Chapitre 1 - Un baiser -

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PDV de Clarissa Baker :
(10 avril 2017, 10h10)

Dix secondes. C'est le temps qu'elle a mis pour poser les yeux sur moi. Le cour de français est rarement plus intéressant que son regard. C'est donc pour cela que je m'accorde deux heures chaque semaines pour détailler Amandine Wate de la tête aux pieds.

- Elle s'amuse avec toi..., murmure une voix féminine.

Je détourne les yeux d'Amandine et les posent sur la jeune fille qui m'a adresser la parole - Léna Simons.

- C'est à moi que tu parles ? demandé-je un peu surprise.

- Elles tombent toujours dans son piège, poursuit-elle sans répondre à ma question. Tu es devenu sa nouvelle proie et tu t'en rends même pas compte... Tu n'es pas comme elle, et elle fera tout pour que tu le devienne. Éloigne toi d'elle avant qu'il ne soit trop tard !

Je ne vois pas où elle veut en venir...

- Léna, je ne comprend pas... Qu'est-ce que tu racontes ?

- Amandine est lesbienne ! chuchote-t-elle à mon égard. C'est pas seulement de l'amitié qu'elle veut...

Léna connais très bien Amandine, mais je l'a connais aussi et je sais qu'elle n'attends rien de moi. Et que je n'attends rien d'elle...

- Ce n'est pas non plus de l'amour qu'elle veut ! m'exclamé-je.

Elle regarde autour d'elle pour s'assurer que personne nous écoute.

- Un mois, conclut-elle. C'est le temps qu'il faudra pour que tu finisses complètement détruite par tes sentiments...

- Léna...

- Je t'aurais prévenu...

***

Il ne reste plus que la moitié de la classe. Quatorze personnes attendent qu'ont leur disent le numéro de la salle dans laquelle ils doivent retrouver leur binôme pour leur pièce de théâtre. Chaque années, notre lycée organise un spectacle où les élèves proposent des scènes assez courte traitant un sujet important. Nous avons quatre mois pour travailler dessus, à deux.

J'attends patiemment que notre professeur principal se décide à prononcer mon prénom. Aucun de nous ne savons avec quel personne nous sommes... Nous allons le découvrir en ouvrant la porte de notre salle de répétition. Je dois avouer que je stresse un peu...

- Tess Blinder, salle 145.

Elle tourne la tête vers moi, me fais un clin et rejoins son binôme. Je n'ai pas le choix d'être avec quelqu'un d'autre que mes meilleures amies...

- Clarissa Baker, salle 147.

J'acquise et disparaît à mon tour dans le couloir. Je n'ai pas besoin d'effectuer énormément de pas pour arriver à destination. Je dépose ma main moite sur la poignée de la porte 147 et l'ouvre sans plus attendre.

Et merde...

Ses yeux sont braqués sur moi, ses bras sont croisés contre sa poitrine et sa bouche est entrouverte. Ça alors !

Bipolaire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant