Part Two

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Une fois à l'intérieur du building, je prends l'ascenseur. Les archives sont au huitième étage, et le bureau de Monsieur Dash au neuvième. J'appuie donc sur le bouton du huitième étage. Je dois d'abord me mettre à l'abri de tout regard - surtout de celui de Monsieur Dash - pour me débarrasser de ce fichu bout de papier. On aurais dit que l'inconnu du bus était de mèche avec mon patron pour me baiser.
Arrivée au cinquième étage, un homme et une femme montent. Au bout de quelques secondes, ils commencent à se bouffer la gueule, et je vois que le gars prend bien son pied. Les deux ou trois secondes d'après, ils sont à terre, en train de se déshabiller. Mon téléphone vibre.

"Nouveau message - Patron :
Où en es-tu ? Je t'attends."

Je ne prends même pas la peine de lui répondre, après tout, je serai arrivé dans quelques minutes. J'entends alors des gémissements, semblables au mien dans le bus. Je reporte mon attention sur le couple. Ils sont à présent en train de s'envoyer en l'air. Dans un ascenseur. Avec des gens autour. Ils doivent être cruellement en manque ! Puis j'arrive au huitième. Je me dirige vers les archives, et me trouve un coin isolé. Une fois là-bas, je baisse ma jupe, ma culotte, et prends le bout de papier entre mes doigts. Il est roulé en boule, pas étonnant qu'il me gêne ! Je l'ouvre, et regarde le mot qu'il y a. Je m'attendais à ce que ce soit un numéro de téléphone, mais non. C'est un rendez-vous. Il y a inscrit un lieu : derrière le casino de la ville, mais pas de date. Je me demande quand et si je dois m'y rendre. Mais bon, je n'ai pas trop le temps de m'en préoccuper. Je plie le papier en quatre, et le mets sous l'élastique mon soutien-gorge. Il ne me gênera pas à cet endroit. Je retourne à l'ascenseur, mais prends les escaliers. Je suis devant le bureau de Monsieur Dash. Je tremble. Pourquoi ? Parce que j'ai le pressentiment qu'il va essayer de me mettre dans son siège. J'aurais bien dit "dans son lit", mais il n'y a pas de lit, alors...
Je toque, quatre fois, comme d'habitude. Ainsi, il sait que c'est moi.

« Entre, Maryne. Tu en a mis du temps. Qu'est-ce qui t'as retenue ?

- Un imprévu dans le bus. Mais je suis là. Que dois-je faire ?

- Mon bureau est sans dessus-dessous, peux-tu le ranger pour moi ?

J'avais envie de lui sortir : "A tes ordres, bouffon." Mais je me retiens, et lui réponds :

- D'accord. Juste par simple curiosité... Ça n'aurait pas pu attendre demain ?

- Hélas non, je suis désolée Maryne. Il faut absolument que je mette la main sur le contrat avec le chinois avant dix-neuf heures.

- Je vois. Je vais essayer de le retrouver. »

Je m'approche du bureau et commence à fouiller les tiroirs. Pendant que je cherche, Monsieur Dash profite du fait que je sois les fesses à l'air pour les mater. A quelques moments, je sens sa main les effleurer, ou son souffle chaud. C'est dans ces moments là que je perds tout mes moyens.
Au bout de trois bonnes heures, je retrouve le fameux contrat. Je n'ai pas besoin de prévenir mon patron puisqu'il m'observe depuis le début. Ce dernier m'interpelle, et me fait signe de m'asseoir à califourchon sur lui. Il me prend le contrat et le pose sur le rebord de la cheminée, et m'attrape par la taille. Alors qu'il m'examine sous tous mes angles, je fais de même. Monsieur Dash est plutôt séduisant, si on ne fait pas attention à son âge. Il doit avoir pas plus de quarante sept ans, mais en fait la moitié. Ses cheveux foncés et légèrement bouclés sont coupés courts, ce qui le rajeuni légèrement. Quant à sa barbe, elle est coupée finement, et ne fais qu'un ou deux millimètre, ce qui donne l'impression que c'est une barbe naissante. Il s'habille toujours de costumes élégants, qui sont moulants et font apparaître son corp sculpté. Parce que oui, il va encore à la salle de gym pour parfaire son corp. Tout cela le rend incroyablement sexy et jeune. Mais il est exactement comme la plupart des livres. Seule la couverture est intéressante, attirante. L'intérieur, ce n'est que du blah blah inintéressant.
Je ne sais pas exactement combien de temps nous sommes restés ainsi, mais je sais qu'il y a au moins eu une demi heure. Au bout d'un certain temps, mon patron se redresse, et ses mains remontent mes hanches. Moi, je me laisse faire. Je n'ai ni l'envie, ni la force des résister. Et puis, je savais qu'en venant ici j'y aurais le droit. Ses mains se glissent sous mon chemisier, et sa tête se fourre dans mon cou. Il commence par m'embrasser le cou, puis le mordille, de façon à laisser une trace de son passage. Il déboutonne le haut de mon chemisier, fait sauter le reste de boutons du bas, et me retire mon soutien-gorge. Le bout de papier en tombe, et je me précipite pour le ramasser. Je le mets dans ma culotte, là où il était au départ. Monsieur Dash me regarde étrangement, mais fini par hausser les épaules et m'embrasse de nouveau. Tout en me gardant sur ses genoux, il fait glisser ses mains jusqu'au bord de ma jupe, et me l'enlève. Il continue ses baisers en partant de ma mâchoire et finissant pas le bas de mon ventre, passant entre mes seins. C'est à ce moment là que l'on toqua à la porte. Trois coups. Ce doit être Lionel, mon collègue. Pourtant, ni moi ni mon patron ne répondons. Nous restons silencieux, attendant de pourvoir continuer notre activité - pas du tout - professionnelle. C'est comme si Lionel était venu à mon secours. Saisissant la seule chance qui me vienne, je commence à me rhabiller. Monsieur Dash ne dit rien, mais pourtant je peux apercevoir un air frustré sur son visage. Je lui lance un regard taquineur, espérant qu'il ait compris ce que je voulais dire. Je me dirige vers la porte, et l'ouvre. Ce n'est pas Lionel, malheureusement, mais Jeanne, l'assistante de Monsieur Dash. Jeanne entre dans la pièce en roulant du cul, et je ne peux m'empêcher de rire intérieurement. Même si cela me déplaît, il n'y a qu'avec moi que le patron couche ou fait des choses malsaines. Et pas avec cette poufiasse. La poufiasse en question dépose une pile de dossier à trier sur le bureau et repart de la même façon dont elle est rentrée. Je me réinstalle sur les genoux de mon patron, et me dandine sensuellement. Celui-ci ne résiste pas et une bosse apparaît au niveau de son entre-jambe. On s'embrasse quelques bref instants, et je me relève. Je lui fais signe que je m'en vais, et il m'attrape par le bras.

« Laisse-moi ton corp un instant, et ensuite tu partiras.

- Je suis vraiment désolée Monsieur Dash, mais j'ai un rendez vous dans pas longtemps, je n'aimerais pas être en retard. Je viendrai plus tôt mercredi.

- Entendu. Bone soirée, Maryne.

- Bonne soirée, Monsieur. »

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