La fin de leur monde

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Ignorez-vous qu'une multitude de nos soeurs et frères périssent pour notre confort ?

Pour nos phones, Pour nos fringues, Pour notre « folklore »

Sait-on encore ce que signifie l'amour ?

J'ai bien peur que non, la planète court

à l'envers et le globe s'est fêlé.

Comprends ! Cette terre va trop vite

Aucune chance qu'on la rattrape, construite

sur la route des« principes », ils ont mit des pièges à loups,

des gilets dynamites et des skuds y'en a un peu partout.

Faudra faire gaffe aux mines, aux puits d'où s'écoule la mort.

Elle a beau être vive, elle n'évitera pas son sort

et un de ces quatre elle finira par tomber.

J'espère qu'il y aura quelqu'un pour aider

la prochaine à se relever

Et j'espère surtout que celui-là n'essayera pas de se faire sauter

Alors on s'prend à espérer des choses simples mais leur fabrique à peur,

s'est mise en branle pour nous dérégler, cris sans cicatrice, terreur

dans la matrice.

Ils disent qu'une vie à Paris est plus importante qu'au Mali

Alors c'est comme ça une échelle dans la peine.

On aime ces catastrophes, quand des gens manquent à l'appel

surtout s'ils nous ressemblent, on les film à la morgue.

Et nous, dans les sofas, contents d'échapper à la mort.

Il reste dans nos cœurs une anomalie appelé peur.

Et grâce à elle, de toute part, ils ont recours à l'horreur.

De V. Hugo à BoobaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant