Souviens toi

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《Elle se reveille》
《Laissez lui les liens Mademoiselle , je repasserais la voir lorsqu'elle aura émerger》
《Oui docteur》

Clac.

Le trou noir...

Le fort éclat de la lampe brula ses paupières lourdes...les forçant a se plisser.
Assise sur son lit, muette , Abigaelle pleurait...ils avaient réussi a la "sauver", ils l'avaient sorti de ces ténèbres apaisants et l'avaient réanimé contre son gré. ...ou était elle au Paradis?  Elle observait ses poignets et ses chevilles;《non, au Paradis, on est heureux,  pas attachée...》
CLIC-CLAC dans la serrure. La porte s'ouvrit sur une grosse bonne femme en blouse jaunâtre. Elle portait un badge dont Abi ne pu lire les inscriptions,  de petits talons classiques et des collants tout aussi vieillots. Elle avait un tein cireux et des cheveux plaqués par le gras. Elle tenait de ses mains boudinees un plateau de nourriture dont l'odeur souleva le cœur de la jeune fille.《Bonjour , tu es Abigaelle c'est ca? Je t'apporte le repas du midi. Je te le pose la, ca te va?》 Dit elle en pointant de son menton doublé la table de chevet beige.
Abi acquiesca d'un hochement de tête.

《 - enlevez moi ca. Lanca Abi.
     -Pardon?
     -Enlevez les sangles! Hurla-elle presque.
     - je ne peux pas faire ca Abi, je ne suis pas ton médecin. Vois ca avec lui, moi je suis agent d'entretien,  désolée.
    -Appelez une infirmière au moins! Je veux voir quelqu'un putain, maintenant!!!
La grosse sortit sans dire mot et fureur envahit Abigaelle qui hurlait maintenant.  Elle demandait qu'on la detache car elle n'était pas un vulgaire animal duquel on se debarasse en le ligotant. Elle hurlait, pleurait, gesticulait dans tous les sens a la recherche d'un échappatoire mais rien n'y fit...

Cela devait faire cinq longues minutes qu'elle s'epoumonait lorsqu'elle entendit le CLIC-CLAC de la serrure. Deux hommes bâtis comme des armoires suivaient un homme plus svelte et portant une blouse impeccablement blanche.
《-Abigaelle,  je suis le Docteur Lotis, je suis ton médecin,  calme toi.
    Elle pleurait et n'avait pas même prêté attention a ses paroles qui s'éloignaient de plus en plus.
A présent, elle n'entendait plus que ses propres râles incessants.

Ca chauffait sur son bras et puis,  un coton froid, l'odeur des désinfectants et les murs blancs se mirent a danser devant elle avant de virer au noir profond.

L'enfer Est Sur TerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant