la partie de jambe en l'air

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Chapitre 3

Abidé

Tout comme moi, Monsieur avait entendu aussi et nous nous sommes jeté un regard paniqué. Il s’est détaché de moi vite fait et a rangé son membre encore excité dans son pantalon à la vitesse de la lumière pendant que je me redonnais une allure descente.

-Sortez vite s’il vous plait !

-Non, toi files dans ta chambre te changer, tu sais bien qu’elle ne tolère pas que tu t’habilles de la sorte !
Effectivement, je risque de passer un sale quart d’heure si elle me voit habillée de la sorte. J’allai ouvrir discrètement la porte  de la cuisine qui Dieu merci ne grinçait pas et couru dans ma chambre. A peine y ai-je mis les pieds que je l’entendis crier mon nom. Je répondis à son appel et passai un de ces longs boubous qu’elle m’avait offerte par-dessus ma robe avant de ressortir là retrouver assise dans son canapé, les pieds posés sur la table centrale. Je fis ma mine la plus défaite et avançai à son niveau.

-Bonne arrivée Madame

Sans prendre la peine de me répondre, elle enchaina.

-Où étais-tu depuis que je suis rentrée ?

-Dans ma chambre, je ne me sens pas très bien ce soir.

-Qu’as-tu ? Continue-t-elle semblant prise de compassion à mon égard.

-J’ai très mal au ventre.

-Tu as pris un produit ?

-Oui Madame.

-Ok, vas dire à Monsieur que je suis rentrée et que je l’attends pour passer à table. Tu peux aller te recoucher.

-D’accord, merci Madame. A demain.
On dirait qu’elle est de très bonne humeur ce soir ma patronne. Je pousse un ouf de soulagement avant d’aller toquer à la porte de leur chambre et d’y entrer sans attendre que Monsieur me donne la permission. Je l’ai trouvé nu se déchaussant.

-Ma parole tu es folle Abidé ! Tu ne peux pas attendre que je te donne la permission d’entrer ?

-Ah ! Et qu’est-ce que tu me caches que je n’ai pas vu tout à l’heure ? Je ne suis venue que pour te dire que ta femme t’attend pour diner. Sur ce, je vais me coucher, je lui ai dit être malade.

Je tournai aussitôt mes talons dans le but de sortir de cette chambre mais il me retint par le bras.

-Ne fermes pas ta porte cette nuit, je viendrai pour qu’on termine ce qu’on a été obligé d’interrompre tout à l’heure. Tiens, prends ça.

Je ne dis rien et pris les billets qu’il ma tendu avant de sortir de la chambre pour me rendre dans la mienne que j’ai fermé au passage à double tour. Après avoir compté les billets qui faisaient au total quarante mille francs, je les cache soigneusement dans ma valise. Demain, j’irai faire un dépôt sur le compte en banque que j’ai ouvert récemment. Dans cette maison, toutes les chambres ont leur salle de bain incorporée alors je me déshabille et vais prendre ma deuxième douche de la soirée. Une fois allongée sur mon lit, je rigole en ressassant la scène de tout à l’heure. Nous l’avons échappé bel.
*
*
Croyant rêver, j’ouvris les yeux pour me rendre à l’évidence que de petits coups étaient donnés à ma porte et que quelqu’un chuchotait mon prénom. Je prends mon téléphone au chevet du lit pour lire sur l’écran ‘’une heure quarante’’. Décidément, cet homme a eu le courage de planter sa femme dans leur lit conjugal pour venir me retrouver. Je souris et me recouchai bouchant mes oreilles avec l’oreiller. Je sais qu’il ne pourra pas taper plus fort par peur de réveiller sa femme, aussi il se résignera assez vite. Il faut que je le fasse languir encore un peu si je veux pouvoir lui soutirer assez de sous. Je me rendors plus optimiste.

La Passion ProhibéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant