Chapître 10

85 7 1
                                    

Tata Daba en média

Au fond, ce n'est pas le contenu qui m'intéressait mais comment cela s'était retrouvé là !
Je n'en avais parlé à personne, ni à mon oncle, ni à tata Daba mais j'avais de suite deviné la provenance de ce mot. Décidément ce crétin ne veut pas me lâcher.

Les jours passaient, tout allait bien pour moi hormis le fait que je n'avais aucune nouvelle d'Idriss et qu'il me manquait vraiment. Je pensais très souvent à lui. Sinon je m'amusais bien, on sortait très souvent, on rigolait de tout et de rien,  llol. Kaw Almoun me prend vraiment pour une folle. Une fois il m'a dit : "Si toi t'es la première d'une classe, j'imagine pas comment sont les autres" mdr il est trop dans le dérangement.

Je m'étais tellement habituée aux enfants que j'en appréhendais mon retour. Je les aime trop eux surtout que ma tante elle fait que de beaux enfants mdr. D'ailleurs c'est une fashionista, non mais elle alligne trop bien. Elle m'a gâté avec des habits et des chaussures et j'étais sa cobaye make-up mdr, on est accro. J'en fais rarement mais faut avouer que le make-up c'est trop joli.

Entre temps j'étais allée voir ma famille en Italie, j'y suis restée  deux semaines et je suis retournée en Belgique.

Je recevais très souvent des messages et des photos obscènes de ce moins que rien mais je ne disais toujours rien. Il avait même obtenu mon numéro . Une fois j'avais réellement craqué et j'ai pleuré toute la nuit. J'avais l'impression qu'il était partout où j'étais. Si ça continue, j'entre en dépression c'est sûr parce que ce n'est pas le genre de chose que je vais raconter à tout un chacun.
Mes douleurs avaient repris malgré que je suivais régulièrement les soins et ça me faisait un peu flipper.

Mon séjour touchait à sa fin. Ma famille de Dakar et mes amis me manquaient vraiment beaucoup. J'avais commencé à ranger mes affaires un lundi matin. Il me fallait quelques truc de plus alors je suis allée au centre commercial. D'habitude je sortais avec tata Daba et les petits mais là elle était pas dispo alors chui partie seule. J'ai fait mes achats et au moment de prendre les escaliers pour sortir, je suis tombée, j'ai dévalé les escaliers jusqu'en bas et puis trou noir...

De nouveau je me réveille sur un lit d'hôpital. J'ai horriblement mal et je n'arrive pas à bouger ma jambe. Je panique.
Mon premier réflexe a été de vérifier si j'avais toujours ma jambe mais je ne pouvais pas bouger avec toutes ces perfusions.

: Au secoouurs. Aiidez moii...

Je hurlais comme une furie, je ne sentais plus ma jambe, c'était anormal. Ma voix était devenue suppliante

: s'il vous plaît, s'il vous plaît

J'entendis quelqu'un crier "Docteur" "Docteur". Cette voix m'était familière, trop même. D'ailleurs je l'aurai reconnu parmi mille.

Puis le médecin est entré en trombe avec trois internes. C'était docteur Lemarchand, mon médecin traitant à Bruxelles. Ça se voyait qu'il avait de la peine pour moi, avec toutes mes larmes surtout. Mes yeux étaient tout rouges...

J'avais vraiment le trac. Un des internes m'a fait une injection et je me suis calmée.

: QU'AVEZ VOUS FAIT À MA JAMBE?  JE VAIS PLUS MARCHER C'EST ÇA? 

Dr: Calme toi Aminata, ta jambe est toujours là. On a dû t'opérer d'urgences, c'est pourquoi elle est encore sous effet anesthésique.

Je m'étais moyennement calmée. Je le regardais en mode "ensuite ?"
Dr Lemarchand : Ta chute à failli t'être fatale on a dû intervenir en urgences. Tu pourras remarcher mais pas avant deux mois. Pendant ce temps tu seras en chaise roulante et  tu devras faire des injections tous les mois sans exception pendant 8 mois.

Comme une évidenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant