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Macabre découverte

Nantes, France, septembre 2014

Il était là, à observer paisiblement la tombée de la nuit. Les étoiles s'allumaient une à une dans le ciel ce soir-là et les chants d'oiseaux se faisaient de plus en plus rares. La pleine lune était levée depuis peu et éclairait déjà le paysage comme le faisceau d'un phare. Et lui attendait là, depuis quelques minutes voir même des heures ou peut-être était-ce des jours, il ne savait plus trop bien et avait arrêté de compter. Il s'imaginait volant vers le ciel étoilé pour suivre une de ses étoiles filantes qui traverse l'étendue à la vitesse de la lumière. Mais c'était tout simplement impossible et il ne pouvait absolument rien n'y faire : cette maudite gravité le maintenait au sol pour le meilleur et pour le pire.

C'était de nouveau le matin et une agréable journée se profilait à l'horizon. Le soleil se levait tout doucement, les mésanges et les chardonnerets entamaient leurs cris habituels et la vie reprenait peu à peu près de l'Erdre. C'était la période de l'année durant laquelle l'été n'est toujours pas terminé et les arbres ne sont pas encore recouverts de leur manteau d'automne. Ce matin-là la berge était déserte et on n'entendait que le chant des oiseaux et l'eau qui coule doucement le long du fleuve.

Soudain, un grondement retenti en amont. Ce bruit était de plus en plus fort et se rapprochait à toute vitesse. Effrayés, tous les animaux qui se trouvaient à proximité, s'enfuirent. C'était en fait un simple bateau que conduisaient deux pêcheurs, habitués de ces lieux. Tous les dimanches matins, ils s'en allaient attraper quelques belles proies qui nageaient tranquillement dans ce seaux, du côté du chemin du Port-des-Charettes au nord de Nantes. Ce jour-là, ils allaient revenir bredouilles chez eux lorsque l'un d'eux aperçu une forme inhabituelle et sombre sur la rive.

Ils décidèrent d'un commun accord d'aller voir de plus près ce qu'il en était. Tout d'abord, ils furent intrigués par cette étrange masse qui se trouvait là comme rejeté par l'eau. Mais très vite ils furent dégoûtés et même horrifiés lorsqu'ils comprirent enfin ce que révélait vraiment cet amas.

Une vingtaine de minutes plus tard, la rive qui avait été au départ un lieu calme et paisible, éclatait de cris, d'aboiements, de sirènes et de bruits en tout genre. Cet endroit était en fait devenu et en très peu de temps, un lieu de crime. L'enquêteur Lefort et son équipe furent dépêchés sur place mais leur supérieur décida d'envoyer aussi un des consultants de la police de Nantes : Thomas Legrand, réputé pour sa perspicacité dans ce genre d'affaire.

Arrivé sur les lieux, ce dernier sortit d'un geste vif et familier sa carte d'agent spécial et la montra au policier qui barrait le passage à tous les journalistes en furie qui se trouvaient déjà sur les lieux. Alors un rapide compte-rendu d'un des policiers, il s'en approcha et se mit à inspecter le corps sous tous ses angles. Il finit par remarquer d'infimes détails qu'il était le seul à remarquer. Ainsi, malgré la décomposition relativement bien avance du corps, il expliqua d'une voix sûre et dénuée d'émotions a l'intention de l'inspecteur chargé de l'enquête :

"Homme, 35 ans, environ 1m80, peau plutôt mate et cheveux bruns mais e ne vois aucune lésion sur le corps.

- Mais comment pouvez vous en être certain ? demanda alors un des policiers qui écoutait la conversation.

- Je le sais c'est tout, dit-il d'une voix habituée à ces questions.

- Très bien, nous allons envoyer le corps à l'institut médico-légal pour une autopsie, lui expliqua l'inspecteur.

- Inspecteur, j'aimerais faire quelques clichés particuliers avant que vous n'emmeniez le corps, répondit-il d'un ton qui ne supposait aucune réplique."

Il recommença donc à observer la scène et examina de très près le corps tout en prenant des photos précises. Il ignorait complément les regards dégoûtés et mal à l'aise que les policiers lui lançaient, ce sont il était habitué et continuaient son travail. Au bout d'un quart d'heure, il signala a l'inspecteur de le prévenir lorsque l'autopsie serait terminée et quitta les lieux.