vu ce que je viens de vivre, j'en mérite bien un !

- Un hamburger avec supplément frites, s'il vous plaît !

Je lui tend l'espèce de carton qui sert de menu.

Away From It AllOù les histoires vivent. Découvrez maintenant