Froide comme pierre

Chapitre 1

-Papa arrête de boire je t'en supplie ! Tu me fais peur, cria Angie les larmes aux yeux.
-Ta geule, lui répondit son père une bouteille de vin à la main.
-Je ne peux pas te perdre, Jack est déjà parti il y a deux mois, tu ne peux pas mourir toi aussi!
-Tu te la coince maintenant !, hurla-t'il en enlevant sa ceinture pour frapper sa fille.
Il n'y que comme ça que tu comprends !
-Ah, ah, ah, gémissait Angie en versant quelques larmes. Arrête Papa tu vas me tuer si tu continues comme ça.
-C'est ce que je veux. Je n'ai jamais voulu de toi, j'ai toujours préféré Jack, pourquoi est-ce lui qui s'est suicidé et pas toi ?!
À ce moment, la mère, couverte d'hématomes, entra dans la chambre en pleurs. Elle regarda Monsieur Sheps sans rien dire, par peur de se faire battre elle aussi.
-Je me casse de cette maison, je vous hais toutes les deux, je ne vous ai jamais aimées la seule raison pour laquelle je suis resté, était pour Jack.

Tout le monde se tut.
Angie se mit à pleurer abondamment ce qui énerva encore plus son père qui lui donna une dernière claque.
Puis il descendit les escaliers, ouvra la porte et s'en alla de la maison.

"Je ne l'ai plus jamais revu depuis", pense Angie.
Une larme coule sur son visage qui n'exprime désormais plus aucune émotion.
Elle regarde l'heure sur sa montre : 7h32.
Sans tarder, elle s'habille. Pantalon noir, sweat noir, chaussures noires et veste rouge.
Ensuite, elle se dirige vers la salle de bain. Elle se regarde un moment. Elle se trouve belle. Ce n'est pas de la prétention, c'est un fait.
Angie est une magnifique fille. Grande,mince, longs cheveux brun clair à la limite du châtain, ondulés et un petit nez. Elle s'admire devant son miroir. Ses yeux verts si intenses en disent long sur elle. Malgré la beauté de son iris couleur émeraude, son regard vide brise toute cette harmonie. Et sa bouche pulpeuse d'un rose pâle n'est pas si jolie que ça sans son sourire. En effet, elle ne sourit jamais. Même si ses dents sont alignées et blanches. Elle ne sourit jamais simplement parce qu'elle n'a jamais de raison de le faire.
Angie n'a pas d'amis, juste des camarades de classe qu'elle n'aime pas. Elle n'aime personne. Elle est froide et distante avec tout le monde depuis la mort de son frère. Le fait que son père soit devenu alcoolique ne l'a pas aidée à apprécier les gens, bien au contraire.
Elle se renferme sur elle-même et ne parle à personne, ce qui lui convient très bien.
En effet, Angie n'adresse jamais la parole à quiconque même pas à sa mère. Il est vrai qu'elles n'ont pas une relation fusionelle. Sa mère l'aime énormément, beaucoup trop selon Angie.

Depuis le départ de son mari et la mort de son fils, Christine donne tout son amour et son temps à sa fille Angie. Mais ce n'est pas réciproque. Son enfant ne l'aime pas, et elle le sait. Chaque soir elle pleure dans son lit en faisant bien attention à ce qu'Angie n'entende rien. Et le matin, elle lui sourit, lui dit des mots doux mais ça ne change pas l'attitude de sa fille qui ne s'intéresse pas à elle.
Christine pense que si elle lui accorde de l'importance, celle-ci va l'aimer. Mais c'est faux. Angie n'aimera jamais Christine.

"Merde il est déjà 7h45, il faut que j'y aille."
Angie se lave les dents précipitamment, descends les escaliers en bois en courant. Elle passe devant la cuisine où sa mère prend son petit-déjeuner. Elle ne la regarde même pas, au grand regret de sa mère qui ressent une grande tristesse à ce moment là et part en cours.
Elle marche, seule, dans la rue, ses écouteurs dans les oreilles.
La musique l'emporte dans un autre monde.
Elle se met à chanter, le fait que les gens la dévisage, ne l'atteint pas. Elle s'en fou des regards, de l'avis des autres.
Elle voit des gens rigoler, s'aimer, s'amuser et songe : "Ça fait si longtemps que je n'ai plus été joyeuse, je me demande ce que ça doit faire."
7h55, Angie arrive à l'école. Elle voit tous ces gens qu'elle n'aime pas. Ils sont tous pareils, même caractère, même vêtements, même façon d'être. Ça l'exaspère.
Elle marche devant tout ce monde, certaines personnes se moquent d'elle, d'autre la dévisage. Mais Angie continue d'avancer sans se retourner.
Les heures passent.
La sonnerie retentit, c'est le week-end.
"Génial, je vais devoir passer trois jours avec ma mère !"
Angie marche pour rentrer chez elle. Plus elle avance, plus elle sent un grand stress monter en elle. Son cœur se met à battre très rapidement et respirer commence à devenir compliqué.
Arrivée chez elle, elle glisse la clé dans la serrure et ouvre la porte. À cet instant précis, une étrange sensation qu'elle avait déjà ressentie  s'empare d'elle. Un sentiment de panique, c'est ça, elle ressent de la panique.
Elle entre chez elle et voit dans la cuisine

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Voilà la fin de mon premier chapitre !
Je sais que cette histoire est lourde, donc si vous êtes sensibles, ne continuez pas à la lire !
C'est ma toute première fiction, alors n'hésitez pas à me donner vos avis 😊