Je me réveille dans un train. Merde mais où j'ai encore atterit ! Et mes parents ne sont pas là, je commence sérieusement à flipper. En fait il y a personne dans ce train pourri, mais que-ce que je fous là ?!
Bon, je vous cache pas que je panique un peu, là. J'ai du me faire enlever ou un truc du genre, de toute manière j'étais pas à l'abri des malades dans le quartier où je vivais. En plus il fait nuit donc je vois pas du tout où je peut être. On dirait plutôt un grand tunnel. Un grand tunnel interminable. Un truc de fou, on n'en sort vraiment pas.
Tout à coup je me rends compte qu'à côté de moi, un sac est posé. Sa doit être le mien. Ouais, je reconnais mon portable et mon mp3. Tout à coup, j'y trouve une lettre qui m'éclaire sur ma situation : elle est écrite par la patronne d'un café d'une ville assez éloignée de chez moi. Elle m'informe que j'ai été acceptée pour un job de serveuse. Je ne me souviens pas avoir postuler ! Peut être que j'ai finalement craqué et abandonné mon ancienne vie minable. Mais bon, tout sa me rassure, je comprends enfin la situation.
Je décide d'écouter de la musique en attendant la fin du trajet. Je sais pas quand il va se terminer mais j'attendrais, on verra bien quand il s'arrêtera. Quand j'y pense, je suis si logique.
Devant moi, à quelques sièges éloignée, il y a une vieille dame. Elle semble regarder dans le vide, l'air pensif mais heureuse en même temps. Comme apaisée. Tout à coup nos regards se croisent. Quelle conne ! Je dois avoir l'air louche à la dévisager comme sa ! Mais, contrairement à ce que j'imaginais, elle me regarde quelques secondes puis me sourit.
"Tu as l'air bien fatiguée, ma petite." commence-t-elle.
J'enlève mes écouteurs et lui réponds. Elle à l'air gentille, après tout.
" Sa c'est peu dire... Je travaille beaucoup.
- Moi, je ne peux plus travailler, me dit-elle.
- Pourquoi ? A cause de votre âge ?
- En quelques sortes. Disons que je vais bientôt arriver à destination.
- Vous allez au café vous aussi ?
- Non, dit-elle en riant, j'ai une destination bien précise.
- C'est où ?
- Je vais vers la mort."
Je me suis tue sur l'instant. Il y a eu un grand malaise. Je me suis sentie mal d'avoir tant insisté, et je trouve sa triste d'évoquer ce sujet. Je décide de détendre l'atmosphère sans pour autant changer de sujet.
"Moi je pense que quand on meurt on dort éternellement.
- C'est beau comme façon de penser, me dit-elle, avec un petit air triste.
- Et quand on dort, soit on cauchemarde, soit on rêve. C'est plus rigolo que le paradis ou l'enfer. Et sa me rassure cette vision de la mort.
- Le plus important c'est d'y croire; moi je pense que tu as raison. Mais personne ne sait ce qu'il se passe vraiment après la vie.
- On attends puis quand sa arrive on le découvre enfin. Mais on peut être déçus, vous ne pensez pas ?
- Peut être. Je te promets de te le dire quand j'y serais, petite. En attendant, tu peux imaginer ce que tu veux, si tu y crois fort, qui sait, tu l'obtiendras peut être.
- J'y crois, madame.
- Ah, voilà mon arrêt. Au revoir, jeune fille."
Elle me sourit une dernière fois puis sortit du train. Pendant quelques secondes, j'ai eu peur à cause de ce qu'elle m'a dit. Mais je suis bête. Ce n'était qu'une comparaison. Elle ne descend pas vraiment à l'arrêt définitif, du moins j'espère. Mais en la voyant partir, je suis presque triste, elle va me manquer, avec ses pensées presque philosophiques.

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Le train
Short StoryJe me souviens maintenant. Je suis dans un train. Ou plutôt LE train. Comme tout ceux qui ont vécu cela avant moi, je n'ai pas compris toute suite. Mais maintenant je sais ce que je dois faire. La seule chose à faire, c'est penser. On lance un débat...