Friends story

Chapitre 4

Nous voici arrivés au fameux dimanche. La fin de semaine s'est déroulée normalement, comme dans la vie classique d'un lycéen. Louis ne m'a pas repris la tête, il a répondu à mon message en disant : « nan, rien désolé, juste j'en ai marre que tu leur mens. J'espérais qu'un jour tu leur dises la vérité ». Il n'a donc pas souhaité remettre le débat sur table, ce qui m'a soulagé. Je ne voulais pas finir cette première semaine sur une mauvaise note.

Je viens de terminer de me préparer pour la soirée. Je ne sais pas pourquoi, mais je me suis habillé avec mes nouveaux vêtements. Mon ensemble est simple et tendance, satisfait de la totalité. Je porte un t-shirt blanc avec un flocage coloré dans le dos. J'aime beaucoup, c'est original et classique en même temps. De plus, peu de personnes vont le trouver, je l'ai pris sur un site de vêtements coréen, je me sens donc unique. Je choisis d'accompagner ce haut avec un pantalon droit et ample. De couleur gris délavé, je l'accessoirise d'une ceinture noire avec une boucle dorée. Je mets ensuite mes baskets verte et beige pour un rappel de couleur avec le haut. Tout ceci ajoute un look décontracté et jeune tout en gardant l'aspect classe. J'attache, pour conclure la tenue, plusieurs colliers en or et une boucle d'oreille avec un petit pendentif fleur. Je me regarde dans le miroir, entre le canapé et l'entrée de la salle de bain, et je suis en totale admiration. Je constate que j'ai bien évolué au niveau vestimentaire. J'ose mettre des vêtements qu'on ne pensait pas compatibles et qui finalement donnent un joli résultat. Je décide aussi de porter des accessoires assez extravagants par exemple ma boucle d'oreille et ma ceinture. J'en conclue que je possède un style qui suit la mode et reflète ma personnalité, étant le but des vêtements. En pleine admiration de la tenue, j'entends depuis les escaliers ma sœur qui m'informe que nous partons dans 2 minutes. Je pars dans la salle de bain, coiffe mes cheveux, ajoute une touche de parfum et me voici en bas pour la rejoindre.

Une fois dans la voiture, Anna n'arrête pas de me poser des questions. Combien de personnes nous sommes ? Est-ce qu'ils fument autre chose que de la cigarette ? Et si tout le monde en fume ? Bref, un tas de questions qu'une mère peut se poser, dont la mienne ne m'en fait pas part grâce à sa confiance. Elle se doute que s'il y a une chose d'inhabituel à une soirée, elle serait prévenue. Je réponds alors calmement et la rassure afin de ne pas m'embrouiller avec elle. J'en ai marre qu'elle soit ainsi à s'inquiéter autant pour moi, même si c'est gentil venant d'une sœur. Mais subir une avalanche de questions, c'est sans façon. Je l'informe donc qu'il y aura bien sûr la présence d'alcool et de cigarettes accompagnés de musique et de jeux, telle une soirée banal de jeunes. Je lui dis que nous serons un certain nombre de lycéens comme les dernières fois. Enfin, j'essaie de soulager son inquiétude en lui racontant que je ferais bien attention à mon verre et à mon état.

Arrivé devant la maison, je fais la bise et sors de la voiture. La maison de Julien et Emma est complétement différente de la mienne, bien que l'on habite dans le même quartier. Elle donne la sensation d'une maison de campagne. Les murs sont faits en pierres apparentes. Depuis le portail, un chemin en gravier nous amène jusqu'à l'entrée et à gauche apparaît la terrasse en bêton couverte par une charpente en bois. Une poutre de large épaisseur démarre de la charpente et viens se faufiler entre la façade et les tuiles rouges. Devant la maison, je constate qu'il y a déjà pas mal de monde d'arrivé. Des élèves, dont je connais de vue, sont assis sur une table en bois installé sur la cour de devant. D'autres sont positionnées par terre sur ce qui semble être une couverture et certains sont installés sur des poufs. Je vois, Emma qui s'éloigne d'un groupe et se rapproche.

- Salut, Mathéo ! Vas-y entre, je t'en prie.

- Merci, en lui faisant la bise.

- Comme tu peux voir il y a pas mal de monde.