Ground control to Major Tom

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- Ça enregistre? Ok, nous t'écoutons. Tu peux nous faire confiance.

Les deux policiers se regarde perpétuellement ce qui a le don de m'agacer. La porte se trouve à ma gauche, et la seule chose que je souhaite faire et de m'enfuir par celle-ci. Les deux policiers semblent impatients, l'un des deux tapent ses ongles contre la table qui nous séparent. Ses ongles paraissent jaune et noir, c'est répugnant. Comment peut-on autant se négliger ? Celui-ci se penche vers moi et susurre :

- Bon, on va faire un petit tour et toi...
Ses doigts glissèrent discrètement sur le col de ma chemise et mon visage se pétrifie. Aucun mots ne peuvent sortir de ma bouche.
- Et, alors pendant ce temps, tu vas chercher une excuse, n'importe laquelle, pour nous expliquer ou tu étais exactement hier soir.

Leur présence s'efface sans que je n'ai le temps de dire quoi que ce soit. Mes yeux sont rivés sur les feuilles posés sur la table, j'hésite alors à les regarder, mais la pression de la caméra est trop pesante pour risquer quoi que ce soit. Après quelques minutes, les deux policiers rentrent dans la salle. La panique me saisis immédiatement, et ma gorge se resserre. Mes pleurs interpellent alors les policiers qui ne se hâte pas vers moi. Ils sont agenouillés à côté de moi, mais je n'ai plus la force de dire quoi que ce soit, comme si ma langue s'étouffait dans ma gorge. C'est alors impossible d'aligner un seul mot, mes yeux sont révulsés et j'attends avec envie le moment fatidique. Alors que j'avais été enfermé dans cette salle remplis de question toute la journée, ils me font signe de sortir de la salle.

Après que je sois sortie de cette salle, la première chose à laquelle je pense est de l'appeler. Je cherche mon téléphone dans mes poches arrière de mon pantalon : rien. Putain de merde ils ont dû me le prendre. Je me dirige alors vers l'accueil, alors que la jolie secrétaire ne fait que de regarder la pendule. C'est alors qu'une multitude de questions divague dans mon esprit : Pourquoi le temps ? Pourquoi les êtres humains ont inventé le temps ? Nous n'avons jamais vu un chien en retard pour un rendez-vous, ni un cerf se dépêchant d'aller au travail. Non, nous sommes les seuls condamnés au temps, et nous vivons sans nous préoccuper de cette question de temps.

- Que puis-je pour vous ? La secrétaire comprends que je la dévisage - et par ailleurs je la remercie de l'avoir remarqué.

- Euh... Oui c'était pour téléphoner à.... à mon avocat.

Rapidement, elle prend le téléphone et compose le numéro que je lui indique soigneusement. Mon cœur s'emballe : allait-il répondre ? Plus les retentissements sonnent, plus mon heure avait sonner. Et s'il ne répondait pas ? Mais alors, une respiration soudaine se fit entendre à travers l'écouteur. Mes lèvres tremblent, mes mots ne s'aligne plus comme auparavant, et les larmes me montent aux yeux. La secrétaire semble confuse mais une fois qu'elle croise mon regard, elle se dépêche de vaquer à ses occupations habituelles : regarder la pendule.

- Oui, qui est-ce? Sa voix est si grave et si douce à la fois. Entendre un si banal mot adressé à moi, me réchauffe le cœur et me fait sentir un peu plus vivante.

- C'est moi Rose... Je t'en supplie viens me chercher, je ne peux pas le faire, c'est au dessus de mes forces. Ma voix ne tient pas sur une seule note, elle est déformée par les pleurs.

- N'aie pas peur. Raconte-leurs ce qu'il s'est passé, et ce sera fini, je te le promets. Sa respiration est calme, et puis, de toute façon il ne donne jamais l'air de quelqu'un dépassé par les événements.

- D'accord. Je te fais confiance. Je remarque alors que mes lèvres sont imbibées de sang à cause des morsures que je leur inflige. Mais sans un au revoir, il raccroche et m'abandonne à cette triste vérité. Ou était-il encore aller ?

Une fois retourné dans la salle, mes sanglots ressurgissent. Mais il faut parfois être courageuse face aux événements outrageux. Après une grande inspiration et une gorgée d'eau mon discours se prononce :

- Je vais tout vous raconter. Tout d'abord, je vivais dans une petite maison et je peux dire que la vie là-bas ne valait presque rien...(...)

À suivre...

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 11, 2017 ⏰

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