II-Premiers Jours (Yuri)

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Le lendemain matin, Victor dormait chez moi à même le sol sans que cela semble le déranger. 

- Il t'a choisit, me dit mon entraîneuse lorsque je m'exercais ici chez moi mais pourquoi m'avait-il choisit ? Je n'avais pas la chance de pouvoir lui offrir une chambre confortable et digne de son titre. Pourtant il était satisfait et voulait tout savoir de moi. Par exemple dans quel endroit je patinais, si j'aimais ma ville, si une fille me plaisait et ce afin d'instaurer une relation de confiance disait-il alors que ses yeux étaient plongés dans les miens. 

Le lendemain, je commençais en courant dans la rue derrière lui qui roulait en vélo avant qu'il ne me fasse une démonstration à la patinoire notamment de son quadruple flip. Ce jour là, c'était un rêve d'enfant que je réalisais.  Victor était déjà numéro un mondial lorsque j'avais 12 ans.
Je copiais ses chorégraphies afin de pouvoir un jour égaler son niveau mais je me demandais toujours ce qu'il m'avait trouvé, ce qu'il avait vu en moi ?
Avait il réellement l'intention de me faire gagner ?

Les jours suivants les entraînements continuaient et Victor apprenait à me connaitre de plus en plus.

Une semaine plus tard, je faisais la connaissance de Yuri Plisetzky qui concourait lui aussi pour la Russie. Pour lui Victor perdait son temps avec moi, après tout il lui avait promis de lui composer un programme et puis il avait besoin de lui pour passer de la catégorie Junior à la catégorie Senior. Victor prit alors la décision de nous en monter un programme à tous les deux sur la musique de l'un de ses programmes courts en les adaptant à chacun de nous.
Nous avions une semaine, Yuri Plisetzky (que nous avions surnommé Yurio) logeait aussi chez moi et le lendemain nous continuions l'entraînement tout les deux avec Victor. Ce dernier nous réunit alors un matin à la patinoire afin de nous faire écouter les morceaux de musique qu'il avait choisi : le premier  s'intitulait : "De l'amour : Agapé", un air d'opéra emplit de douceur qui en l'écoutant me faisait ressentir une sensation pure comme quelqu'un à qui l'amour était inconnu et le second qui s'intitulait : " De l'amour : Éros ",  un morceau seulement musical plus vif que je me vis attribuer d'ailleurs.

De Feu et De GlaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant