Chapitre 2

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Lorsqu'elle se réveilla, Léna se sentit vide. Elle ne savait pas quelle heure il était, mais le jour avait entièrement envahi la chambre. Elle se redressa sur ses avant-bras tout en repensant aux évènements de la veille et se sentit incroyablement chanceuse.

Elle toucha son ventre. Elle n'avait pas voulu de cet enfant, mais elle n'aurait pas aimé le perdre de cette façon, même si cela faisait moins d'un mois qu'il se développait dans son ventre. Le choc était bien plus important que si elle avait décidé d'avoir recours à un avortement. Cette petite chose était partie aussi vite qu'elle était arrivée.

Léna s'assit sur le rebord du lit avant de se lever avec précautions. Elle vacilla un peu avant de se rendre jusqu'à la salle de bain où elle s'observa quelques minutes. Elle rinça son visage à l'eau fraîche et décida de reprendre une douche pour être convenable avant de sortir de la chambre. Elle se sécha et enfila son seul vêtement restant : sa longue robe beige. Elle fut surprise de trouver son sac à main sur la commode en face du lit, mais bien heureuse de le retrouver. A cheval sur l'hygiène, elle s'empara de sa brosse à dent qui la suivait en toute circonstance puis se maquilla légèrement. Elle se regarda de nouveau, et se trouva beaucoup plus présentable. Elle était fatiguée, mais avait déjà plus d'énergie que la veille. Elle ouvrit la porte de la chambre, et se dirigea vers le salon. A sa grande surprise, ou peut-être à sa grande déception, la pièce était vide. Émerveillée par la baie vitrée, elle s'en approcha pour admirer la vue, comprit que c'était sûrement de là qu'ils l'avaient repérée. Elle se retourna soudainement quand la voix de Tony l'interrompit :

« Regardez-donc qui est réveillée ! ».

Léna lui offrit un grand sourire. Elle ne savait pas vraiment comment se comporter après les évènements passés. Tony se stoppa quelques secondes, semblant troublé par la rescapée. La robe qu'elle portait laissait apparaître ses jolies formes ; surtout la pointe de ses seins. Il la trouva incroyablement attirante malgré l'état dans lequel il l'avait connue.

« Hum...oui, répondit-elle timidement

- Je t'ai apporté de quoi te donner des forces », continua-t-il en regardant vers la cuisine.

Elle suivit Tony jusqu'à la cuisine et s'installa au comptoir, en le regardant faire. Il déposa une tasse de café ainsi que quelques chocolatines devant elle. Léna ricana.

« Ce n'est pas ce que vous mangez en France ? questionna Tony douteux

- Si bien sûr ! Mais je suis aussi habituée à manger comme vous tu sais », répondit-elle amusée.

C'est une petite attention qui lui fit chaud au cœur. Un petit bout de son pays qui lui manquait un peu. Soudain, elle entendit une mélodie familière. Elle s'arrêta de mâcher et de bouger.

« Chut !», ordonna-t-elle à Tony.

Cela lui prit quelques secondes pour réaliser ce que c'était vraiment.

« Mon téléphone ! », s'exclama Léna avant de partir en trombe pour aller le chercher.

Tony la retrouva en train de farfouiller dans son sac à main. Elle se figea lorsqu'elle vit le numéro qui l'appelait. Il s'agissait d'un certain Dan. Elle semblait complètement pétrifiée. Sans vraiment réfléchir, il lui prit l'objet des mains et décrocha :

« Allo ? Hm...No ce n'est pas Léna comme vous pouvez l'entendre. Il se trouve qu'elle n'est pas en état de travailler aujourd'hui. Hum...Oui je suis son médecin. Tout va bien ne vous en faîtes pas, elle devrait être remise sur pied dès la semaine prochaine. Oui c'est ça au revoir »

Il raccrocha et reposa le téléphone dans les mains de Léna qui le regardait l'air ahurie ; mais un grand sourire se dessina très vite sur ses lèvres.

« Merci ! », lâcha-t-elle en déposant le téléphone dans son sac.

Les mains derrière le dos, elle retourna s'asseoir pour terminer son repas. Accoudé en face d'elle, le milliardaire l'interpela :

« Léna, Tu devrais voir un médecin pour euh...tu sais bien

- Je ne connais aucun médecin ici, je vais chercher sur Google, répondit-elle en déglutissant

- Je peux t'aider si tu veux, proposa-t-il

- Je pense que tu en as assez fait. Je ne sais déjà pas comment te remercier de m'avoir sauvé la vie... », avoua-t-elle.

Il prononça un simple « ok » en levant un peu les yeux au ciel devant cette résistance. Léna se leva et contourna le comptoir avec son assiette et sa tasse, passant derrière Tony. Prise d'un léger vertige, elle laissa le tout tomber dans l'évier dans un bruit assourdissant avant de s'agripper sur le rebord. Alerté par le bruit, Stark se précipita vers elle et la retint par les hanches. Léna frémit à son contact.

« Est-ce-que ça va ?

- Oui, j'ai juste la tête qui tourne un peu », avoua-t-elle.

Il la soutint jusqu'au canapé et s'assit en face d'elle, comme la veille.

« Écoute, si tu veux rester ici cela ne me pose pas de problèmes. Je ne pense pas que tu sois en mesure de rester seule, déclara Tony sérieusement

- Je ne veux pas abuser de ta gentillesse, rétorqua-t-elle avec un regard triste

- Je crois bien que tu n'as pas le choix », ricana-t-il.

Elle lui sourit en retour puis se recroquevillant sur elle-même en soupirant.

« Tu ne penses pas que tu devrais aller voir la police ? demanda Tony inquiet

- Je vais perdre mon travail, rétorqua-t-elle

- Tu pourras toujours en trouver un autre ! encouragea Tony

- J'ai pourtant travaillé tellement dur pour y arriver...

- Tu devrais peut-être privilégier ta santé, conseilla-t-il

- Je devrais tout raconter à la directrice des ressources humaines, avoua Léna

- Elle saura te conseiller », acquiesça Tony.

Il la laissa se reposer le reste de la journée pendant qu'il se penchait sur l'amélioration de son costume de fer. Il la retrouva en début de soirée, somnolant sur le canapé.

« Ne te fatigue pas à te faire discret, lança Léna

- Tu m'as fait peur ! sursauta-t-il

- Tony, je...enfin je n'ai pas de vêtements propres et je me demandais si tu aurais quelque chose à me prêter. Je mettrai n'importe quoi ! quémanda-t-elle

- Je m'en occupe », ricana-t-il en disparaissant de la pièce.

Il revint avec un jogging et un haut manches longues.

« Oh super ! », s'exclama Léna en attrapant le tout.

Elle se leva doucement, sous les yeux de Tony qui la surveillaient et partit se changer. Elle récupéra son soutien-gorge qui était à présent sec et enfila les nouveaux vêtements. Elle se sentit nettement plus à l'aise et propre.

« Comment tu te sens ? demanda Tony

- Reposée », répondit Léna.

Il se demandait comment il était possible qu'elle semble si peu affectée. Le lendemain d'un évènement pareil n'importe quelle personne se serait tarie dans un coin pendant plusieurs heures. Il se dit qu'elle devait être dans une période de déni ou bien qu'elle savait très bien cacher ce qu'elle ressentait vraiment.

« Je pense que je peux rentrer chez moi », déclara Léna soudainement.



Rattrapée en plein vol - Tony StarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant