Chapitre 27

913 88 17
                                    


Je tombe finalement sur une scène d'horreur, Nina en pleure par terre, elle semble se tordre de douleur, et son t-shirt légèrement remonté laisse apparaître de gros bleu.

Je me précipite vers elle.

Moi: Nina ? Putain il s'est passé quoi ?

Elle continue de pleurer.

Nina: je....je....c'est pas (pleure) aide moi Ken... silteplait (pleurer)

Ses mots me brisent le coeur évidemment que je vais l'aider.

Moi: j'appelle les urgences !
Je prend mon téléphone en main.

Nina: Non, non, non ! Silteplait.. pas les urgences..

Moi: Mais Nina je sais pas quoi faire moi !

Nina: Juste... aide moi a aller dans mon lit...silteplait
Dit-elle en reniflant.

Moi: Nina.. Tes douleurs ne vont pas disparaître en t'allongeant dans un lit.

Elle se met alors à me fixer avec ses petits yeux tout rouges, putain je me sens mal, j'aurais pu arriver plutôt !

Nina: Ken... silteplait..

Moi: Putain !
J'ai parlé de manière brusque, elle va penser que je lui en veut, je ferai mieux de la fermer.

Je me met à la porter, en essayant de ne pas lui faire mal.

Moi: Ça va ?

Nina: Oui.

Son visage est si proche du miens...
Un frissons parcours tout mon corps quand je sens son souffle sur mon coup, son faible souffle.

J'arrive enfin dans sa chambre, je la dépose de manière délicate sur le lit.

Nina: Merci.
Elle me sourit.

Je fais quoi maintenant ?

Moi: On fait quoi pour tes douleurs ?

Nina: Tu peux aller voir dans la salle de bain, dans l'armoire à pharmacie, il y a des dolipranes normalement.

Moi: ok, j'arrive.

Je vais dans la salle de bain, je galère à trouver l'armoire à pharmacie. Je repère directement la boite couleur jaune des doliprane, je la prend et prend une crème pour les bleus, hématomes, cicatrices..

Je repars dans sa chambre.

Elle me lance un regard interogateur en voyant la crème dans mes mains.

Moi: T'inquiète.

Je lui tend une bouteille d'eau qui était à côté de son lit et un doliprane, elle se redresse difficilement et avale le médicament.

Ça me fait mal au coeur de la voir dans cet état, à un point inimaginable .

Je met un peu de crème sur mes mains, et me tourne vers elle.

Moi: Je peux ?

Elle hoche légèrement la tête.

Point de vue Nina

Il soulève mon t-shirt jusqu'en dessous de ma poitrine.

Il à l'air choqué de ce qu'il voit, histoire de détendre l'atmosphère je lance une petite blague.

Moi: Je suis si grosse que ça ?

Il sourit légèrement.

Ken: Non t'es parfaite.

Je ne peux m'empêcher de penser "beau parleur", mais je souris malgré tout.
Le contact de sa main sur mon ventre me fait frissonner, et je crois qu'il la ressenti, je croise son regard et baisse les yeux.
Je suis gênée, mes joues on du virer au rosé.

La douleur que me procure son contact sur mes probables hématomes n'est rien comparé à la divine sensation que me procure son touché.
Il se met à étaler délicatement la crème.
Son comportement actuel envers moi me met un peu de baume au coeur.
C'est agréable, j'oublie l'espace d'un instant, la douleur que je ressens. J'oublie mykie, j'oublie cette incompréhension, cette injustice, en cet instant il y a Ken et moi dans cette chambre avec nos souffles comme seul écoute, le miens plus faible le siens plus tonique.

La fatigue s'empare de mon esprit, mes yeux se ferment petit à petit et je me sens sombrer.

Moi: Merci.
Dis-je avant de réellement m'endormir

.......

J'ouvre difficilement mes paupières qui semblent lourdes, la pièce est plongée dans le noir, je regarde par la fenêtre et appercois la lune.
Il fait nuit.

Je reste plusieurs minutes à réfléchir, à ce qu'il s'est passé avec mykie, à l'aide de Ken.

Je suis sortie de mes pensée par un ronflement.
Je tourne la tête et aperçois Ken entrain de dormir sur une chaise.

Je ne peux m'empêcher de sourire, il est con je ne lui en aurais pas voulu de dormir sur le lit.
Je suis soulagée de me dire qu'il est resté, j'angoisse à la simple pensée de m'imaginer seule dans cet appartement, qui ne semble plus être le miens.

Je me redresse avec difficulté, puis après un long débat dans ma tête, je tente de me lever, mouvement que je réussi avec succès malgré les différentes douleurs qui submergent mon corps.

Moi: Ken !
Chuchotais-je

...

Moi: Ken !
Dis-je un peu plus fort.

Il sursaute et soulève sa tête, j'aperçois enfin la lueur de ses yeux malgré la noirceur de la pièce.

Ken: Nina ? Tu-Tu fais quoi debout ?

Moi: J'ai faim.

Ken: Tu as faim ?

Moi: Oui.

Bresson (Fini) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant