Heartbeat

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Mal. J'ai tellement mal. Je ne peux pas bouger le moindre centimètre carré de ma peau, et je me sens affreusement... désespérée ? Vidée. C'est le mot. Vidée.

J'ouvre difficilement les yeux, et la lumière m'aveugle aussitôt, comme une punition. Autour de moi, tout est blanc. Murs, plafond, draps... Et le bip incessant d'une machine que je ne peux pas voir me donne un horrible mal de tête.

Mes pensées sont confuses, désordonnées. Je n'arrive pas à la saisir. Je ne sais pas où je suis, et pourquoi j'y suis. Et je me sens si mal...

Je n'ai qu'une seule envie : me mettre en position fœtale et m'endormir.

J'ai envie de fuir cet endroit, fuir cette douleur, fuir ce malaise...

***

— Livia ?

— Lâche-moi Théo, je suis pas d'humeur.

— T'es jamais d'humeur.

— Et bien aujourd'hui encore moins que d'habitude, alors dégage !

— Pourquoi t'es si en colère ?

— Ça ne te regarde pas !

— Je crois que si.

— Tu me détesteras si je te le dit...

— On est amis, non ? Et les amis, ça sert à ça : connaître tes défauts et t'aimer quand même.

***

Théo...

Ce nom m'est étrangement familier...

Il est même rassurant...

J'essaie de retrouver qui est ce Théo, mais plus je creuse, plus j'ai mal.

***

- Liv ! Rends moi mon tel ! me demanda Théo d'un ton presque suppliant.

Je lui répondis :

- Viens le chercher, sale flemmard !

- Tu l'auras voulu ! s'exclama-t-il en me courant après.

Nous courûmes à peu près dans tous le parc sous le regard amusé de Mathilde et les éclats de rires de Fred, Alex et Camille.

Je m'enfonça dans le petit bosquet situé au centre du parc, je me tourna pour voir si Théo me suivait toujours. Ce manque d'attention me fit trébucher sur une racine et je dévala une petite pente de terre sur les fesses avant de me retrouver par terre sur le dos.

Théo suivit le même chemin que moi et il atterrit quelque minutes plus tard juste au-dessus de moi. Nos regards se croisèrent et ne se détachèrent plus jusqu'à ce que je remarqua que la position dans laquelle nous nous trouvions était légèrement embarrassante.

Je m'apprêtais à tourner la tête quand Théo m'embrassa, tellement vite que je me demanda si il l'avait vraiment fait. Voyant que ma teinte de peau avait brusquement viré au rouge tomate, un air amusé se dessina sur son visage.

Je me relevai d'un bon et lui balança son téléphone.

- T'es vraiment un enfant con.

Des fossettes se creusèrent dans ses joues de part et d'autres de son sourire.

- C'est pour ça que tu m'aimes non ?

Il m'énervait, pour être sincère, chez lui tout m'énervait et j'en devenais folle, pourtant je devais l'admettre c'est peut-être pour ça que je l'aimais.

Heartbeat [PAIRS FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant