Wake up

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> "wake up" de eden

Je l'avait fuis pour maintenant le chercher..

Cette phrase à elle seule semblait être le comble de l'ironie et parvint à me faire douter sur la façon dont je devrais désormais agir devant lui. La façon que j'aurai de poser mes yeux dans les siens, la façon que j'aurai de parler, de marcher, de me conduire, comme si la seule chose qui pouvait se retrouver au bout de la route n'était autre qu'un champs de verre brisé. Un champs que moi-même avait laissée et regrettait..

La gorge serrée et les épaules tendues contre le dossier de la voiture qui me conduisait à travers ces plaines, je me perdis sur leur relief tandis que ma main caressait inconsciemment mon ventre comme pour me rassurer. Je devais faire tout mon possible pour qu'il accepte de me voir ou de me parler, j'étais même prête à dormir devant la porte jusqu'à ce qu'il m'ouvre et m'écoute. Mais sincèrement, non.., secrètement après dès mois fatiguée du cirque de cette vie, des médias qui avaient conclut à une relation factice entre Alexander et moi par l'intervention de mon oncle et ce vide qui me rongeait, que j'ignorais pour notre bébé, j'aurai voulu simplement fermer les yeux et les rouvrir sur l'homme que j'aurai du me défendre de quitter..

L'homme qui m'avait crié qu'il ne me pardonnerai jamais si j'osais l'abandonner, l'homme qui avait demandé ma main, m'avait fait l'amour comme jamais, l'homme qui chaque jours me manquait..

En déglutissant contre la portière, ma main cessa tout mouvement pendant que mes yeux scrutaient les falaises au loin alors que le vent salée venait mordre mes joues pâles et que mes cheveux dansaient pour l'accompagner. J'y étais presque..encore un peu et j'y serai presque..je le sentais

Elle: Alex'..Murmuré-je partagé par l'impatience de le retrouver et l'angoisse de voir cette réalité


***Au manoir***


Lui: Nous sommes d'accord Coupé-je net à la conversation avant de raccrocher

Ces investisseurs me donnaient la migraine et du matin au soir je n'avais de cesse de répondre à ce genre d'appel alors que clairement la seule chose qui m'avait poussé à partir m'isoler à l'étranger n'était autre que la situation avantageuse de n'avoir plus rien pour me déranger. Chose que je n'avais pas pu avoir depuis que j'avais posé le pied ici et que mon portable n'arrêtait plus de sonner.

Un verre à la main et un dossier dans l'autre, je parcouru les couloirs de pierre jusqu'à entrevoir une immense porte faite de chêne et que j'entre dans cette dernière pour m'asseoir en face de l'énorme cheminé. Entouré par ses rangés murales de livres et réchauffé par la chaleur du feu, je finis mon verre d'une traite, m'investissant dans ce lieu silencieux pour continuer mon travail. Face à la seule lumière de la pièce qui éclairait mon bureau et qui rendait les lieux typique d'une remonté dans le temps, les crépitements des flammes finirent par attirer mon attention malgré moi.

Cet endroit était mon refuge et le seul dont j'appréciais la lumière ainsi que la lecture. Elle soignait lentement mon mal par cette chaleur, par ce calme, elle tentait de me faire reprendre pied sur une réalité que j'avais laissé et malgré les quelques flashs d'une folie de plusieurs mois j'avais pris soin de ne plus jamais replongé. Plus jamais..

Mon regard gris bleu pris de l'éclat par l'intensité des grésillements du bois qui se faisait dévorer comme si soudainement elle avait cette fois ci décidé de capter assez de mon attention pour m'hypnotiser et me faire voir des images flou mais assez significative pour que je comprenne qu'il s'agisse d'un souvenirs à l'époque où nous avions encore nos parents.

Ne comprenant pas pourquoi un tel souvenir refaisait surface, je m'y perdis le temps d'une minute, revoyant la première fois que nous avions posés les pieds sur les terres d'Ecosse. Le froid mêlé à l'impatience de plusieurs heures de vols nous avait fatigués et le temps que nous puissions nous rendre compte que nous étions enfin arriver déjà une nuit avait passé. Ce sentiment d'insouciance, cette peur et curiosité que j'avais ressentis en me réveillant dans une chambre à la décoration anglaise à côté de mon frère avait été un instant presque magique pour moi. Me retrouver dans ce manoir comme si nous étions dans un immense château, revenu à l'époque des princes et des princesses tandis que nos parents auraient été le roi et la reine, m'avait donné tant d'émerveillement à cet époque que je n'avais pu que revenir ici pour essayer de tout reconstruire..de me reconstruire.

Un sourire naquis à ce début de souvenir en me revoyant réveillé mon frère pour que nous allions explorer et trouver des "dragons" cachés dans un donjon qui n'existait pas mais je fus tout à coup coupé par un fracas à la porte suivit de l'entrée d'une servante au deux océans pur qui me fixait timidement.

Rose: Monsieur Ross, il y a un visiteur Dit-elle en baissant les yeux au sol. Je l'ai convié dans le grand salon

Scrutant l'expression intimidée de son visage angélique qui était encadré par une chevelure ,comparable à une toison de fil d'or lui arrivant à la moitié de sa nuque, je lui fis signe d'aller préparer des rafraîchissement pour cet invité surprise et moi-même, puis me mis de suite en marche vers le grand salon.

Je m'attendais à une visite surprise de Sébastien qui m'accueillerai avec un large sourire pour ensuite me demander de rentrer avant la fin des préparatifs de leur mariage ou tout simplement en profiter pour me hurler son inquiétude sans modération. De toute façon dans les deux cas je devrais subir son humeur tempétueuse et lui assurer une énième fois que j'assisterai bien à la cérémonie qui aura lieu dans moins de 3 semaines.

Lui: Si tu avais impérieusement envie de me parler tu aurais pu simplement m'appeler Dis-je en m'engageant dans la pièce tout en arrangeant mes manches à demi retroussées.

Elle: Alex'..entendis-je tout à coup murmurer

Mes yeux se relevèrent instantanément à la familiarité violente de cette voix jusqu'à s'écarquiller entièrement alors que ma mâchoire et tous mes autres muscles venaient d'avoir une tétanie des plus brutale. Je me croyais avoir fait un bon en arrière de trop, être à nouveau celui qui conversait à son fantôme uniquement quand la boisson était trop forte et que ma folie atteignait son apogée.

Elle: Je..Alex'..Fit-elle en faisant un pas vers moi alors que j'en fis un en arrière comme si je prendrai feu si elle s'osait approchée.

Mon sang se glaçait à chaque parole qu'elle prononçait et rien que l'odeur de son parfum qui réussit à m'atteindre me fit m'appuyer contre un meuble cachant mes yeux de ma main pour essayer de reprendre pied. Ça ne pouvait être qu'une hallucination dû à ma fatigue ou à ma folie que j'avais pourtant bien enfouie. Une simple hallucination..une..

"Ouvre les yeux..!"pensé-je en croyant que je verrai mon frère inquiet qui se tiendrai en face de moi avec les sourcils froncé comme lorsque ce genre de crise arrivait.

Ouvre les yeux..et réveille toi Alexander..!

Sensual in red and black IIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant