18 ans, il m'a fallut 18 années pour sortir de ce trou insalubre que représente les bas-fonds et maintenant je suis là, à attendre mon tour pour grimper sur ce siège flottant qui déterminera mon avenir dans l'armée...
Les méthodes de l'enseignement militaire viennent de dégringoler dans mon estime...
Le garçon juste devant moi ce débrouille plutôt bien, il tangue un peu mais comparé à certains...
J'entends alors l'instructeur m'appeler. Je m'avance et m'équipe sans dire un mot, il élève le dispositif et je me retrouve ainsi, suspendue à un mètre du sol.
Je ne bouge pas, ne tangue pas, seul le vent me balance légèrement. Les gens qui attendent leur tour me regardent avec de grands yeux. Je n'y prête pas attention et redescends tranquillement. Je me dirige ensuite là ou les autres ayant réussi sont partis. Là, le garçon de tout à l'heure se dirige vers moi, un immense sourire scotché aux lèvres."Hey, salut ! Je ne lui réponds pas et continue de fixer l'horizon. Jim Osaïka et toi ?
Il me tend ça main, mais je n'y prête toujours pas attention. C'est alors que ce...cet personne s'assoit à côté de moi.
-Bon, qu'est-ce que tu veux ?
Je lui dis cette court phrase sur mon air abituel, froid, sans compassion, mais il sourit toujours...argh...
-Ben, ça fait un bout de temps qu'on est entré dans l'armée et t'es toujours toute seule, alors je me suis dit qu'un peu de compagnie te ferait pas de mal ?
-Un bout de temps, ça fait même pas une semaine et deuxièmement, si je suis toute seule, c'est parce que je l'ai décidé.
-D'accord.
-D'accord quoi ?
-Tu as décidé de rester seule et moi j'ai décidé de rester avec toi.
-Va retourner avec tes copains débiles et lâches moi.
-C'est pas ton mauvais caractère qui va me faire peur.
-Ça devrait pourtant..."
Ce gosse commence déjà à m'énerver.
Quoi qu'il en soit, après avoir réussi à me débarrasser du pot de colle, je descide de repartir dans mes quartier, où je l'espère, personne ne viendra me déranger.Le calme, la tranquillité...enfin !
Je commence à fermer les yeux, mais à ce moment la porte de ma chambre s'ouvrit...j'avais oublié que j'allais devoir cohabiter durant trois ans avec des gens...
La première me saute littéralement dessus et dans un réflexe instinctif, je la balance au sol.
"Ça va pas bien toi ? Je ne réponds pas, je n'ai pas envie de perdre mon temps inutilement.
-Oh pourquoi tu réponds pas ?
Là, comme si cette folle ne me suffisait pas, une autre personne entre, mais cette fois-ci, plus calmement.
-Oheh ça va ? Continue la folle.
-Lâche-là Nora, tu vois bien qu'elle veut pas te répondre."
Je souris intérieurement, il en faut du temps ici pour que les gens comprennent de te laisser en paix.
Ma bienfaitrice s'avance vers mon lit et me demande.
"C'est quoi ton nom ?
-Alexie...dis-je d'un ton irrité.
-Moi c'est Sinay et la folle qui vient de t'agresser sans le vouloir c'est Nora.
Face à mon manque de réaction elle continua un peu désemparée.
-Ok, ben Alexie, c'est l'heure du repas commun, tu viens ?"
Je me lève nonchalamment de mon lit et suis les deux autres filles. Nora est une rousse aux grands yeux marrons et Sinay est une petite blonde aux yeux verts.
Elles sont toutes les deux ravissantes comparé à moi. Mes longs cheveux noirs sont en bataille, mes yeux, à mi-chemin entre le vert et le bleu sont entourés d'énormes cernes et dénués d'expression. Ajoutez à ça mon teint presque blafard à cause de l'absence de soleil dans les bas-fonds et enfin, ma petite taille...je vous assure, le résultat n'est pas beau à voir.×××××××××
Après m'être servis et trouvé une place dans un coin sombre de la vaste salle, je commence à manger. Le repas n'est pas vraiment appétissant, mais c'est un repas de roi comparé au misérable bout de bain que j'avais avant...
J'observe les différentes personnes dans la pièce, ils sont tous différents et ne se connaissent probablement pas, mais se comportent comme des amis d'enfance.
Sérieusement comment font-ils ?
Perdue dans mes pensées, je ne remarque pas que le pot de colle vient de s'incruster à ma table.
Je lui lance un bref regard en coin et me reconcentre sur mon assiette.Mais après m'être détachée de ma purée, je remarque qu'il me fixe.
"Bon, qu'est-ce que tu veux à la fin ?
-Ton nom, je veux savoir ton nom.
-Alexie...
-Bah voilaaa, c'était si compliqué que ça ?
-Ça va être long trois ans avec toi.
-Avec toi aussi, Alexie."
Je me replonge dans mon assiette, mais...Jim en a décidé autrement. Il me tape amicalement l'épaule, une fois, deux fois, trois fois...ça en est trop.
"Bon tu vas me laisser manger tranquille ou je dois te botter le cul pour que tu comprennes !?
Visiblement j'avais parlé assez fort pour qu'un groupe de grands gaillards imbéciles rappliquent.
Je n'y prête même pas attention et pars poser mon plateau. Avant de partir, je jette un regard vers Jim, les quatre abrutis forment une sorte de muraille autour de lui.Une petite voix intérieure me dit de ne pas m'en mêler, mais bien sûr, je fais exactement de contraire, comme d'habitude.
Je m'approche de l'homme et le toise jusqu'à qu'il se retourne.
"Oh là là, quel joli spécimen on a là, pas vrai les gars ?
-Ferme là abrutis et laisse le tranquille veux-tu ?
-Tu crois que c'est toi qui va me faire peur ? Franchement poulette...
Il me rappelle les ordures qui traînait dans les rues à la recherche d'une pauvre victime à....enfin, vous voyez de quoi je veux parler.
J'étais prête à le frapper à l'endroit qui fait mal pour les hommes, mais au moment d'exécuter mon geste, une ombre passa devant moi et s'interposa.
C'est pas possible !! C'est si compliqué de me laisser tranquille !?
"Argh...dégages de la toi.
-Pardon ?
-J'ai pas besoin de toi, je sais me défendre toute seule. Il sourit et je vis une lueur illuminer son regard noir.
-Très bien, il se retourna vers Jim et continua, hey tu viens ?"
Le blond accouru vers lui et ils partirent sans se retourner.
Argh...ce gars m'énerve déjà...
Je repars, aussi froidement que mon arrivée et laisse derrière moi, un groupe de dégénérés n'ayant rien compris à ce qui venait de se passer.
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《 If I trust you 》
FanfictionQue faut-il faire quand on vous a tout pris, qu'il ne vous reste plus rien. Que le seul désir de vengeance vous permet de tenir le coup, d'avancer. Faut-il passer outre et essayer tant bien que mal de se reconstruire ? Ou faut-il faire tout ce que l...