TE + JM - #1 Lapins

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"Fait chier...

- Mmmh ?

- L'examen en anglais, après. Ça fait chier.

- Ah... Ouais... 'fin, c'est pas comme si t'avais vraiment la crotte au cul...

- Très drôle, Ethan.

- 'pas ma faute. J'fais c'que j'peux avec c'que j'ai, Jack...

- Et c'est avec seulement ça d'humour que tu veux devenir prof ?

- Oui...

- Ah bon... T'iras loin !

- C'est clair que je ne serais pas aussi bas que toi dans la hiérarchie d'un lycée, monsieur le futur surveillant.

- Après tout, c'est vrai que les profs d'histoire n'ont pas d'humour.

- Merci pour notre chère professeur qui fait des blagues..."


   Le dénommé Jack rit, d'une façon nerveuse. Le genre de rire qui vous indiquait à quel point l'exam' le stressait. Et puis, à côté de lui, un Ethan pas stressé le moins du monde, qui tentait tant bien que mal de faire des blagues, pour déstresser son camarade, qui, à présent, claquait son crayon sur la table avec un rythme précis. TAC-TAC. TAC. TAC-TAC. TAC...


"Excuse-moi, tu pourrais arrêter de faire du bruit ?"


   Jack se retourna, prêt à sortir une réplique acerbe, puis, voyant qui lui avait parlé, il reprit vite fait sa position initiale et posa son crayon sur la table. Ethan le fixait.


"Quoi... ? fit Jack d'une petite voix, après l'avoir remarqué.

- J'observe ta capacité à rougir aussi vite. Il est si mignon que ça ?

- Ferme-la...

- Héhéhé..."


   Jack regardait obstinément la table, sentant son cou le brûler, à cause d'un certain regard, comme si on y lui foutait de l'huile chauffée. Il se frotta distraitement la nuque, puis reprit son crayon et se mit à dessiner.

   Ethan regardait autour de lui. Il n'y avait décidément personne d'intéressant dans cette salle d'étude. Et puis, il fallait dire qu'elle était assez vide. Il s'ennuya  vite de faire le descriptif des personnes dans la salle. Il finit par replacer ses cheveux, étrangement bleus sur le dessus. Ethan sortit son téléphone et écrivit un petit poème sur les lapins (NDA : De fuck ?), que voici :

Les lapins sortent et rentrent ;

Ils préfèrent dehors à leur antre ;

Rien de plus que les herbes et le soleil

Leur suffisent pour juger le vermeil

De leurs chers compagnons ;

Ce texte sera empli de dérision.


   Et bien, oui, ce n'était peut-être pas le plus folichon de ses poèmes, mais Ethan adorait le grotesque. Enfin, c'est ce qu'il aimait faire croire, puisqu'il jouait avec autant qu'il lui prenait la tête. Il décida de le modifier plus tard pour pouvoir le publier. Il traîna encore un peu sur son tel avant de se faire gronder par le surveillant. Il rangea donc son "instrument de ferraille électronique", sous peine de le voir "atterrir sur le bureau du proviseur" (dixit Michel le surveillant).

"Comme si un téléphone pouvait voler... murmura-t-il.

- Tais-toi, Ethan, tu vas encore t'attirer des ennuis..

- Mmmh..."

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