Chapitre 3🌥

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            _Montréal, Canada
29 août, 8h37_

Je me réveillai brutalement après avoir fait le même cauchemar, encore et encore.. Je descendis sans faire de bruit pour ne pas réveiller mes parents et Joshua. Lorsque j'arrivai à la cuisine, j'entendis une discussion.

"-Non Elena, on ne peut pas leur dire maintenant, ça ferait trop de changement dans leur vie d'un seul coup." Chuchota mon père.

"-Écoute-moi James, ce sont mes enfants, et leur cacher ça est une torture. Ils méritent de savoir, de toute manière, ils finiront par s'en rendre compte avec le temps." Dit ma mère, d'une voix excédée.

"-Attends deux semaines, ce sera le bon moment, s'il te plaît."

Ma mère lâcha un "ok" et je pénétrai dans la cuisine avec une mine fatiguée, ils furent surpris de me voir réveiller si tôt. Je ne leur avais jamais parlé de mes cauchemars ne voulant pas les inquiéter, seul mon frère était au courant de mes troubles nocturnes, ce qui, étonnement, nous a énormément rapproché. On avait un lien spécial, celui généralement présent entre les jumeaux mais nous n'en étions pas. Joshua a un an et demi de plus que moi. C'était un grand frère protecteur depuis toujours. Quand nous allions jouer au parc, il prêter attention à ce que personne ne m'embête, mon grand-père avait toujours été très fière de lui pour ça, c'est les principes qu'il lui avait appris, toujours protéger la famille, coûte que coûte. Au collège, Joshua avait eu une phase adolescent rebelle et en colère contre le monde entier, il m'avait un peu laissée tomber. Et puis un jour, alors que je m'y attendais le moins, il s'était réveillé et avait remis sa cape de super grand frère. Il avait cassé la figure d'un garçon qui ce moquer de moi parce que je rester seul, selon les mots de cet abruti qu'était mon camarade, j'étais un monstre et je leur faisais peur.

"Euuh Estelle, tu es encore sur la Terre-là?" Me demanda mon père en claquant des doigts devant mon visage.

Je repris mes esprits et leur annonçai que je sortais aujourd'hui, seule évidemment, mais je sortais, et c'était un grand pas pour moi. Mon père semblait inquiet mais ma mère bizarrement, satisfaite.

Je montai et m'habillai d'un jean noir à trous au niveau des genoux, d'un t-shirt rose pâle suivit d'une veste noire et de ma veste en cuir. J'enfilai mes Stan et pris mon portefeuille ainsi que mon portable et le double des clés que Joshua avait déposées sur mon bureau la veille. Je passai d'ailleurs dans sa chambre que je n'avais eu occasion de voir en arrivant hier et posai un petit mot sur sa table de chevet :

"J'ai décidé d'aller faire du shopping dans Montréal, rejoint moi au Starbucks à 14h stp, bisous".

Je souris face à son visage endormi et sorti de la maison, le froid matinal me frappa mais je m'attendais à pire à cette heure si.

Il était maintenant dix heures et je me diriger vers l'arrêt de bus le plus proche de la maison, c'est-à-dire à 500 mètres, c'est plutôt cool. À cette heure si, il n'y a jamais personne dans les bus, c'est pourquoi je suis partie si tôt. Pour ne pas avoir àffaire à une foule immense et le manque d'air que cela m'inflige. Le bus me déposa dans l'allée marchande de la ville, comme je l'ai demandé au chauffeur, sachant pertinemment que s'il m'avait déposé à un arrêt de bus j'aurais hésité à aller à gauche ou à droite. Je passa deux bonnes heures dans H&M, Pull&Bear ou encore forever21, c'était les magasins où je trouver le plus de vêtement simple. Il était seulement 12h30 lorsque mes achats furent terminer. Je passai devant un lac et m'asseyais sur un banc en mangeant le sandwich que je venais d'acheter, poulet crudité, mon préféré. Je restai là assise une heure au moins sans que ma respiration ne se trouble ou que mes mains tremblent. Le parc n'était pas envahi de gamin ou de grand-mère. Il y avait juste un groupe de jeunes, ils devaient être une dizaine mais ils étaient trop loin pour que je ressente un quelconque malaise face à leur présence. C'est quand je vis le livreur de pizza s'approcher vers moi que je ressentis comme une pression dans mon abdomen, il est avec ses amis ici, Montréal est une grande ville pourtant, quelle chance avais-je de retomber sur lui aujourd'hui? Une sur beaucoup. Nom de Dieu, va-t'en je t'en prie. Mes prières ne furent pas entendues puise qu'il me lança en riant :

"Tu n'es pas fidèle à notre pizzeria toi, elle est au coin de la rue pourtant, tu aurais dû y faire un tour!"

Je lui avais répondu par un ricanement qui sonnait plus comme un gémissement que les héros lâché dans les films avant de rendre leur dernier souffle. Ce que je n'allais pas tarder à faire si je ne m'éloignais pas de lui maintenant. Il faisait une tête de plus que moi, et c'était intimidant, d'autant plus que tous ses potes me regarder désormais.

"Je m'appelle Jack Gilinsky. Tu veut te joindre à nous?" Me demandât-il en me désignant son groupe d'un geste de la tête.

Mon coeur s'emballa à ce moment précis, et s'il se moquait de moi? Il veut juste que j'accepte pour mieux me rejeter après, c'est évident en fait, et devant tout le monde. J'allais vomir si je ne partais pas tout de suite.

"Oh hm non, je.. J'ai un rendez-vous, désoler." Bégaye-je, nerveuse.

Je pris mes sacs et me levai rapidement pour quitter cette sphère privée d'oxygène. Ses amis éclatèrent de rire, sûrement en voyant la moue confuse de leur ami, j'eut une once de culpabilité puis accéléra le pas de nouveaux. Je fut au coin de la rue, devant la fameuse pizzeria lorsque mes poumons s'étaient autorisé à se remplir d'air. Il était à présent 13h30 et je m'engouffrai dans une librairie pour échapper aux nombreuses familles qui commençaient à déambuler dans les rues pour profiter des derniers jours de vacances.

  🛍🛍🛍

Hey, troisième chapitre, comme vous avez pu le constater, j'ai intégré Gilinsky dans ce chapitre et dans le précédent sans le nommer, je ne sais pas réellement s'il aura un lien spécial avec Estelle ou non, c'est encore en construction.
Merci d'avoir lu encore une fois, nous sommes déjà à 40 lectures en moins de 24h, à l'heure actuelle alors merci!

Si vous lisez jusqu'ici, dites-moi, que pensez-vous d'Estelle et que lui cachent ses parents?

Bye.
💜

Mercy on me » s.mOù les histoires vivent. Découvrez maintenant