Romance universitaire

Partie 4

     Je ne savais pas si je devais le pousser pour savoir ou lui dire qu'il pouvait ne rien me dire. N'aimant aucune de ces solutions, je choisis le silence. Par mon regard, je lui transmis force et amour. Au bout d'un temps qui me paru interminable, il tourna enfin son regard vers moi.

_ Lorsque j'étais enfant, mon père est mort dans un accident impliquant un poids-lourd. Le conducteur avait un taux d'alcoolémie élevé. Son véhicule s'est retourné et a écrasé la voiture de mon père. D'autres personnes ont été pris dans l'accident, mais ils s'en sont tous tirés. Le chauffard est mort sur le coup, et mon père sur la table d'opération. Ma mère était enceinte. Elle était presque à therme, et, avec la tristesse, elle a fait une fausse-couche. Ma petite sœur est décédée. J'avais treize ans, nous venions d'acheter une maison pour ma sœur avec nos dernières économies. C'était la maison parfaite pour nous. Mais pour ma mère seule, le coût était bien trop élevé. C'est à cette époque que j'ai commencé à travailler. Mais à ce moment-là, ce n'était pas grand-chose. Je livrais le journal, tondais la pelouse, portais les courses.

     J'en restais abasourdis. Dire que tout le monde pensait qu'il se moquait de ses études ! Je ne trouvais pas les mots pour le réconforter. À défaut, je posais ma tête sur son épaule, et lui prit la main.

_ Tu as été vraiment très fort. Maintenant, je suis là, et, ta maman va se remarier.

     Il me lança un de ses regards brûlants. Ceux qui me faisaient perdre la tête. Lorsque ses lèvres esquissèrent son sourire ravageur, mes défense déjà bien ébrèchées cèdèrent.

_ En effet. En plus, je vais avoir, un demi-frère de quatorze ans, et une demi-sœur de huit ans. Ma mère va être bien occupée, avec le mariage en plus, termina-t-il dans un murmure, trop occupé à goûter mes lèvres. Ça te dirait un second round ?

_ Mmmm. Quelle heure il est d'abord ? eus-je la présence d'esprit de demander.

     Il regarda sa montre vite-fait avant de retourner à mes lèvres.

_ Juste sept heure cinquante à peu près...

_ Quoi ?? m'écriais-je en m'écartant. J'ai cours à huit heure et quart aujourd'hui !

     Je me précipitais pour réunir mes affaires. Lorsque, enfin prêt, je me tournais vers Matthew pour aller lui faire un baiser d'au revoir, ce que je vis me surpris. La lumière du jours créait de magnifique reflets sur ses cheveux de velours. Sa chemise entre-ouverte laissait apparaître son corps d'Appolon. Non, le dieu me sembla bien fade, en comparaison. L'amour rend con. D'ailleurs... Que regardait cet idiot !?

_ Tu ne serais pas en train de regarder ma... n'osais-je pas formuler, sous le poid de son sourire prédateur.

_ Avant c'était tes jolies petites fesses, mais tu t'es retourné. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même.

     D'humeur provocateur, je m'approchais de lui, d'une démarche féline. Je frôlais ses lèvres des miennes avec une infinie douceur. Il ferma les yeux, s'attendant à un baiser qui entraînerait la suite qu'il attendait tant. Au lieu de ça, je lui attrapait brutalement le sexe par dessus son pantalon. Surpris, il sursauta. Narquois, je m'éloignais.

_ Regarde-le bien, le provoquait en parlant de mon cul. Parce qu'il va aller se poser sur une chaise. Et ce pendant plusieurs heures.