Épisode Nocturno-Dépressif n°2

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"J'aurais décroché la lune pour lui." Vas te faire foutre, j'aurais décroché l'infini. J'aurais décroché l'existant, l'inexistant et tout ce qui flotte entre les deux. Mais bon, j'imagine que les seules choses qui vont décrocher sont des morceaux de mon coeur qui s'envoleront un peu trop loin de moi et de toi aussi. Un peu trop près de mon pathétisme. Le avant me manque et le après me fait espérer d'avoir espoir. Le maintenant me liquéfie les émotions pour ensuite s'en saouler. Il est ivre mort. Allez, saoule toi de mes larmes, détruit moi cher présent. Je te permets de faire le salaud une dernière fois, jamais deux sans trois, jamais trois sans quatre, jamais quatre sans cinq et ainsi va la vie. Le cercle vicieux du présent alcoolique.

"Je déteste ma vie, c'est long ma vie sans toi."

Allez vas y, chante. Chante une autre chanson triste pour que j'y pense encore. Prends y plaisir, pourquoi pas? Contrôle mes pensées. Allez l'artiste, tu sais que tu en as le pouvoir. Fais le. Tu en meures d'envie. Une dernière fois. Définitivement pas la dernière.

Cher présent, tu sais que j'ai mal. Achève moi ou laisse moi seule. Je t'en supplie. Tu sais que j'ai peur. Protège moi du mal et de ma douce souffrance qui te saoule. Protège moi de la chute. Relève moi. Prend moi par la main et emmène moi où je n'irai pas seule. Tu sais que j'aime trop. Je ne peux plus supporter le malheur des autres. Je suis impuissante. Tu sais que je les aime trop, empêche moi d'aimer, je t'en prie.

Textes Dépourvus De SensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant