Chapitre un:

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Inspire. Expire. Inspire. Expire. Inspire. Expire. 

C'est fou comme respirer nous semble naturel. Un simple mécanisme. Comme un moteur de voiture. Mais pour moi c'est toute une épreuve. Pire que courir un marathon. L'air qui entre en moi reste bloqué dans mes poumons et refuse de sortir. Il m'étouffe. Il m'asphyxie. J'aimerai tellement, pour une fois, fermer les yeux et attendre. Attendre que mon cœur s'arrête. Me laisser tomber dans les bras de la mort et qu'elle m'emporte. N'importe où tant que c'est loin d'ici.

Mais je ne peux se serai trop lâche. Et je ne suis pas, comme beaucoup de personnes peuvent le penser une lâche. Elle, elle ne l'a pas été. Je ne le serai pas. Je me battrai jusqu'au bout. Je m'efforcerai de faire entrer l'air dans mes poumons et je me concentrerai pour le faire ressortir. Toujours et encore.

Alors j'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles et passe les grilles de fer de mon nouveau lycée. J'ai l'impression que tout le monde me regarde. Une nouvelle élève en plein milieu de l'année ça attire l'attention. Je baisse les yeux en augmentant le volume de requiem de Mozart qui passe sur mon téléphone. Je me dirige directement vers le bureau de la directrice. Je suis venue faire une visite hier et c'est le seul endroit du lycée dont je connaisse la façon de m'y rendre. Après quelques minutes j'arrive enfin. Devant la porte j'enlève mes écouteurs, les range dans mon sac. Je souffle un grand coup et me prépare mentalement à cet entretient. Je me répète que tout va bien se passer, que ce nouveau départ est une deuxième chance et de toute façon je peux pas tout rater une nouvelle fois. Puis je pousse la porte, une lueur d'espoir au fond du cœur.

Nathan:

Je suis en retard. Encore. Aussi quelle idée de commencer le cour à 8 heure le lundi matin. Les gens normaux font la fête le week-end! Je souris en repensant au concert de la veille. On avait encore assuré. Les gens dansaient encore à deux heures du matin et après j'ai arrêter de compter. Faut dire qu'on est plutôt bons. Ca fait plusieurs années qu'on travaille d'arrache pied et on commence tout juste à se faire une réputation.

Je passe les grilles du lycée avec quarante minutes de retard. Je me dirige directement vers le bureau de la directrice. Je c'est très bien que les CPE vont m'envoyer chez elle. Je suis en retard presque tout les matins alors à force je pense qu'ils en ont marre.  Arrivé devant le bureau je frappe et attend qu'on me permette d'entrer. Derrière la porte je l'entend qui parle à quelqu'un. Je sais d'avance que si elle est occupée elle ne va pas m'ouvrir tout de suite. Alors je m'assieds par terre à coté de la porte et attend que la vieille veuille bien me donner un billet de retard.

Dix minutes plus tard 

La porte s'ouvre enfin et la directrice sort accompagnée d'une fille. Je me relève précipitamment en tirant sur les fils de mes écouteurs pour les ranger. Elle me regarde et une étincelles de désespoir apparaît dans ces yeux.

-Monsieur Mickel vous êtes de nouveaux en retard. Bon je passe l'éponge pour cette fois mais vous aller amener mademoiselle François avec vous. Elle est nouvelle et intègre votre classe. Vous serez son guide. Je compte sur vous pour l'aider à s'intégrer. Sur ce bonne journée.

Et elle retourne dans son bureau en ferment la porte derrière elle. Super! Je vais devoir me coltiner cette fille toute la journée. Je souffle de désespoir. Puis je pose mes yeux sur elle et la dévisage longuement. Elle est assez grande 1,70m je pense, de longs cheveux brun et des yeux noisette je pense. Je ne les ai pas bien vus. Elle a de belles formes mais on voit qu'elle n'essaie pas de les mettre en avant. Son corps est menue et musclé.

Elle toussote gênée et je me rend compte que ça fait quelques minutes que je ma fixe. Je ramasse mon sac et lui dit de me suivre. Je marche assez vite vers la salle de math et j'entend ses pas derrière mois. Après quelques minutes à déambuler dans les couloirs nous sommes arrivés.

-Voila, c'est ici, dis -je en la regardant.

-Merci dit-elle s'en lever les yeux de ses baskets. Puis elle frappe à la porte et entre sans se préoccuper de moi.









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