THE BREATH

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Éléna dormait à point fermé, lorsqu'elle fut réveillée par une sensation étrange. L'impression d'être observée, celle que l'on a quand quelqu'un nous regarde à notre insu.

Son horloge indiquait 3h00. Les arbres dehors projetaient leurs ombres sur le mur juste à côté de son lit. Elle tira la couverture jusqu'au niveau de son épaule et entreprit de se rendormir. Bien qu'elle ferma les yeux,cette sensation étrange ne l'abandonnait pas et les branches des arbres qui frappaient sa fenêtre de manière brève et discontinue n'arrangeaient pas les choses.

Elle eut soudain la sensation que quelque chose était à ses pieds et l'observait. Plus qu'une sensation,c'était une certitude, une certitude qui ne s'expliquait pas. Son rythme cardiaque s'accélèra. Elle se mit à transpirer. Après une minute de réflexion,elle décida de ne pas bouger et de faire la morte. Au mieux, si ce n'est qu'une frayeur,elle se réveillera le lendemain honteuse de s'être faite si peur se dit elle. Et si ses certitudes étaient vérifiées,elle espérait que la personne ou la chose qui l'observait se découragerait en ne la voyant pas se réveiller et s'en irait.

Elle s'enfonça donc dans la couverture et ferma ses yeux très fort. Si l'impression  disparue au tout début, elle revint lorsqu'Éléna sentit un souffle juste devant son visage. Un souffle glacé qui traversait ses draps. La chose s'était déplacée et se trouvait maintenant face à elle. Éléna entrouvrit les yeux et au travers du drap,perçut une silhouette qui l'observait. Elle essaya de se convaincre que le souffle était certainement dû au vent et que la silhouette était le fruit de son imagination ou encore qu'elle était due aux ombres des branches dehors qui s'agitaient et ferma à nouveau très fort les yeux.

Puis elle sentit une pression sur sa jambe qui même si elle n'était pas douloureuse lui arracha un petit cri. Elle était repérée. Il ne lui servait plus à rien de faire semblant de dormir. La chose savait qu'elle était réveillée. Éléna perçut même un petit ricanement. Ce n'était pas le fruit de son imagination,tout cela était bien réel. C'est alors qu'une idée lui traversa la tête:se lever rapidement et courir,quitte à sortir de la maison. Courir jusqu'à ce qu'elle trouve une personne pour l'aider.

Elle inspira très fort. Sortit des draps et s'apprêtait à courir lorsqu'elle tomba nez à nez avec la chose qui l'observait. Son visage était blanc comme de la neige. Elle n'avait pas de nez. Ses yeux fixaient intensément Éléna, on aurait dit qu'ils lançaient des éclairs. La chose souriait. Un sourire qui découvrait des dents noires. Éléna voulut crier,mais aucun son ne sortait de sa bouche. Elle était paralysée, paralysée par la peur. La chose leva son bras avec à l'extrémité, une main qui portait de longs ongles crochus et l'abattit sur Éléna qui se reveilla aussitôt en sursautant sur  son canapé.

Ce n'était qu'un rêve se dit elle soulagée. Mais ce soulagement laissa presqu'aussitôt place à de l'inquiétude. Au niveau de sa tête, derrière elle,il y'a avait  quelque chose qui respirait fort,quelque chose dont le souffle était glacé, le souffle de la chose dans son cauchemar...

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