Une pièce d'un blanc presque aveuglant, un miroir, un tabouret en bois.
Je me place devant le miroir et un son résonne dans ma tête.
Mon corps se met à bouger tout seul et je ferme les yeux me laissant emporter par cette musique.
Elle s'arrête et s'en m'en rendre je me retrouve assise.
Je rouvre les yeux et les murs se sont rapprochés, le plafond s'est abaissé et il n'y a pas de sortie.
La lumière autrefois si rayonnante s'était transformée en quelque chose de grisâtre.
Je me dirige vers le tabouret et m'assoit dessus, mes yeux dérivent vers le sol et je me met à basculer d'avant en arrière jusqu'à ce que la limite soit franchie.
Je vois le sol se rapprocher et pourtant je ne bouge pas, mes yeux se refermant une nouvelle fois.
Puis plus aucun son. Le vide.
La lumière presque aveuglante auparavant s'était comme éteinte et sans même ouvrir les yeux je savais que j'étais dans un endroit sombre.
Je commence alors à m'apercevoir que je suis dans de l'eau.
Aucun fond ou aucune surface apparente.
Je m'imagine alors autre part, voulant fuir cette endroit encore une fois sans échappatoire.Un labyrinthe, noir, laissant apparaître sur ses murs des images. Pourtant je ne les vois pas, je les ressens.
Des larmes commencent à monter et mon cœur se serre.
[The worst king of sad is not being able to explain why]
Il n'y a personne à côté de moi, et sûrement personne dans cet endroit, ou n'importe où d'ailleurs...
[It sucks doesn't it ? When you realize that there's no one for you]
J'essaie d'avancer mais quelque chose me retient.
De toute façon pourquoi avancer quand il n'y a pas de fin.
Je me laisse envahir par un sentiment de liberté qui avait commencé à s'emparer de moi. Pourtant au lieu de me sentir mieux je pleure encore plus sachant très bien ce qui m'attend en échange de cette liberté.
Au moment où cette lumière blanche réapparaît je suis renvoyée dans le labyrinthe. Les larmes coulant à flot je ne voulais pas voir ce décor que je venais de découvrir et que je connaissais pourtant par cœur.
[Everyone says I'm not alone
So why do I feel like I am ?]
Quelqu'un prit alors mes mains très doucement, retourna mes poignets et soupira.
- j'étais silencieux jusqu'ici mais je n'étais pas aveugle.
Je rouvris les yeux et il était là.
Une dernière larme coula sur mon visage et atterrit sur mes blessures, pourtant un sourire sincère s'était posé sur mon visage.
J'étais de nouveau prête à avancer.