La nuit était tombée. La lumière de la lune éclairait la ville, quand les quelques nuages qui passaient ne la plongeait pas dans le noir complet. De l'une des rues, on pouvait distinguer une silhouette derrière la fenêtre du dernier étage d'un immeuble. Un homme, d'une soixantaine d'années se tenait là. Debout à coté d'un fauteuil. Un fusil de chasse posé contre le mur sur lequel il se tenait. Il regardait le monospace et le véhicule de gendarmerie se frayer un chemin entre les autres véhicules accidentés qui bloquaient la moitié de la route. Les deux véhicules tournèrent à gauche. Puis à droite, au niveau du bâtiment, pour descendre jusqu'au parking souterrain de l'immeuble. Joe descendit du Trafic et ouvrit le portail manuellement. Le monospace entra, suivit du Trafic de gendarmerie. Puis Joe referma le portail le plus discrètement possible. Le sous-sol n'était plus éclairé que par les quatre phares des deux véhicules. Alexis et Fannie sortirent et allumèrent leurs lampes torches. Sébastien ouvrit le coffre du monospace, et chacun prit un sac d'armes ou un sac à dos. Puis ils empruntèrent l'escalier menant jusqu'aux appartements. Ils montèrent jusqu'au dernier étage. Personne ne parlait. Le reste du groupe devait dormir à cette heure là. En haut des marches, Jean attendait dans le couloir. Il embrassa Fannie, sa fille, sur la joue, et la soulagea du sac de munition qu'elle portait. Puis il serra la main aux autres garçons. Rassuré de voir que tout le monde était rentré sains et saufs. Tous entrèrent dans l'appartement de droite en haut des escaliers. Sauf Joe, qui se dirigea vers l'autre appartement. Celui d'en face. Il referma la porte doucement derrière lui. La pièce n'était éclairée que par la lumière de la lune, qui traversait la deuxième fenêtre sans rideaux du séjour. Il s'assit dans le fauteuil à coté de la fenêtre donnant sur la rue, au fond à droite de la pièce. Il était encore un peu chaud, preuve que Jean avait du attendre dedans. Le fusil à coté de lui. Il montera la garde jusqu'à quatre heure du matin. Jusqu'à ce que quelqu'un d'autre le remplace. Il était vingt trois heures trente, et une longue nuit attendait Joe.
Dans l'autre appartement, chacun regagna sa chambre. Cédric et Fannie en avaient une qu'ils partageaient avec Eva, la sœur de Fannie, et son petit copain. Jean regagna la sienne pour retrouver sa femme, Suzanne. Qui dormait profondément. Sébastien et Alexis entrèrent dans la même chambre. Là, deux lits individuels libres pour eux, plus deux lits mezzanines où dormaient Julie, la petite sœur d'Alexis et Théo, le jeune fils de Sébastien. Tous s'endormirent rapidement.
L'horloge de la cuisine indiquait onze heures. La porte de la chambre s'entrouvrit. Laissant entrer les rayons de lumière du couloir dans la chambre. Alexis ouvrit doucement les yeux. Il regarda autour de lui, le lit supérieur de la mezzanine était défait. Julie était levée. Sébastien et Théo aussi. Il se leva tranquillement, enfila son jean de la veille, son T-shirt, ses baskets blanches tachées de quelques gouttes de sang sur la semelle, et sortit de la chambre en direction du séjour. Il plissa les yeux devant la luminosité du soleil qui éclairait la grande pièce ce matin.
Le groupe avait trouvé refuge au dernier étage d'un immeuble. Ils s'étaient assuré qu'aucun zombie n'était présent dans le reste du bâtiment. Puis l'avaient complètement sécurisé pour éviter toute intrusion.
La salle à manger, la cuisine et le salon constituaient le grand séjour. La cuisine se trouvait à gauche en entrant dans l'appartement. Ouverte avec un bar sur le salon et la salle à manger. Un appartement atypique dans ce vieil immeuble. Une grande baie vitré donnait sur le parc situé derrière l'immeuble.
Alexis arriva au niveau du bar - à l'entrée du couloir menant aux chambres. Théo, le petit garçon de cinq ans de Sébastien, jouait sur la table basse du salon aux quelques petites voitures qu'il avait. Julie, la sœur d'Alexis était assise à la grande table à manger.
La petite fille de huit ans aux yeux marron ne parlait plus à son frère depuis la disparition de ses parents. Ni à d'autres membres du groupe. Mise à part Suzanne. Qui avait parfois le privilège de l'entendre parler de sa vie d'avant. Il lui arrivait même des fois de s'enfermer des heures entières dans sa chambre pour pleurer. A coté d'elle, se trouvait donc Suzanne, la femme de Jean. Soixante six ans comme son mari. Cheveux mi longs et gris. Le menton assez rond. Et habillée d'une chemisette blanche.
- Bien dormi ? demanda t-elle à Alexis.
L'adolescent répondit par un signe de tête. Haut d'environ un mètre quatre-vingt cinq. Ses cheveux noirs et longs sur le dessus de la tête lui retombaient sur son front.
Suzanne avait en face d'elle des cahiers de vacances de niveau CE1/CE2. Elle faisait de temps en temps les devoirs avec Julie. L'ancienne maîtresse retraitée lui donnait des petites leçons d'école de temps à autres.
Alexis contourna le comptoir. Un plateau était posé sur le plan de travail de la cuisine. Il contenait deux gâteaux secs, une brique de lait chocolaté et un demi verre de jus de fruits. Toute la nourriture de la réserve était rationné afin de la faire tenir le plus longtemps possible. Il prit son plateau et s'installa sur la table de la salle à manger. Il écoutait les nouvelles consignes que Suzanne donnait à sa petite sœur. C'est à ce moment que Eva entra dans la pièce. Elle avait comme sa sœur Fannie les cheveux châtains clairs. Mais un peu plus courts. Le visage un peu moins fin. Ses yeux brillaient encore un peu. Alexis comprit qu'elle avait encore pleuré ce matin. Il finit de manger, posa sa tasse dans l'évier de la cuisine avec le reste de la vaisselle. Puis il sortit de l'appartement pour se rendre dans celui d'en face.
L'autre appartement servait de réserve. Lui aussi composé de trois chambres et d'une salle de bain. On y rangeait le stock de nourriture, d'eau, de médicaments, de produits hygiéniques, de draps et d'armes dans deux des chambres, transformées en réserve. La dernière servait de vraie chambre où dormaient trois autres membres du groupe. Dans l'ancien salon, était posé une table au centre de la pièce. Un canapé avait été installé dans l'angle à coté d'une des fenêtres qui donnait sur la rue. Le fusil de chasse posé à côté. Cet emplacement servait de poste de guet. Un plan de la ville était accroché à l'un des murs. La radio et les talkies-walkies pris la veille avaient été posés sur une commode. Jean, Sébastien, Cedric et Joe étaient déjà là. Eva aussi, montant la garde sur le fauteuil le temps de la réunion. Cédric avait monté la garde de quatre heure jusqu'à huit heure en ayant dormi jusqu'à dix heures et demi. Fannie sortit de la réserve et les rejoignit autour de la table. Jean attendait que tout le monde fût installé autour de la table pour leur montrer la carte qu'ils avaient de la ville. Marquée en rouges sur les positions des militaires. A savoir le collège où ils étaient installés, et la zone avoisinante. Il leur exposa la zone où ...
- IL SONT LÀ ! cria Eva qui s'était installée à la fenêtre dans l'espoir de les voir arriver.
Un homme et une femme traversèrent la rue pour rejoindre l'immeuble. Cédric et Jean se précipitèrent à la fenêtre pour voir. L'homme aidait la femme à marcher. Elle avait enlacée son bras autour de son coup. En boitant.
- IL N'EST PAS LA ! cria Eva en fondant en larme devant les autres. Il n'est pas là ...
Un long silence suivit dans la pièce ...
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Survive in a deadly world
HorrorLes zombies ont envahis le monde depuis plusieurs mois déjà. La civilisation est tombée. Un petit groupe de survivants s'est installé dans un petit immeuble. Les zombies sont peu dans le quartier. Et un semblant de tranquillité a peu à peu repris de...