Amy Pearl et l'île au deux cents chats

Chapitre 1 : Un monde peu banal

Tout est simple sur Terre. En tout cas c'est ce que pensent la plupart des gens, la plupart des moldus innocents. Car en réalité, ce n'est pas simple pour tout le monde. Certaines personnes ne voyaient pas les choses simplement. Elles ne vivaient d'ailleurs pas comme tout le monde.
C'était le cas d'Amy Pearl, une charmante jeune fille de dix ans. Amy vivait à Mildenhall avec sa mère, Elaine. Elle lui ressemblait beaucoup : cheveux bruns, bouclés, quelques tâches de rousseurs sur les paumettes, des lèvres pulpeuses. Il y avait cependant un détail étrange, quelque chose de bizarre. Elle avait en effet les yeux couleur vert émeraude, un vert profond et rare qui prenait des reflets plus clairs et perçants à la lumière du soleil. Ce détail peu commun lui venait sûrement de son père.
Elle ne l'avait pas vraiment connu. Elle devait avoir deux ans quand il était parti de la maison. Elle n'avait aucun souvenir de lui. Pas une photo. Pas un coup de fil depuis. Elle n'avait qu'un petit mot griffonné où il avait écrit " pardonne-moi pour cette séparation, je t'aime. Papa. "
    Elle avait donc grandit sans lui, juste avec sa mère et son grand-père, Ernest. Ce dernier l'avait beaucoup aidé quand ça n'allait pas. En général, rien n'allait pour Amy. Elle était seule à l'école, n'avait aucun amis, et était souvent punit par la maitresse pour des choses qu'elle ne faisait pas.
Souvent les autres enfants se moquaient d'elle ou l'embetaient. Celà avait le don d'énerver très vite Amy. Et souvent quelque chose d'anormal se produisait.
Un jour où Audrey, une fille qui prenait un malin plaisir à lui jeter des cailloux, s'était encore acharnée sur Amy, elle avait ,sans le voloir, fait voiler un banc à l'autre bout de la cour de récréation. Cela lui avait d'ailleurs valut une lourde punition. Quand elle parlait de ces phénomène à sa mère, celle-ci détournait la discussion, changeant de sujet ou, le plus souvent, lui disait qu'elle n'avait cas se contrôler.
Amy avait remarqué qu'à chaque fois qu'elle était contrarié, énervé ou triste, elle produisait une catastrophe.
Le jour où elle avait accroché son ours en peluche à la poignée de la porte d'entrée et qu'il s'était déchiré en deux, Amy avait énormément pleuré. Elle était partie en courant chercher sa mère dans la cuisine, laissant le nounours à son triste sort.
"-Maman ... J' ... J'ai ... Dé ... Dé ... Déchiré Monsieur Nounoouurs ... Avait-elle pleurniché.
Sa mère, très calme comme toujours, avait suivit sa fille jusqu'à l'entrée de la maison. Mais arrivé là-bas, elle trouva l'ours par terre, sans une égratignure.
-Mais non ! Regarde ! Il va très bien ton Nounours ..."
     Amy ne comprenait jamais par quelle miracle les choses s'amélioraient dans les pires moment. Son grand-père, lui, lui faisait un clin-d'oeil à chaque fois que ça se produisait. Elle en avait donc déduit que c'était grâce à lui que tout s'arrangeait.
    Ernest était plutôt vieux mais avait une pêche d'enfer. Parfois, il jouait au loup avec sa petite-fille et sa fille ! Elaine et Ernest étaient d'éternel enfants qui savait détendre l'atmosphère plus vite que personne. Quand elle était avec eux elle avait l'impression de pouvoir affronter tout les problèmes du monde.
     Elle avait toujours vécu au 17, Scott avenue à Mildenhall, dans sa petite maison campagnarde entouré du jardin de son enfance. La maison n'était pas bien grande. Le salon et la cuisine était en bas et à l'étage se trouvait la salle de bain et les trois chambres. Celle d'Amy était la troisième à droite, adjacente à son grand-père. Malgré la modestie de sa maison, elle s'y était toujours plu.

     Aujourd'hui, Amy allait bientôt avoir onze ans. Comme chaque année, elle n'allait invité personne pour son anniversaire. De toute façon, qui aurait-elle invité ?
Alors elle allait le faire en famille, enfin avec sa mère et Ernest. Mais cette année, Elaine voulait voulait faire quelque chose de grand. Amy ne voyait pas pourquoi faire quelque chose de spécial ! Elle n'allait pas être majeur ! Juste onze ans ! Mais sa mère insistait. Elle voulait lui faire une surprise et notait chaque remarque qu'elle faisait.