Passé

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Je m'appelle Alice et j'ai treize ans. Je vis avec ma famille dans un lieu que t'as pas besoin de connaître. Je suis plutôt mignonne, très petite, timide et renfermée. Il y en a qui ont tout pour avoir une belle vie, moi non. Je suis née pour avoir une vie pourrie.

Je l'ai compris à mon arrivée au collège. J'étais heureuse. J'avais des amies, une famille qui m'aimait, des bonnes notes... On habitait dans une belle maison. Puis ma vie est devenue un enfer. Nous avons déménagé à cause de soucis d'argent car mon père a perdu son travail. Nous avons eménager dans un appartement moche et nul, d'un quartier pourri et j'ai du aller dans un collège de merde avec des gens ingrats. Mon monde s'est effondré. Je n'avais plus personne. Les gens de mon nouveau collège me trouvaient bizarre, seule dans mon coin. J'étais un fantôme. Un fantôme dont tout le monde se moquaient. J'étais tout le temps crevée car mes nuits étaient de plus en plus courtes : après le collège, je travaillais comme serveuse jusqu'à au moins vingt-deux heures pour me réveiller le matin à six heures. Je le faisais pour gagner un peu d'argent et aider mes parents. Et quand je ne travaillait pas je passais mes soirées à faire mes devoirs. Je tentais de garder le rythme et je travaillais comme une folle pour avoir un bon avenir. Je ne faisais que sa. Mes parents voyaient que sa n'allais pas mais ils ne pouvaient rien faire. Un jour on a recueillit un chat errant. J'ai été heureuse pendant un mois puis il s'est fait écraser en voulant s'échapper de chez nous. Et c'est là que j'ai compris. J'ai compris que je n'ai pas le droit au bonheur. J'avais beau faire tout ce que je pouvais, je n'y arrivait pas. J'ai commencé à déprimer. Mais je tenais bon. Je me levais tous les matins à six heures, toujours aussi fatiguée, à me demander pourquoi sa n'arrivais qu'à moi. Mais je continuais, encore et toujours. Je n'avais plus le temps de rien faire, j'étais condamnée à être à tout jamais dépassée. Je voulais aider mes parents par dessus tout et les rendre fiers.

Mais un jour, j'ai été libérée. J'ai juste sentit la voiture sur mon corps puis c'est le trou noir. A ce moment j'ai eu l'impression de rendre la monnaie de sa pièce au petit chat. Après tout c'est un peu à cause de moi qu'il est mort. Je l'ai négligé. Je lui ressemble un peu. Mais là c'est moi-même qui me suis négligée. Et j'ai compris tout sa bien trop tard.

Le trainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant