Partie 2

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Je m'étais retrouvé devant chez moi sans même m'en apercevoir. Je crois que j'avais courus sans m'arrêter. J'avais le souffle court et les jambes en coton. J'avais fait de l'athlétisme en club au collège et au lycée, mais je n'avais plus courus depuis. Je cherchais les clés de mon appart' dans mon sac à dos. Une fois rentré, je m'effondrais sur mon lit. Mon appart' était un deux pièces avec une chambre-cuisine et une salle d'eau. Je me roulais en boule sur mon lit. J'avais soif, mais j'avais surtout besoin de réfléchir. Commençant à me laisser submerger par toutes ces sensations étrangères créés par ce fichue beau gosse, je les repoussais dans un coin de mon esprit que je verrouillais à double tours. L'esprit plus clair, la vérité me fit aussi mal qu'un coup de couteau : il ne faisait que s'amuser. Il avait embrassé plusieurs personnes aujourd'hui. Je n'était pas le seul. Cela ne signifiait rien pour lui. Les larmes surgirent sans prévenir. Mes dernières pensés sensées furent : "Je suis tellement pathétique. Je ne le connais même pas." Après ça tout devînt flou. Un orage venait d'éclaté à l'intérieur de moi. Lorsque je me réveillais, il était quatre heures du matin passé. Je me levais boire plusieurs verres. Heureusement qu'il n'y avait que du sirop et de l'eau ! Je mangeais une part de pizza déjà croquée et prit quelques cuillères de fromage blanc sucré. Par "quelques" je veux bien sûr dire la moitié du pot de cinq-cent grammes. Je me recouchais, l'estomac remplis, mais avec une sensations de vide intérieur. Je me couchais immédiatement, et sombrais dans un sommeil sans rêve.

À neuf heure dix, je me trouvais devant mon lycée. J'étais délibérément arrivé juste pour les cours, afin de ne pas voir mes amis. Yu et Aya, aurait immédiatement vu que je n'allais pas bien. Surtout Yu, il avait une sorte de radar pour moi. Enfin, avec mes yeux rougies et mes légères cernes, ce ne serait pas bien difficile. J'étais venu en me disant que Matthew ne serait pas là. Après tout, il n'allait pas venir en cours alors qu'il n'y avait pas de contrôle ? Hier était une exception. Je tentais de m'en persuader lorsque j'entrais dans l'amphi', juste derrière mon professeur, revenant de sa pause café. Le cours que nous avons en commun est juste les deux heures d'après. Je tentais de me concentrer, mais impossible de penser à autre chose qu'à ses lèvres. Nous étions en Novembre, l'automne était passé depuis peu de temps. Et ses yeux m'avaient rappelés les magnifiques couleurs qu'évoquait cette saison. L'heure se termina vite. Beaucoup trop vite. Chacun de mes pas étaient lourd. Lorsque j'arrivais enfin à ma salle, j'avais l'impression d'avoir marché pendant au moins un quart d'heure. Pourtant, en regardant ma montre, je constatais que cela faisait trois minutes depuis la sonnerie. N'avais-je pas plutôt été vite en faite ? Je me dirigeais vers une place plus à l'avant qu'hier, caché par une bande d'amis. C'était ridicule, pourquoi viendrait-il ? Au final, le cours débuta, mais Matthew n'était pas là. Contrairement à ce dont je voulais me persuader, j'étais terriblement déçu. Ce sentiment me surpris ! ... Non, je savais que c'était faux, je savais parfaitement que j'espérais qu'il vienne. Le cours perdant soudain tout intérêt, je me couchais sur mon cahier ouvert prêt à sombrer dans le sommeil quand je sentis du mouvement à ma droite. Des mains que je connaissais à peine, mais suffisamment pour les reconnaître frôlèrent mon frond en balayant mes cheveux. Je me redressais d'un coup. Mes yeux me piquais. On se jaugeait de longues secondes. Ma gorge était serrée. J'avais pourtant tellement de choses à lui demander.

_ Pourquoi ?

C'était le seul mot qui me vint à l'esprit, celui qui exprimait le mieux mon état émotionnel. Il continua à me fixer. Pas de réponse. Me sentant craquer, je rassemblais mes affaires pour partir. Il m'attrapa le poignet. Je repoussais sa main aussi sec. Mon sac sur les épaules, mes pieds me menèrent vers la sortie. J'espérais qu'il ne me suivrait pas. Enfin mon cerveau le souhaitait en tout cas. Et, en ce moment, il n'avait pas trop la cote lors des conflit intérieur qui pouvait m'habiter. Je me rendis aux toilettes pleurer un bon coup. J'avais prit du fond de teint, sachant que la journée serait dure. J'avais décidément bien fait. Une fois le maquillage habillement appliqué, mes cernes avaient disparus, et toutes rougeurs avec. Pour mes yeux, il n'y avait plus qu'à prier pour qu'ils soient trop concentrés sur autre chose. Mais étant donné que je n'étais pas venu aux derniers cours hier, et que je n'avais pas répondu à leurs messages, il y avait peu de chance de passer entre les gouttes. Inspire, expire, et souris. ... Ok, c'était pas très réjouissant. On va juste faire la même tête que d'habitude. Ne pas forcer. Ouais c'est ça, naturel. Je sortis des toilettes, et partis me cacher pas loin du lieu où nous nous retrouvions d'habitude. Lorsque mes amis arrivèrent tous les quatre ensemble, je sortis de ma cachette, et vint à leur rencontre.

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