Scène 1- Le commencement

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PROLOGUE:


Il était assis dans son salon, sur son sofa de rouge vêtu. La pièce était sombre et petite, les murs ornés de marques de griffes et de tableaux lugubres. Il y avait deux fenêtres, toutes deux recouvertes par de vieux rideaux rouges jonchant sur ce qui lui servait de sol, c'est-à-dire un tas de linge sale, des capsules de bière, mégots de cigarettes et autres. Une table basse en bois était entreposée entre la télé et le canapé, diverses bouteilles d'alcool s'amoncelaient servant de décoration ; sur cette dernière on pouvait reconnaitre du whisky, de la vodka et un nombre innombrable de bières, le tout accompagné d'objets hétéroclites, sans doute des joints et autres substances illicites .

SCENE 1 :

Il se leva et alluma son vieux poste de télé qui demeurait sur une petite commode à bas prix. En s'asseyant, il s'injuria de son mal de dos. Il mit la 22, ou un documentaire animalier y faisait son show concernant les canis lupus pambasileus, les loups gris d'Alaska. Celui-ci m'interpella particulièrement car les loups ont une facilité physique et psychologique à tuer, ils n'ont aucun remords, pour eux ce n'est que nécessité, tuer ou se faire tuer, un besoin égoïste mais vitale. Je les envie, eux et leur sang froid ? Par ce froid des pays du Nord, c'est un fait, certains hommes ont le syndrome de la lycanthropie. Revenons à notre documentaire, l'alfa accompagné de sa meute pris le contrôle de la situation en donnant le signal d'attaque, ils poursuivirent leur proie, un caribou que le chef de meute acheva d'un coup de croc bien placé et lui brisa la nuque. Une lueur de plaisir ou d'adrénaline scintilla dans son regard. Suite à cet épisode, deux chasseurs firent leur apparition, sortant des collines blanches laissée par la neige. Ils tirèrent dans un des loups, faisant fuir ses acolytes. Les traqueurs allèrent dépecer le loup, utilisant leur opinel, le saignant a blanc sur la neige. Christian visiblement sur les nerfs, pris la pinte se trouvant devant lui, la déboucha et se désaltéra, ses veines saillirent sur ses avant-bras. Je restai la, stoïque dans mon coin jusqu'à ce qu'il brisa sa bière, son contenant se répandit sur son vieux tee-shirt troué ainsi que son bermuda, surement sale depuis plus d'une semaine. Les débris de verres s'étaient incrustés dans sa main couverte de sang, il serra son poing, se les enfonçant encore plus, savourant cette douce souffrance. Il en enleva les monceaux et par quelconques bienfait ses plaies cicatrisèrent. Il se leva, sa colère refaisant surface. Il prit la table basse devant lui et la brisa nette s'en suivit de tout objets de la pièce, jusqu'aux murs, les phalanges en sang. Je m'avançais vers lui pour essayer de le calmer, usant de belles paroles mais rien ni fit. Il me frappait encore et encore jusqu'à ce que je ne réussisse à planter mon couteau à l'aveuglette dans la chair de mon mari, mais ce n'était pas suffisant pour l'arrêter, il m'envoya droit dans le mur avec une force que je ne lui connaissais pas jusqu'à présent. Mon corps, inerte, baignait dans une mare de sang, puis se rendant compte de son acte il me prit dans ses bras, étant à demi consciente il ne lui restait qu'une seule solution, me broyer le crane contre le sol ce qu'il fit. Rien ne pouvait décrire la souffrance physique que j'ai vécue en cet instant. Christian mit son manteau de cuir, enfila ses chaussures de bucheron puis sortit en me portant, il me mit dans son coffre, attendant que l'obscurité m'engouffre, l'obscurité de son âme.

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J'espère que cette première scène vous aura plus en attendant, nougat et pamplemousse !

The Darks Secrets of ChristianOù les histoires vivent. Découvrez maintenant