- Paul Verlaine n'était qu'un idiot.
- Pas du tout il était juste perdu et submergé. Submergé par cet amour interdit qui le lié à Arthur Rimbaud mais en même temps il lui restait sa femme. Il avait beau ne voir qu'à travers son amant durant ses deux années il n'en restait pas moins marié.
- Il n'avait tout de même pas à le tuer, il n'avait rien demandé.
- Ce n'était pas un meurtre mais un suicide. Il a tué sa moitié, son existence. Celui pour qui il aurait tout donné, et en enterrant son amant il a enterré une partie de lui-même dont son homosexualité.
- Alors c'est un lâche. Il a préféré la facilité à l'amour. Seuls les lâches font ce genre de choix. Qu'est-ce que tu aurais fais à sa place ?
- Vu l'époque, ce n'est pas mon amant que j'aurais tué mais moi-même. Il aurait sûrement pleuré durant quelques jours mais il m'aurait facilement oublié. Je ne suis pas Verlaine.
- Peut être mais tu te trompes, tu n'es pas de celles qu'on oublie si facilement.
