julia.
- eh nester ! ça pue qu'est ce que tu fous ?
je pousse sa porte sans même prendre la peine de toquer et le retrouve allongé dans son lit un joint à la bouche fixant son drapeau algérien accroché au mur par de vulgaires bouts de scotch.
- désolée ju' mon shit à une mauvaise odeur.
je lève les yeux en l'air et ouvre la fenêtre de sa chambre pour aérer un minimum avant de mourir intoxiquée par la puanteur qui règne dans la pièce.
je sors le laissant planer comme dans ses rêves et m'en vais trouver samira.
- eh ma belle !
- qu'est ce que tu fais de beau ? je demande en me posant sur son lit.
elle tourne sur sa chaise de bureaux pour être face à moi.
- j'travail sur un nouveau roman, plus dans le romantisme, m'explique t-elle.
samira c'est le genre de fille à avoir des idées précises de ce qu'elle souhaite faire plus tard. mais ca, elle n'en sait rien et ne veut jamais croire personne.
elle préfère répéter qu'elle prendra ce qu'elle méritera et que le bon dieu qu'elle prie tous les matins veille sur elle et son avenir.
mais je sais qu'elle réussira ce qu'elle entreprendra plus tard. elle a toujours été douée et intelligente.
samuel passe dans le couloir et je l'interpelle.
- dit sam', t'as prévu quoi pour ce midi ?
il hausse ses épaules et je rigole.
- le frigo est vide, j'explique.
- on trouvera bien quelque chose à manger.
il repart rapidement, ayant sûrement quelque chose de plus important à faire que de parler du repas de ce midi alors que l'horloge n'indique que 9h33.
- je vais voir c'que fais tim, je préviens samira, qui, plongée dans son écriture, me répond d'un "hm" vague et nullement précis.
- tim ? je l'appelle à travers l'appartement.
- aux chiottes entrain de chier ! crie t-il.
j'aurais dû m'en douter. je soupire. n'ayant rien de mieux à faire, je me pose sur le canapé en cuir devant la télé déjà allumée.
- j'y vais ju', me prévient sam en me saluant de la main.
sam il fait des études de droit depuis deux ans. son père l'y oblige en quelques sortes pour prendre la succession de son cabinet dans certainement cinq ans si ce n'est pas trois.
le problème est que samuel sait au fond de lui que ce n'est pas sa voix. il adorerait percer dans la musique.l'argent, tous ca, il en a assez. c'est même lui qui paye les trois quart de l'appartement.
enfin son père à condition qu'il continue ses études.
nester se pose à coter de moi et me sourit malicieusement.
- et si on allait enmerder mr.fabret en sonnant à sa porte ? il me demande en me tendant sa main.
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five.
Short Story«à cinq dans une galère, on avance plus vite.» vivons nous vraiment ? je me suis toujours demandé si l'action de vivre n'avait pas un double sens caché. j'ai toujours eu l'impression que cette action qui me passionne tant, personne ne pourra la cer...