Rattrapée en plein vol - Tony Stark

Chapitre 6

Les jours passaient et Léna n'avait aucunes nouvelles de Tony Stark. Il n'avait fait aucune apparition soudaine à son bureau. Il ne l'avait pas contactée non plus.

Elle restait collée à ses mails et à son téléphone, en vain.

Rien.

Elle ne voulait pas être la première à le contacter. Elle n'avait aucune idée pourquoi.

Elle pensait sans arrêt à cette soirée passée en sa compagnie après en avoir terminé avec le procès. Après cet évènement-là, une nouvelle partie de sa vie avait commencé. Tout allait en s'arrangeant, mais sans lui elle s'ennuyait.

Elle soupira.

« Oublie tout ça », pensa-t-elle.

Après sa journée de boulot, elle se rendit dans le café où ils avaient l'habitude d'aller pour discuter. Tranquillement installée, dans un fauteuil cosy, elle sirotait sa boisson et lisait le livre qu'elle venait à peine d'acheter dans la librairie du coin.

Son téléphone sonna, la sortant de sa bulle. Elle l'ignora. Mais la persistance de l'appareil lui indiqua qu'elle devrait peut-être y jeter un coup d'œil.

En voyant le nom de « Tony » s'afficher sur l'écran, son visage se crispa.

Il l'appelait enfin.

Elle plia le coin de la page qu'elle était en train de lire, et posa le livre en face d'elle.

Puis elle décrocha :

« Tony

- Tu essayes de changer tes habitudes ? interrogea-t-il

- Pardon ? s'étonna-t-elle

- Je croyais que tu détestais les chaï latte

- Mais enfin qu'est-ce que tu racontes Tony ?! s'exclama Léna

- Regarde dans le coin de l'entrée, rétorqua-t-il ».

Léna se retourna dans tous les sens, et c'est là qu'elle le vit. Affalé sur un fauteuil, ses lunettes de soleil sur le nez. Il lui fit un signe de la main avec un petit sourire avant de se lever. Il s'installa en face d'elle.

« Avant toi ? Tu lis ce genre de bouquin ? taquina-t-il

- Je suis assez fleur bleue, répondit Léna en soupirant ».

Elle ne savait pas comment se comporter. Elle était heureuse de le revoir, mais en réalité elle ne savait que penser. Elle lui en voulait un peu de ne pas s'être manifesté plus tôt.

« Ça ne va pas ? demanda le milliardaire sentant son malaise ».

Il retira ses lunettes et les posa sur la table.

« J'ai pensé que tu ne voulais plus me voir ! déclara Léna sur le ton de la plaisanterie ».

Elle baissa la tête pour se reprendre.

Tony posa sa main sur la sienne :

« Je voulais te laisser te remettre des évènements, justifia-t-il

- C'est une excuse à peu près valide, rétorqua-t-elle en ricanant faussement

- Je voudrais t'inviter à dîner demain soir, proposa-t-il en prenant une gorgée de sa boisson

- En quel honneur ? questionna Léna étonnée

- Passer du bon temps ? répondit-il en riant

- Ce serait...avec plaisir ! hésita Léna

- Je passerai te chercher à 19h30, termina-t-il ».

Ils restèrent quelques temps dans ce café pour discuter avant de se quitter.

Plutôt que de rentrer chez elle, Léna s'accorda une petite séance shopping afin de se trouver une belle tenue pour son dîner. Et cela ne lui prit pas longtemps pour qu'une belle robe lui fasse de l'œil depuis la vitrine où elle se trouvait.

***

La journée de Léna fut d'un ennui mortel. Elle avait passé son temps à penser à l'invitation du milliardaire pour qui elle en pinçait. Même rentrer chez elle lui sembla prendre une éternité.

Il était 18h et elle commençait à se préparer. En écoutant la musique et en dansant à moitié, elle préparait d'abord sa tenue avant de s'engouffrer dans sa douche. Elle chantait à pleins poumons. Elle se sécha et enfila son plus bel ensemble de sous-vêtements avant d'entamer son maquillage.

« On ne sait jamais hein »

Elle revint dans sa chambre et s'arrêta devant son miroir mural pour s'examiner. Elle enfila ensuite sa robe et dénicha une jolie paire de talons noirs de son placard. Prise dans la musique, elle recommença à danser et à chanter à tue-tête. Elle retourna dans sa salle de bain et ajouta la dernière touche : du rouge à lèvre pivoine faisant ressortir ses yeux verts.

Léna secoua sa tête en avant pour donner du volume à ses cheveux tout en continuant à danser.

« Wooooooooooo »

Elle explosa de rire devant sa bêtise.

« Hum hum »

Elle sursauta et s'arrêta brusquement.

Tony Stark était dans sa chambre et avait sûrement dû la voir dans sa folie. Elle rougit légèrement.

« Euh je... j'ai sonné mais personne ne répondait alors je me suis permis de... rentrer, expliqua Tony en se retenant de rire

- Ça fait combien de temps que tu es là ? questionna Léna

- Oh euh juste quelques secondes »

Léna décida d'oublier cette scène un peu gênante et attrapa sa pochette.

« On y va ?

- Tu es ravissante ».

Elle rougit de nouveau et lui offrit un beau sourire.

« Merci ! Tu es très... beau aussi »

Tony étouffa un petit rire devant sa timidité et l'invita à se mettre en route.

Il l'avait emmené dans un restaurant assez loin du centre-ville, dans une ville calme. Il s'agissait-là d'un endroit sympathique et assez chic. Une serveuse les installa à une table assez isolée avant de leur donner la carte.

« Pourquoi avoir choisi un endroit aussi reculé ? questionna Léna

- Pour ne pas être dérangés, répondit-il simplement ».

Ils passèrent la soirée à discuter et à plaisanter.

Au retour, le milliardaire la raccompagna jusqu'à sa porte. C'est là que la situation devint assez malaisante pour les deux protagonistes, chacun ne sachant pas comment agir envers l'autre.

« Bon... merci pour cette soirée, c'était très...sympa, hésita Léna ».

Elle l'embrassa sur la joue, ils se saluèrent et elle ferma sa porte. Elle resta immobile quelques secondes, plantée dans son entrée. Puis elle se retourna et la rouvrit précipitamment. Par chance, Stark n'était pas encore parti et s'apprêtait à prendre l'ascenseur. Interpelé par le bruit de la porte d'entrée qui s'était ouverte, il se retourna et aperçu Léna qui le fixait. Ils se regardèrent un instant et avant de se diriger l'un vers l'autre le pas pressé et de s'embrasser passionnément. Ils s'étaient pratiquement jetés l'un sur l'autre.

Sans se décoller de lui, Léna le tira à l'intérieur de son appartement et ferma la porte. Tout en enlevant leurs vêtements, ils se heurtèrent à plusieurs meubles avant de réussir à atteindre sa chambre. Il sentait bon. Sa robe ne fit pas long feu et elle se retrouva très vite en talons en sous-vêtements. Léna se laissait envahir par le désir alors que Tony la dévorait de baisers alors qu'elle caressait son torse et son dos musclés.

L'alchimie entre eux était telle, qu'ils n'avaient même pas besoin de parler pour se comprendre.