Un autre jour se lève sur Destrosia, ainsi que toutes les responsabilités et les problèmes qui vont de pair. Au CIC, la scène d'épouvante d'hier ne les impacte pas vraiment : une affaire est une affaire, rien de plus. Être entouré de carcasses, pourtant profondément humaines, finit par devenir une habitude singulière pour ce genre de prolétaire. Je n'ai pas vraiment la même vision de mon boulot qu'eux, mais cela ne veut pas dire que je porte un regard utopique à ma situation, non, heureusement que non...
Mais ça, c'est un autre débat. Aujourd'hui, il faut que je fasse quelques recherches sur les victimes pour constituer leur dossier."- M. Rivain ? C'est curieux... je ne trouve aucun lien entre les cinq victimes. Autrement dit, elles ne peuvent s'être retrouvés dans un même appartement, sauf si un détail futile nous a échappés...
- Continuez de chercher. Vous finirez bien par trouver. Avez-vous vérifiez s'ils n'étaient pas adhérents à une même association ?
- Euh oui. Je ne pense pas avoir manqué quelque chose d'important...
- Et bien vérifiez encore."Ses paroles respirent le mépris. Il me croit incapable de résoudre ce problème, alors que nous savons tous les deux qu'il est encore plus incompétent que moi. Et s'il se retrouve à être haut dessus de moi hiérarchiquement, ce n'est que la conséquence d'une suite d'événements purement fortuits...
Il me faut prendre l'air, pour fuir mon bureau immobile. Respirer dans cette ville est... relaxant... l'air est si pur ici. La terrasse de verre m'offre une vue fort plaisante sur un parc entièrement vert. J'en oublie même les larges tiges métalliques peuplant cette ville... C'est admirable un certain moment, mais on se lasse beaucoup trop vite. Tout se ressemble à Destrosia, cette ville agréable, où le temps semble s'être arrêté, surtout depuis la construction de ce gigantesque mur qui m'étouffe. Ce mur... entourant la ville tel un bouclier... sera peut-être son tombeau qui sait.
La pause semble durer dix ans... mais je ne m'en plains pas, au contraire, je peux prendre mon temps.
Il est temps de retourner travailler, enfin plutôt tenter de trouver quelque chose qui n'existe probablement pas."- Je suis désolé M. Rivain, mais je ne trouve pas la moindre piste.
- J'ai l'impression que vous manquez de méthodes Sho. Il vaudrait mieux que je m'occupe de ça... Faites ce qu'il vous plaira jusqu'à demain, en espérant que se soit constructif."Enfin ! Il est temps de me rendre vraiment utile dans cette enquête et d'imposer la vérité : ce n'était pas un suicide. Mais la chose n'est pas facile, et la patience doit fuser.
Je retourne donc sur la terrible scène de crime, pour voir, si quoi que ce soit m'aurait échappé. Je passe dans le salon, la cuisine, je m'avance dans le couloir assez large, puis je continue en passant dans la salle d'eau, la buanderie, la chambre. Et là... rien du tout, le néant. Mais non, bien-sûr qu'il y avait quelque chose ! Sinon je n'en parlerai pas, enfin je crois. J'ai retrouvé le journal intime de l'une des victimes, se nommant Chloé, et qui semble avoir bien noirci les pages de son livre...
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Syndrøm
Science FictionL'inspecteur Kay Sho, âgée d'une vingtaine d'années seulement, part enquêter à Destrosia. Dans cette ville où la violence n'existe plus, il va enquêter sur une sombre affaire de suicide...