Et le temps à fait son œuvre... certain vous diront avec colère qu'il est le plus cruel des voleurs car on lui reproche de n'avoir jamais assez de temps. Pour ma part préfère voir en lui le meilleur des professeurs car beaucoup de choses ne s'apprennent pas dans les livres, ni par les gens, mais bien par le temps. Et vous mes chers lecteurs qu'en pensez vous ?
Je m'égare ! Trêve de spéculation, reprenons notre histoire si vous le voulez bien.
Les premières lueurs du jour illuminaient les rues de la magnifique ville d'Oxford, et une légère brise rafraichissait l'air. Le ciel s'était vêtu de ses plus belles couleurs allant du rose à l'orange rendant le paysage juste époustouflant. J'ai toujours aimé me lever juste avant le lever du jour alors que tout le monde est encore plongé dans un sommeil profond juste pour pouvoir observer le ciel tout en profitant du calme apaisant qui régnait à cette heure matinale. Je pense que le calme et la solitude sont les meilleurs moyens pour moi de canaliser les milliers de pensées qui m'arrivent chaque seconde à l'esprit et me rendent parfois la vie assez complexe. Alors j'essayais de prendre le plus souvent possible des moments où je me retrouvais seule avec moi-même et ayant pour seule compagnie l'aube.
En ce jour de juillet, j'étais assise en tailleur sur mon banc fétiche juste au bord de la Tamise, la tête plongée comme à mon habitude dans un livre. Les chaleurs de la journée étaient tellement épouvantables l'été que je vivais pratiquement uniquement la nuit tel un oiseau de nuit. Je pense que c'est de là que me viennent les surnoms quelque peu étranges que je porte depuis ma plus tendre enfance, la chouette ou bien le hibou. A vrai dire, je n'ai jamais été très doué pour socialiser avec les autres enfants de mon âges, soit ils partaient en pleurant en apprenant mon identité ou alors me menaçait avec une pierre alors je passais souvent mon temps à m'occuper de ces animaux nocturnes qui utilisaient les comble de l'institut comme refuges.
Quand on est la fille d'un ancien partisan du Seigneur des Ténèbres et ayant tué de façon effroyable un être humain... mieux vaut faire profil bas et ne pas se faire remarquer si l'on ne veut pas avoir d'ennui.
« Enfin, les feux du bord apparurent. Leur traînée lumineuse nous guida jusqu'au Nautilus. À une heure, nous étions de retour.
Dès que mes vêtements furent changés, je remontai sur la plateforme, et, en proie à une terrible obsession d'idées, j'allai m'asseoir près du fanal.
Le capitaine Nemo me rejoignit. Je me levai et lui dis :
« Ainsi, suivant mes prévisions, cet homme est mort dans la nuit
-Oui, monsieur Aronnax, répondit le capitaine Némo
-Et il repose maintenant près de ses compagnons, dans ce cimetière de corail ?
-Oui, oubliés de tous, mais non de nous ! Nous creusons la tombe, et les polypes se chargent d'y sceller nos morts pour l'éternité ! »
Et cachant d'un geste brusque son visage dans ses mains crispées, le capitaine essaya vainement de comprimer un sanglot. Puis il ajouta
-C'est là notre paisible cimetière, à quelques centaines de pieds au-dessous de la surface des flots !
-Vos morts y dorment, du moins, tranquilles, capitaine, hors de l'atteinte des requins !
-Oui, monsieur, répondit gravement le capitaine Nemo, des requins et des hommes ! » (Extrait de la fin de Vingt Mille lieues sous les mers de Jules Verne)
Et me voilà arriver à la fin de ce livre, que j'ai lu et relu tellement de fois que je pense être capable de le réciter avec exactitude. Il s'agissait d'un vieil exemplaire à la couverture corné, rafistolé au papier collant à plusieurs endroits et sûrement imbibé d'une dose de poussière battant sûrement des records, d'une des œuvres du célèbre visionnaire français Jules Verne. Il s'agissait sans nul doute du bien le plus précieux que je possédais, le seul pour lequel je serais capable de me jeter dans la Tamise ou bien de courir le chercher dans une maison en flammes. Je savais qu'il avait appartenu à ma mère et c'était l'unique chose qui me rattachait à elle. Je ne connaissais pas grand-chose d'elle, juste ce que les journaux ont décidé de révéler le lendemain de l'arrestation de mon père, qu'elle était une ancienne élève de l'école de sorcellerie de Poudlard d'où elle avait été diplômée avec les mérites et était promis à un avenir brillant.
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-MEMENTO MORI- TOME 1
FanficPour beaucoup de personne, la vie n'est que le fruit d'une vaste coïncidence et que notre existence n'est rien d'autre que le résultat d'accident chimique, tandis pour d'autre, les choses sont bien différentes. Pour ces autres personnes dont j'appar...