Le déjeuner

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-Ahnungslosigkeit! Ça fait 30 minutes qu'elles sont parties et elles sont toujours pas revenue... Il a dû leur arriver un truc.

-Détends-toi. Elles ont sûrement croisé un chat sur la route et elles sont en train de le photographier sous tous les angles pour qu'il devienne le prochain meme de Tumblr. 

 My gloussa comme une dinde et vint s'écrouler auprès de Cléophée su le canapé du salon. 

-D'habitude c'est Chichi qui s'inquiète pour tout le monde et qui joue les mères poules, soupira-t-elle en passant une main dans ses cheveux. 

-Humhum, répondit l'autre, pas plus intéressée que ça par le monologue de sa femme. 

Lassée de cette indifférence qui faisait souffrir son petit coeur meurtri, Marie empoigna un coussin, et l'envoya en plein dans la tête de Clé. Avec un cri étouffé, elle riposta par un balancement furieux de pied. Marie pesa de tout son poids sur la blonde avec un ricanement mal contenu. Cléophée était en train de se tortiller comme une anguille, menaçant son assaillante de la scalper si elle n'arrêtait pas. Elle parvint finalement à se dégager, et fit basculer la brune sur le dos en se jetant sur elle. Elles roulèrent par terre dans un désordre de bruits, et se lâchèrent pour reprendre leur souffle. 

C'est alors que Chimène, Yan et Fumy rentrèrent dans le salon en donnant un bon coup dans la porte, qui alla taper l'arrière de la tête de Cléophée avec un "blam" très convaincant. Elle retomba sur Marie, à moitié assommée. Découvrant les deux batailleuses, elles se figèrent et reculèrent d'un même mouvement. Les deux parisiennes étaient rentrées indemnes de leur petite excursion dans le monde réel, mais elles faillirent bien succomber d'une crise cardiaque devant la scène qu'elles avaient cru interrompre. 

My, le teint pivoine, leur cria:

-Ce n'est pas ce que vous croyez!!!

Fumy se cacha les yeux et s'enfuit (mais se prit un mur dans sa course à l'aveuglette). Yan était très gênée et fila vers la cuisine pour vider les sacs de course, et Chimène avait la même tête d'un explorateur observant le comportement d'une espèce rare. Cléophée reprenait connaissance, et elle se leva comme si de rien n'était.

-Bonjour. Vous avez de quoi manger? J'ai faim.

***

Tout le monde était en train de se nourrir. L'atmosphère était encore un peu tendue. Marie de dérougissait pas (loin de là). Cléophée semblait avoir tout oublié, Fumy essayait d'oublier, et Yan faisait comme si elle avait oublié. Il n'y avait que Chimène qui fixait les deux filles prises sur le fait (lol) avec un sourire vaguement ému.

-Tu pourrais arrêter de me regarder comme ça s'il te plaît? Demanda My en tentant d'avaler sa bouchée de salade.

Chimène soupira et rajusta ses lunettes de l'index.

-Tu sais Marie, ce sont des choses qui arrivent. Entre deux adultes consentants, il n'y a rien de mal, précisa-t-elle. 

-STOP

-Vous avez grandi tellement vite! Vous pouvez faire ce que bon vous semble... À condition de vous protéger!

-Mais de quoi tu parles? Lâcha Fu d'un air atterré. 

-Nous sommes à table, signala Yan.

-Quelqu'un veut de la tarte? Brailla Cléo.

-Je vais me suicider avec ma fourchette, pleura Marie.

-Je rigole bien sûr! S'exclama Chimène avec un petit rire. Je sais bien que toutes les filles ici n'ont jamais...

-CHIMÈNE NON


L'asile IRLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant