3. Petite Sœur.

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Les professeurs ne craignaient pas ce qui allait se passer. En effet, Dumbledore avait informé tous les enseignants sur les évènements à venir, bien que certains détails lui échappaient.

Les élèves étant très bruyants et pour remédier à cela, un sort de silence à été érigé autour du groupe, ainsi qu'un sort d'invisibilité.
Plus ils s'approchaient, plus l'excitation faisait place à l'appréhension.

Ils arrivèrent à la clairière, la plus vaste de la forêt d'après Hagrid. Un petit feu brulait au centre du campement, entouré de gros rondins récemment coupés, sûrement utilisés comme bancs. Un peu plus loin, trois fourgons aménagés, avec des lits, des coussins, et tout ce qu'il fallait pour y vivre bien confortablement. Plusieurs motos étaient garées non loin, plus pratique que les bus lors de déplacements hors de la forêt. Dans cette clairière, un petit lac se tenais dans un coin, alimenté par un source directe de la montagne. Quelques tentes avaient été plantées, provisoirement avant la construction des maisons. L'endroit était vraiment calme, apaisant. Cela fascina les élèves, qui observaient minutieusement chaque détail, comme cette grosse boîte grise, avec des trous un peu partout et deux câbles. Elle clignotait de temps à autres et semblait vraiment sophistiquée. C'était un engin Moldu, comme tout le reste, et ce campement intriguait réellement les sorciers, se demandant quelle supercherie avaient encore inventé les professeurs pour les intéresser à leur cours.

  - Une bande de Moldus ! Quelle merveilleuses créatures! Ricana Malefoy, le regard en biais vers les professeurs. On a pas quelque chose de plus valeureux ? Ces choses sont inutiles.

Tout le monde se tourna vers lui, certains avec le regard froid, d'autres, de son avis.

  - Enfaite, Malefoy, si tu ne te contentais pas de regarder les choses qu'à leur apparences, tu aurais remarqué le cerf décapité et dépecé à la limite gauche du camp, ce qui nous prouve que ses habitants ne sont pas Moldus, puisque aucun d'entre eux ne tuent de cette manière, asséna Hermione, tranchante.

  - Bien vu mademoiselle Granger. Vingt points pour Gryffondor, félicita Madame McGonagall.

Hermione sourit sous les applaudissements de Fred et Georges. Elle avait enfin fermé le clapet au blond qu'elle détestait tant. Elle s'approcha un peu plus de la limite de la protection qui l'entourait, voulant voir dès qu'un mouvement se ferais sentir. Harry, Ron et les jumeaux Weasley firent de même, ainsi que les élèves qui s'intéressaient à cette observation. En s'approchant, ils entendirent un bruit distinct, qui s'arrêta ensuite. Et qui recommença. Ils s'approchèrent encore à la limite de la clairière. Ils écoutèrent. Un long et gigantesque ronflement, digne de Hagrid se fit entendre et les jeunes se mirent à rire. D'autres les rejoignèrent et rient à leur tour sous la grossièreté de la scène : un jeune homme qu'on ne pouvait distinguer auparavant était allongé sur l'un des rondins de bois, la tête en arrière, et ronflait aussi fort qu'il le pouvait. Les jeunes étaient hilares.
Les professeurs, quant à eux, étaient anxieux mais impatients. Cela allait être une grande découverte et un grand centre d'intérêt d'étudier de si près des loups-garous !

Peu à peu, les élèves s'étaient dissipés et commençaient à en avoir marre. Jusqu'au moment où un grognement sourd les fit tous sursauter et taire en même temps, et chacun s'ameuta sur la lisière de la clairière. Une jeune fille sortit de l'un des bus, monchalement, et se dirigea vers le centre du campement. Elle avait les cheveux argentés comme la lune, qui lui tombaient en voile jusqu'aux fesses. Ils cachaient son visage, puisqu'elle ne les avait pas relevés. Elle se dirigea vers le jeune homme qui ronflait et tenta de le réveiller.

  - Dan, tu ronfles comme un porc, réveille toi!

Elle le secoua un peu.

  - Dan!

La Petitesse De Notre MondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant