* PDV Elea *
Ça y est, c'est la rentrée. Finies les vacances, fini le repos, lycée me revoilà. Et je stresse. Comme a chaque rentrée scolaire. Je stresse parce que je ne vais connaître personne, ou en tout cas avec qui je m'entend bien. La seule chose qui me rassure c'est que je ne serai pas avec les gens de ma classe de l'année dernière. Je risque donc de me retrouver seule si je ne me fais pas de nouveaux amis. Et ca va être dur puisque ma timidité a toujours ete un frein pour faire des rencontres. Je connais la plupart de mes amis parce qu'on me les a présentés, pas parce que je suis allée les voir comme une personne normale l'aurait fait.
Je me prépare, mettant des vêtements dans lesquels je me sens bien et me mettant a mon avantage. Se trouver beau améliore toujours la confiance en soit non? Ca fait maintenant 20 minutes que je suis réveillée et Roselia fort encore. Mais qu'est ce qu'elle fait? Il ne lui reste plus que 25 minutes pour déjeuner et s'habiller. Je retourne toquer a la porte de sa chambre. J'entrouvre la porte pile au moment où elle se redresse et se frotte les yeux de fatigue. Je la presse un peu: mon père ne peut pas nous attendre trop longtemps.
Dans la voiture, je regarde le paysage defiler par la vitre. Cette année j'ai décider de changer, de casser l'image de petite intello travailleuse réservée que je me suis forgée malgré moi. Je travaille bien, c'est vrai, mais ca ne m'a jamais apporté de bonnes choses au niveau relationnel. J'ai assez donné l'année dernière avec les jaloux qui parlaient dans mon dos et les profiteurs qui se servaient de moi pour avoir de bons résultats aux DM. Les gens ont pour la plupart été faux-culs et quand je l'ai compris ca a ete trop tard et très dur à vivre. Je vais donc faire en sorte d'être quelqu'un de normal avec des résultats normaux. Je vais pas moins travailler, juste essayer de garder mes notes privées. Et ca risque d'être dur. Même si je ne veux pas vraiment me l'avouer, j'aime bien me sentir supérieure aux autres (comme chaque être humain non?), et il n'y a qu'avec mes résultats scolaires que j'y arrive. Au moins je n'ai pas vraiment tout raté.
Quand nous arrivons au lycée, je cherche des visages familiers. Sans vraiment de succès. Je me fraye un chemin a travers le troupeau que forment les élèves devant les listes. Je regarde ensuite ma salle, puis les noms de mes futurs camarades, puis encore ma classe, que je note sur mon téléphone de peur de l'oublier. Bon. Christophe est dans ma classe, c'est déjà ca. Même si ca va sûrement faire comme l'année dernière: il va rester avec les garçons et me parler uniquement par messages. Ce mec est mon ami virtuel en fait. Enfin. Je connaitrai au moins quelqu'un. Je connais d'autres personnes, évidemment, mais se sont pour la plupart juste des connaissances ou d'anciens camarades que je retrouve. A part Manon qui était avec moi en troisième, rien.
Je ne vois toujours personne à saluer, et propose donc à Roselia de monter chercher notre salle. Je n'aime pas rester à attendre seule alors que les gens autour sont entourés de leurs amis. Nous montons donc, et oh! Surprise! Nous sommes les premières. J'explique alors à Roselia comment ca risque de se passer pendant son séjour. Des gens commencent a arriver. Je me sens mal. Gênée, je vais sur mon téléphone, histoire de dire que j'ai une vie, en fait.
Le prof arrive. On rentre dans la salle. Il fait l'appel mais oublie Roselia. Super. Je vais devoir parler. Donc montrer que je suis la. Moi qui préfère ne pas me faire remarquer... c'est râpé.
Le prof nous donne des exercices a faire en attendant d'aller faire la photo de classe. J'en profite pour voir les autres et peut-être me faire une idée de qui ils sont. Je remarque un petit groupe de filles, de 4, pour être exacte. Je ne sais pas pourquoi mais je ne pense pas qu'elles et moi allons être amies. Elles me paraissent trop... soudées et sûres d'elles. Je n'ai jamais pu encadrer ce genre de filles, par jalousie tout simplement. Ces filles sont tout ce que je ne serais jamais: belles, souriantes, gentilles, confiantes et sûrement populaires. Je ne dis pas que je veux être populaire, juste que ce type de personnes represente un idéal que je n'atteindrai jamais. Et ca me fout les boules. Je les vois rire et discuter. Je détourne le regard lorsque l'une d'entre elles regarde dans ma direction. Oups. La discrétion n'est décidément pas mon truc.
Je continue mon analyse de la classe, passant maintenant aux garçons... rien de bien tentant non plus: plutôt laids selon moi, imbus de leur personne ou tout simplement chelous. Comment vous dire que je ne la sens pas cette année? Sarah est en euro anglais, et moi et euro allemand. Ils n'auraient pas pu mélanger les deux classes? Je m'appitoie sur mon sort, comme toujours, et ca a le don de m'énerver. Je m'énerve. Ressaisi toi Elea bon sang. Tu es une fille forte. Tu es une fille forte. Il faut vraiment que j'arrive à me débrouiller seule et à ne pas toujours compter que sur mes amis.
La journée passe et elle me semble longue, très longue. On prend le bus pour rentrer. Une fois à la maison, je raconte ma journée a mes parents. J'ai un super emploi du temps: il n'y a que le lundi ou je fini à 17h et le mercredi je n'ai pas cours l'après midi. Je pourrais prendre mes cours de poney ce jour la au lieu du vendredi soir. Je serai moins fatiguée comme ca.
Tous le monde trouve une fille qui fait de l'équitation et qui veut devenir vétérinaire banale, et ils ont raison. Je suis banale. Je me fond dans la masse, je me noie parmis les gens uniforment qui m'entourent. Mais pour moi l'équitation est plus qu'un sport. C'est un moyen de me détendre, d'oublier mes problèmes, mes doutes, mes peurs. Les chevaux sont des animaux tellement majestueux, doux et compréhensifs.
Hey!
Un nouveau petit chapitre! Qu'en avez vous pensé? L'histoire vous plaît toujours?
Javimy <3
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Regarde moi
Teen FictionAlors qu'elle pensait avoir tourné la page sur son ex et était prête à passer à autre chose, Elea se rend compte que ce n'était qu'une illusion lorsqu'elle voit celui-ci dans les bras d'une autre. Est ce la peur d'être remplacée qui la hante depuis...