Chapitre 13

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« -Bill, tu ne devrais peut être pas laissé trainer tous tes habits si y'a Emi... »

Nous étions tous dans une voiture, j'étais à nouveau obligée de m'assoir sur les genoux de Bill. Une caméra filmait les garçons à l'arrière. Mon regard était rivé sur le paysage coloré de Nuremberg qui défilait. Les trottoirs étaient recouverts de feuilles orangées, mais le soleil brillait tout de même dans le ciel. Un soleil sans trop de chaleur.

Le véhicule s'arrêta devant un grand hôtel, les garçons n'avaient plus besoin de dormir dans leurs lits étroits du bus ! Bill ouvrit la portière, et je descendis la première. Une bourrasque fit voler ses cheveux qui retombaient librement sur ses épaules. Je ne pus détacher mon regard de lui pendant quelques secondes. J'avais juste une envie, passer ma main dans ses cheveux, la tout de suite. Lorsque qu'il tourna son visage vers moi, même si je ne pouvais pas voir ses yeux à cause de ses lunettes de soleil, je devinais qu'il m'avait vu. Je me mordis la lèvre en détournant le regard, le gêne commençant à m'envahir.

Deux autres voitures arrivèrent à ce moment, apportant les bagages du groupe avec elles. Les garçons partirent les chercher, je remarquais alors que la caméra avait arrêtée de filmer.

Quelques minutes plus tard, on entra dans un grand hall. Un homme de l'accueille nous guida jusqu'aux chambres. En fait, c'était une grande suite avec quatre chambres individuelles. Il y avait une pièce principale avec une grande baie vitré qui donnait sur la ville.

-Bon, vous avez deux heures pour vous préparer et vous installer, après on va devoir enchainer, les avertis David.

-Ok.

Après un hochement de tête pour s'assurer si tout était en ordre, le manager quitta la suite.

-Mais deux heures c'est court ! s'écria Bill en se jetant sur sa valise.

-Tout est trop court pour toi ! fit Tom en levant les yeux au ciel.

Pressé de trouver ce qu'il cherchait - et comme à son habitude -, Bill mit totalement en vrac sa valise si bien rangée. Plusieurs T-shirt et jeans volèrent avant que le chanteur ne mette la main avec un grand sourire sur sa pochette de maquillage. L'instant d'après, il s'enferma dans une des salles de bains que contenait la suite.

-Bon, on a au moins une heure de tranquillité ! soupira Tom en s'affalant sur le canapé.

Gustav se dirigea vers la baie vitré, et souleva du bout de doigts l'épais rideau gris qui cachait une partie de la vue. J'en profitais moi aussi pour détailler la ville. Les maisons étaient très différentes de ce que j'avais l'habitude de voir. Plus hautes et avec plus de couleurs. La ville était plus coloré et semblai moins renfermée avec plus d'espace. Après ce rapide coup d'œil, je me tournais vers le guitariste :

-Il parlait de quoi David quand il parlait d'enchainer ?

-Il l'a expliqué tout à l'heure, dit Georg en me regardant avec un sourire en coin.

-Ouais bah j'ne ai pas écouté, avouais-je.

-Pff...

-C'est normale, une personne la déconcentre trop pour qu'elle écoute.

Je me tournais d'un coup vers Tom, le regard noir. Il me fit un petit sourire innocent qui m'énerva encore plus.

-Un jour je vais te...

-Me quoi ? Tu me hante déjà ! Tu ne peux pas faire plus, dit-il avec un clin d'œil.

Je lui tirais la langue avant de lui tourner le dos.

Dans l'ombre des projecteursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant