XV

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Celui-ci se retourne vers moi, inquiet.

-Q... Qu'est-ce que tu fais?

Une larme coule de long de ma joue.

-Diggory, je suis désolée...

-Leven ne fais pas ça, cri Potter derrière moi. Tu n'es pas quelqu'un comme ça.

-Qu'est-ce que tu en sais, Potter? Dis-je toujours en fixant Diggory et en pointant ma baguette.

-Tu l'aimes, ne le tue pas!

Je baisse ma baguette lentement, en tremblant. Diggory aussi tremble. Il a peur de moi.

-J... Je t'aime, Leven, m'avoue Diggory.

Je fini par baisser complètement ma baguette.

-Avada kedavra!

C'est Peter Pettigrow qui venait de jeter ce sort vers Diggory. Mon réflexe est imminent, j'arrête le sort.

-Finit!

-Leven! Comment oses-tu?! Que va penser ton père? Que va penser le maître?!

-Que va-t-il penser de celui qui mourra avant le lui rendre la vie? Avada kedavra!

Pettigrow évite le sort et s'en va protéger le seigneur des ténèbres. J'attrape Potter et Diggory et pointe ma baguette vers la coupe.

-A..da ka... Lance Pettigrow avant moi.

-Accio!

Par terre, les yeux fermés, j'entends la musique des musiciens de l'école. Nous voilà au point de départ des champions. Potter et moi nous relevons sous les applaudissements des autres. Je vois quand même qu'ils sont tous en train de se poser des questions sur ce que moi je fais là. La musique et les voient s'arrêtent petit à petit.

-Diggory! Cri Potter.

Je me retourne brusquement. Diggory est au sol, les yeux ouverts, le teint pâle. Une larme coule le long de ma joue.

*****

Je me réveille lentement et silencieusement. J'enfile ma robe noire prête depuis hier soir que j'ai soigneusement préparée et ma cape de velours aussi noire pour ensuite descendre dans la salle commune des serpentard. À mon arrivée, tout le monde se tait et me suit du regard vers la sortie. Pareil dans les couloirs de l'école. On entend que les claquements de mes hauts talons claquer le sol jusqu'à la porte de la salle qui avait servit pour mettre son nom dans la coupe de feu. Mais cette fois-ci, ce n'est pas une coupe qu'il y a au centre de la pièce mais un cercueil. Je referme les portes derrière moi et m'approche lentement du cercueil. Une voix résonne à travers les murs de la pièce. C'est un discourt, celui que Dumbledore prononcé aux élèves dans la grande salle. Je m'assois près du cercueil et écoute le discourt.

-Aujourd'hui nous connaissons un épouvantable malheur... Cédric Digory était comme vous le savez particulièrement travailleur, infiniment honnête et droit et plus important encore... Un ami fidèle. Fidèle et loyal. Je pense donc que vous avez le droit de savoir comment il est mort. Et bien... Cédric Digory a été tué par Lord Voldemort. Le ministère de la magie ne souhaitait pas que je vous le dise mais ne pas le dire aurait été une insulte à sa mémoire. Le chagrin que nous éprouvons devant ce drame affreux me rappelle... NOUS rappelle que même si nous venons d'autres pays et parlons d'autres langues nos cœurs battent à l'unisson. À la lumière de ce qui s'est passé, les liens d'amitiés que nous avons tissé cette année deviennent plus importants que jamais. Souvenez-vous en, Cédric Diggory ne sera pas mort en vain. Souvenez vous en est vous honorerez la mémoire d'un garçon qui fut généreux et sincère, courageux et fraternel jusqu'à son dernier souffle...

Son discourt me fait quand même tomber quelques larmes. Je prend entre mes doigt la main froide et pâle de Cédric et ferme les yeux une dernière fois en étant en contact avec son corps. Un instant court et silencieux qui me rappel les bons et peu moments que j'ai passé avec lui. Je ne l'ai jamais appelé par son prénom, je ne lui ai jamais dis "je t'aime". C'est qu'une fois qu'il décède que je me rend compte de ce que j'ai raté, de mon comportement mesquin. Je me souviens encore de la douceur de ses fines lèvres contre les miennes, de ses mains électriques au contact de ma peau et de son regard toujours plus émerveillé de jour en jour. J'ouvre les yeux et me relève, toujours sa main prisonnière de la mienne.

-Saches que je ne t'oublierai jamais, Cédric Diggory. Saches que je t'aime.

Lentement sa main glisse de mes doigt et je m'en vais tristement, laissant comme unique son, mes talons résonner dans la pièce et des portes qui grincent puis claquent à ma sortie.

*****

Intitulée MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant