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The thing

Alfonso courait à un rythme effréné. Quelqu'un,quelque chose le poursuivait à travers les bois.
Il était venu là pour camper. Lui qui d'habitude ne le faisait pas, s'était laissé convaincre par sa copine Cécilia. Alors qu'il revenait à la tente après avoir recherché pendant près d'une demi heure des morceaux de bois secs, il avait remarqué des empreintes de pas à quelques mètres du campement. Lorsqu'il y arriva, il trouva tout en sens dessus dessous et Cécilia était portée disparue. Il cria son nom pendant près d'une demi heure puis voulu appeler les secours. Mais pas de chance, il ne captait pas de signal. À la tombée de la nuit, après avoir fouillé les alentours à la recherche de Cécilia, il entreprit de rejoindre la civilisation pour trouver de l'aide. C'est alors qu'il la vit. Cette chose dans la pénombre qui le fixait. Ça n'avait pas l'air d'être un animal. Alfonso crut être victime de son imagination et se frotta les yeux. Lorsqu'il les ouvrit,la chose avait disparu. Il se retourna pour emprunter le sentier qui menait à la ville. C'est alors qu'il le sentit. Un souffle glacé dans son dos, une respiration bruyante. Il y avait quelqu'un , quelque chose derrière lui. Il se retourna tout doucement et ce qu'il vit lui glaça le sang. Ça n'avait pas de forme. C'était humain, mais en même temps non. La chevelure hirsute, une peau pâle, des yeux globuleux, des bras désarticulés, mais surtout, cette chose avait le visage de Cécilia, une Cécilia au regard vide. La vue de cette chose en face de lui le poussa donc à prendre ses jambes à son cou.

Il courait depuis près d'une dizaine de minutes et la chose était toujours derrière lui, l'implorant de s'arrêter avec la voix de Cécilia "Alfonso arrête de courir. Tu ne me reconnais pas? C'est moi, Cécilia. Alfonso mon amour". Alfonso se prit les pieds dans les racines d'un arbre et tomba. Il voulut se relever mais sentit la chose derrière lui. Sa respiration haletante,son haleine fétide. Le coeur d'Alfonso battait à un rythme effréné. Il se mit à pleurer, à supplier, tout en rampant. Puis, au moment où la chose ouvrit la gueule pour engloutir sa tête, il se réveilla en sueur dans son lit! Il venait de rêver!!

Il voulut se lever pour prendre un verre d'eau à la cuisine, mais sentit la même respiration que celle dans ses rêves sur sa nuque. La main de sa copine était sur son torse. Mais était ce la main de sa copine ? Il jeta un coup d'oeil et vit une main avec des ongles crochus. Son rythme cardiaque s'accélèra et en même temps, la personne derrière lui respirait de plus en plus vite tout en caressant sa poitrine, en décrivant des cercles autour de son coeur. Alfonso voulu crier mais qui pouvait bien l'entendre? Il voulut s'enfuir mais ses jambes ne lui obéissaient plus. Il pensa à Cécilia. Était ce elle? Ou bien s'était elle faite avoir? Il sentit une douleur vive dans sa poitrine. Douleur qui lui arracha un cri et des larmes. La main tenait quelque chose. Un coeur,son coeur, qui battait encore.