Temps orageux

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Voici ce que j'ai rendu pour une écriture d'invention, le sujet est : " A la manière de Zola, décrivez un lieu à un moment donné, avec une humeur particulière. "

Bonne lecture et encore désolée pour l'absence.

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               Tout le village s'était tu à l'attente d'une nouvelle réplique. Le tonnerre déchira la voûte céleste. Les masses noires roulaient dans le ciel zébré d'éclairs semblables à des mains maléfiques qui attraperaient quiconque se trouverait à l'extérieur. Bianca, encore haletante d'avoir couru le peu de chemin qui la séparait de sa maison au crépis abîmé, regardait avec effroi et stupéfaction le jardin à travers la grande fenêtre qui illuminait le salon si morne en ce moment. La lumière agonisante ne traversant plus l'immense mer nuageuse sombre, s'éteignait peu à peu. La jeune fille tremblait de peur. Le spectacle qu'on lui offrait la paralysait, elle était impuissante face à cet ouragan. Les tiges robustes de bambou essayaient de résister à l'appel du vent hululant qui faisait trembler les vitres sales, comme s'il désirait s'emparer d'elle. Tous ses membres étaient tétanisés par une angoisse profonde. Elle était seule, face au déchaînement des éléments. Les branches s'inclinaient devant la puissance dévastatrice de la tempête et les feuilles tels des fantassins tombaient sous l'assaut du vent, créant une tornade végétale. Des larmes inondaient ses joues au même rythme que les gouttes qui se laissaient échouer contre le verre de la fenêtre. Son angoisse augmenta encore lorsque l'extérieur fut avalé par une brume sépulcrale. Un brouillard laiteux s'était finalement levé et serpentait sur le bois de la terrasse, ensevelie sous un amas de feuilles,et d'un mélange de terre et d'eau. L'unique but du fantôme de cristaux de glace était d'avaler le monde, comme Charybde dans le triangle des Bermudes. Un grondement semblable à celui du Vésuve fit frémir Bianca. Elle était comme foudroyée sur place, son cœur battait à tout rompre, pendant que son sang bouillonnait et refroidissait instantanément. Le tonnerre résonnait dans ses tempes et ses pupilles se dilataient sous la lumière éblouissante. Quand cela va-t-il cessé ? Son pouls s'accéléra lorsque la foudre abattit un arbre au loin. Il tomba comme un soldat frappé d'un obus. Ses forces la quittèrent et ses yeux se fermèrent, sous la pluie, la pluie, la pluie...

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 07, 2017 ⏰

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