Chapitre 1

38 3 0
                                    

Ashley :

Je suis devant les portes du grand test. À vraie dire, je regrettais chaque jour de l'année que ce moment arrive. Une longue queue d'attente est devant moi. Le grand test accueuille tous les majeurs de l'année 2356, c'est-à-dire énormément de personnes, dont moi. L'angoisse me gagne, je ne sais pas si je serais promise et si ce n'était pas le cas, qu'est-ce que je ferais ? Pour essayer de me détendre, je regarde autour de moi. Le paysage de la grande région Europa est très beau et m'a toujours rassurée. Je regarde la pancarte devant ma porte - car oui, il y a plusieurs portes - : « Majeurs de sexes féminins de la région d'Europa de classe moyenne ». Tout es dit là-dedans. Je suis une fille. Je suis bien de la région d'Europa. Et pour finir, je suis apparemment de la classe moyenne. Car oui, notre classe - haute, moyenne ou basse - dépend de celle de nos parents. Il y a de nombreuses portes tout le long du bâtiment. Il y a énormément de personnes différentes : garçons, filles, noir(e)s, asiatiques, barbus, à lunettes, grand(e)s, petit(e)s, gros(se), minces, blond(e)s, brun(e)s... Tout le monde est différent. Je n'arrive pas à me sortir de la tête que parmis ces miliers de gens, je ferais ma vie avec l'un d'entre eux.

Quelques heures sont passées et c'est bientôt mon tour. J'avance vers la porte. Elle s'ouvre et se referme juste après que je sois rentrée à l'intérieur. La pièce est minuscule, la lumière des néons, trop fortes, faisant mal aux yeux. Une femme assez grande, toute mince, habillée d'un tailleur avec des lunettes et les cheveux parfaitements tirés en arrière par un chignon, m'attend. Je ne pense pas que l'amabilité sois sa qualité principale vu le regard sévère qu'elle pose sur sa tablette puis vers moi.

« Nom ? dit-elle séchement »

Qu'est-ce que je vous avez dis ?

« Smith.

-Prénom ? demande t-elle toujours aussi stricte

-Ashley.

-Pays ?

-Les régions anglophones.

-Classe ?

-Moyenne. »

Je crois qu'elle est idiote cette femme car je viens de rentrer dans la porte réservée aux filles de classes moyennes. Mais bon, peut-être simple moyen de vérification. La femme regarde sur sa tablette. Elle dit alors dans un micro, arrivant sûrement à la personne chargée de mon test :

« Smith Ashley, 18 ans, de sexe féminin et de classe moyenne, rousse, tâches de rousseurs et yeux verts. Veuillez me confirmer si cela est sa véritable identité. »

Un bruit sortant de nul part, très distinctif est alors entendu dans la minuscule pièce : «Affirmatif. Smith Ashley peut continuer le test. »
La femme me fait un geste de la main, me priant d'avancer vers la porte suivante.
Le test était comme tous les autres que j'avais passé, seulement plus long. Sauf qu'il y avait eût des questions assez gênantes comme : « Avez-vous vos règles ? » ou « Êtes-vous vierge ? ». Si la réponse à ces questions étaient non, j'aurais eûs directement l'interdiction d'aller sur la planète Baramo. Heureusement pour moi, la réponse était oui. Même si c'était non comme réponse et que j'avais dit oui, le test avait été fournit de détecteurs de mensonges, je ne pouvais tout simplement pas mentir. Ce n'était pas particulièrement le fait que je ne pouvais pas mentir qui me dérangeais, c'était le fait que j'ai à répondre à des questions aussi gênantes.

Plus tard dans la soirée, tous les majeurs et donc toutes les personnes nées la même année étaient réunies dans une énorme pièce, tous assis autours de plusieurs tables. Ils attendaient bien évidemment tous avec impatience le résultat du grand test. Celui de leur vie. Qui leur promettait un avenir, parfait pour eux. Tout devait être parfait : leur métier qu'ils allaient exercer, qu'ils allaient aimer forcément et où ils excellaient pour améliorer la société, un mari ou une femme, qui les attiraient physiquement, leur caractère allaient parfaitement ensemble et ils seraient heureux et ils feraient normalement de beaux enfants et en feraient tout simplement pour que la société continue. Je trouvais ce procecus très innovant mais ne souhaitais en aucun cas être « promise ». Je voulais découvrir par moi-même mon grand amour, vivre un métier que j'aurais décider par moi-même. J'aurais souhaitée voyager dans de nombreux endroits, voulant voir autre chose que les régions anglophones et la seule ville où je vivrais à jamais, à Baramo. Je souhaitais tellement de choses mais cela était sûrement impossible. Je serais comme tout le monde : promise à un homme ou une femme - selon le sexe de la personne - et destinée à un seul et même métier que je pratiquerais pendant 45 ans après mes 2 ans de formations à ce métier. Tout était prévu, c'était bien cela qui me dérangeais : la prévention. Je voulais quelque chose d'inattendu, quelque chose non préparée, où l'on s'aventurait. Pour moi, la vie était un simple jeu. Mais il fallait faire de bon choix et comme la vie était courte, je voulais en profiter, réaliser mes rêves de voyages, voir le monde, donc ne pas rester enfermer sur une planète où je vivrais la fin de mes jours avec mon âme-soeur...

Les non-promisesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant