CHAPITRE 7

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Quand soudain, il rompît l'écart qui restait en nous et déposa ses lèvres sur les miennes. Je fus si surprise que je n'ai même pas pensé à le repousser. J'avais les yeux écarquillés, je ne savais pas ce qu'il lui prenait. C'était mon premier baiser. Quelques secondes plus tard, je sentis ses lèvres se retiraient des miennes. Il m'a encore regardé sans rien dire :

- Pour...pourquoi m'a tu embrassé, demandais-je ?

- Parce que je ne voulais pas que ton premier baiser sois gâcher par un inconnu. Je préfère que se soit un ami qui te le prenne.

Un inconnu ? Il venait de me prendre mon premier baiser, sans mon autorisation, pour un inconnu. Normalement, je devrais être heureuse mais sa façon de le faire me fait plus de mal qu'autre chose. Et lui, il était toujours devant moi. Il n'avait pas bougé, je voyait dans ses yeux de la satisfaction. Je voulais juste pleurer et m'enfuir. Je l'ai donc regardé, levé ma main et lui mis une baffe. C'était la seule chose que j'ai trouvé pour faire partir toute cette colère que j'avais en moi. Tae Hyung fut choqué par mon geste, j'ai essayé de ne pas y prêter attention. Je suis ensuite partie en courant. Heureusement, il n'y avait plus personne dans les couloirs. D'un côté, j'espérais qu'il me court après pour s'excuser. Mais rien, les larmes commencèrent à monter. Je me suis regardée dans un miroir, et vit mon visage tout rouge. Si je rentrais comme ça à la maison, ma mère allait se faire du soucis. J'ai donc décidé d'aller dans une épicerie sans trop de monde. J'ai acheter des ramens, me suis installée sur une petite table et ai mangé. Au début, je ne fis que regarder mon plat sans vraiment le voir. Je pensais encore à ce baiser. Tout à coup, un garçon s'assit à côté de moi sans rien dire. C'était celui de ce matin. Il a commencé à tousser comme si il était gêné. Il finit tout de même par me sourire. Je me suis sentis coupable pour ce qu'avait dit Nam Joon à midi. Je m'apprêtais à m'excuser, lorsqu'il dit :

- Tu sais pour ce midi, j'ai mentis...

Il baissa la tête, il était rouge comme une tomate. Mais soudain, il la leva et s'approcha de mon visage en souriant :

- Mon amie m'a dit que pour t'avouer mes sentiments, je devais t'embrasser. Mais je crois que je ne vais pas le faire, m'avoua-t-il.

Il prit alors son sac, et partit. Juste avant de sortir du magasin, il finit par dire :

- Attend toi à recevoir une confession d'ici peu.

Trop de chose se passait aujourd'hui. Je ne finis pas mes ramens, de peur qu'un nouveau truc m'arrive. Je me suis précipitée chez moi. Heureusement, je suis arrivé saine et sauve. Voyant que ma mère n'était pas encore rentré, je suis allé prendre un bain. J'ai repensé au baiser de Tae Hyung, il était tellement doux. Pourquoi fallait-il qu'il ne ressente rien ? Au fond de moi, je ne lui en voulais pas tellement, il a fait ça pour me protéger. Mais je n'arrêtais pas de me dire qu'il a gâcher mon premier baiser. J'aurais tellement voulu que se soit un baiser d'amour. Je me demandais quel comportement adopté demain avec lui. Deux choix s'offrait à moi : soit je faisait comme si rien ne c'était passé, soit je l'ignorais complètement. Après très grande réflexion, je choisis la deuxième options. Il ne fallait pas qu'il pense que ce qu'il a fait est bien. Ensuite, je me mis à penser à ce garçon, celui du magasin de ramen. Il m'a dit que j'allais recevoir une confession bientôt. Il a aussi parlé d'un baiser. Soudain, je me suis souvenue qu'il disait qu'il voulait m'embrasser. Je repense ensuite à la justification de Tae Hyung. C'était qu'il ne voulait pas que mon premier baiser soit prit par un inconnu. Cet inconnu serais-ce le garçon des ramens, dont Tae Hyung voulait me protéger ? Trop de question se bousculait dans ma tête.

Tae Hyung était allongé sur son lit. Il regardait dans le vide en pensant à ce qu'il c'était passé. Il devait se sentir coupable. Il mit ses mains sur ses yeux, tout en marmonnant des choses incompréhensibles. Quelques secondes après, il commença à bouger dans tout les sens dans son lit. Il prit ensuite son coussin, le posa sur son visage et cria vraiment très fort. Ensuite, il continua ses drôles de mouvements et finit par s'emmêler dans sa couverture. Se sentant oppresser, il secoua ses jambes de façon à se dégager de l'emprise de sa couverture. Soudain, il se mit brusquement en tailleur, et dit en frottant ses cheveux :

AgoraphobeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant