Sale chute !

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« Un humain est tombé de la surface...
- Oh pauvre enfant...
- heh c'est sûrement pas le premier. ni le dernier.
- TUONS LE ! ON POURRAS SORTIR DE CE TROU !
- Imbécile ! Il faut le livrer à la Capitale !
- ... »

J'entends des voix. Il doit y avoir deux femmes et trois hommes... Et... J'ai mal à la tête. Je ne sais même pas où je suis. Et je sens mauvais en plus... Quelle idée de grimper sur cette montagne ! Je connaissais la légende en plus. Personne n'en revient vivant.

« Qu'est-ce qu'on fait alors ?
- Allons d'abord voir le roi. Il doit avoir une idée.
- yep moi je reste ici avec le gosse.
- Moi aussi je reste !
- Je reste également. Je suis la gardienne de ces lieux après tout.
- ... »

J'entends des pas maintenant. Ils s'éloignent. J'ai peur de bouger. Et si c'était des personnes mal intentionnées ? Et puis c'est quoi cette histoire de roi ?

Les pas s'éloignent de plus en plus, jusqu'à ce que je ne les entendent plus. Il doit rester une femme et deux hommes maintenant. La femme ne semble pas si mal intentionnée...

J'ouvre un oeil. Puis l'autre. Et hurle. Ce ne sont pas des hommes et femmes, ce sont...euh... Je ne sais pas comment les décrire. Il y a deux squelettes, un plus grand que l'autre, et une chèvre qui se tient sur ses deux pattes arrière, debout.

C'est quoi ce délire ? Pourtant j'ai jamais prit de drogue de ma vie !

« N'aie crainte mon enfant ! Je suis Toriel, la gardienne des Rui-
- QU'EST-CE QUE JE FAIS LÀ ? je hurle toute paniquée.
- heh calmos gamin, t'es dans l'underground, me répond le plus petit squelette.
- Mais oui ! Pas de quoi paniquer ! s'exclame le plus grand.
- J'ai pas signé pour ces conneries... » je dis en me levant difficilement.

Je regarde le plus petit squelette. Il fait la même taille que moi, porte des pantoufles rose, un short de sport noir rayé, une doudoune bleu... Il n'a absolument aucun style. Mon regard passe au plus grand... C'est pas mieux. Il porte une drôle de tenue, je n'ai même pas les mots pour la décrire. Puis je regarde cette prénommée Toriel. Elle a une longue robe bleu lilas avec un signe au milieu que je ne connais pas. Sûrement une marque connu ici.

Je soupire, met ma tête entre mes mains et la secoue doucement.

« Donc... Je suis dans "l'underground" ... je commence.
- Exactement ! s'amuse le grand squelette.
- ... Et c'est en tombant de la montagne que j'ai atterri ici... Vous êtes des... Créatures...
- Monstres, me rectifie Toriel.
- Monstres qui vivent ici ? je fini.
- tout juste, sourit le petit squelette.
- Oh... »

Je me tiens la tête entre les mains, espérant que tous ça n'est qu'un stupide rêve.  Eh bah ma vieille, fallait pas manger toutes ces fraises des bois ! Maintenant tu sais que ça donne des hallucinations incroyable !

Je relève la tête, regarde le plus petit squelette et lui demande me de pincer. Il reste là un moment, les mains dans les poches de sa doudoune, avant de se mettre à ricaner. Déjà, d'où un squelette ça parle et ça rigole ?

« eh gamin, c'est quoi ton nom ? il me demande.
- Ḿ̸̷̨̀̕͘͠͡͝҉̡̧͘͝͠͝͞aŕ̵̵̴͢͟͟͝͡͏҉̷̢y͢͠ , j'essaye de répondre, mais ma voix est comme brouillée.
- Comment ? demande Toriel.
- Ḿ̸̷̨̀̕͘͠͡͝҉̡̧͘͝͠͝͞aŕ̵̵̴͢͟͟͝͡͏҉̷̢y͢͠ ! »

Mais rien à faire... Je regarde les trois, sans comprendre. J'essaye et essaye encore. J'arrête. Le résultat est toujours le même.

Je m'avance vers Toriel, mais soudainement tout devient noir autour, et je ne vois plus les deux squelettes. Je suis face à Toriel et à des sorte de dalles volantes où sont marqué, de droite à gauche : Fight, Act, Item, Mercy. Qu'est-ce que... C'est... Que... Ce... Délire encore ? 

Toriel me regarde, un peu paniquée sur le coup. Moi aussi je panique un peu, je ne comprends pas ce que c'est, et comment c'est arrivé ici. 

  « Mon enfant, n'aie pas peur, je vais t'expliquer... commence Toriel, d'abord, tape sur Act. Bien ! Regarde, il y a plusieurs options. Tu peux taper sur Check : Toriel - ATK 80 DEF 80, Sait tout de toi. C'est bien mon enfant. Tu peux maintenant aller sur Mercy, et me Spare. Très beau travaille ! »

Nous revenons à la normale. J'étais tellement paniquée, que j'ai suivi tous ce qu'elle me disait. Je viens de voir que je pouvais éviter un combat avec un... monstre. Je pense que ça va être utile. Elle me sourit gentiment, puis ouvre ses bras. Je ne sais pas si elle veut que je lui fasse un câlin, alors je l'ignore. Je me tourne vers les deux squelettes et soupire. 

  « Et vous, c'est quoi vos noms ? je demande.
- Je suis le Grand Papyrus, nyehehe !
- et moi je suis Sans. Sans le squelette. Sans le comique. Comic Sans. heh. »

Je fixe Sans, cherchant à quel moment c'était drôle. Il me fixe de avec ses orbites vident, et garde un sourire presque flippant. Toriel, elle, est déjà morte de rire, elle se tient les côtes et bêle entre deux hoquets de rire. Papyrus, lui, ne réagit pas, tout comme moi. Sûrement parce qu'il n'a pas compris la "blague" de Sans. Je soupire de nouveau, me frottant les yeux. Dans quoi je me suis encore fourrée, bordel ?

Toriel me tend sa main et je la prends. Elle me guide dans cet endroit, et Sans et Papyrus nous accompagnent. Nous arrivons devant une petite maison, plutôt mignonne, et assez agréable à regarder. Nous entrons, et Goat Mom me dit de faire comme chez moi, parce que, d'après elle, je suis chez moi. Lorsqu'elle me dit ça, je me met à la fixer avec des yeux ronds. Pardon ?

  « Mais oui mon enfant, tu es chez toi ici ! 
- Ahah, euh, non, dis-je en tournant les talons. 
- Et où vas-tu aller ? Tu ne peux pas remonter à la surface... Tu es coincée ici, et pour toujours. 
- Ouais, cause toujours la chèvre. »

A peine un pas de fait, et Sans se retrouve en face de moi. Il n'a plus cette petite lueur dans ses orbites qui devait lui servir de pupille, donc je ne sais pas si il me regarde. Son sourire est encore plus flippant que tout à l'heure. 

  « Tu n'as pas compris ? Tu es coincée ici, déclare Sans sérieusement.   
- Je trouverai un moyen de m'en sortir. 
- Essaye, petite, j'attends de voir. 
- ... Ok, j'ai compris. Je vais rester ici. »

Je soupire et me tourne de nouveau vers Toriel, et remarque qu'elle a les larmes aux yeux. Soudainement je me sens un peu coupable, ça me fait un peu mal de voir Goat Mom dans cet état. Pourtant, elle ne me voulait rien de mal... Je la prends dans mes bras, en enfouit mon visage dans sa robe, hume son odeur... Du gâteau ? De la cannelle ! Et du caramel ! Je lève la tête vers elle, affichant un grand sourire enfantin. 

  « Tu sens le gâteau ! 
- Ahah, je savais que tu allais avoir un petit creux, donc j'ai fait de la tarte au caramel et à la cannelle. Vous en voulez aussi les garçons ? 
- S'il vous plait madame ! 
- ça me ferai plaisir. »

Toriel me lâche et va dans la cuisine. Les deux squelettes et moi nous mettons sur le lit, dans ce qui semble être ma chambre. Je regarde autour de moi, et trouve que cet endroit n'est pas si mal finalement. De toute façon, qu'est-ce qui m'empêche de rester ? Qui serai triste de ne plus me voir ? Personne. 

Ici au moins, on ne se moque pas de mes vieux vêtements sales, des bleus que j'ai sur les genoux et le reste du corps, de ma coupe au bol, et de ma manie à me comporter comme un garçon. 

Ici au moins, mon père ne me bat pas, ma mère ne se prostitue pas, et je ne les entends pas se battre et se disputer à longueur de journée. 

Ici au moins, je suis tranquille. 

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