Chapitre 12

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« -Je te rattraperais toujours »

La première chose que je vis fut les pieds de la table carrée. Bon, dormir au sol c'est pas génial au niveau de la vue...

Je me redressai et remarquais que les rayons de soleil filtraient à travers les vitres teintées du bus.

Je me suis réveillée plus tard que d'habitude...

Là, il devait surement être six ou sept heures, mais je n'avais aucune horloge sous les yeux pour me le préciser. Je me levai, et sans bruit, me dirigeais vers les lits des garçons. Ils dormaient tous à points fermés, la journée d'hier les avait bien fatigués. Avec un petit sourire en voyant leurs visages endormis, je traversais la paroi du bus pour aller dehors. En premier, je descendis d'un cran, car le bus était en hauteur, et ma nouvelle gravité m'obligeait toujours à rejoindre le sol. Le parking était désert, avec juste des autres bus et des voitures à coté, rien de bougeais. Le grillage ne vibrait plus sous les assauts des fans, et aucun cri ne s'élevait. Tout était calme, et je le préférai ainsi. Je tournais mon regard vers le haut du bus avec envie. Je voulais tant y voler pour admirer plus de paysage ! J'avais l'impression d'être juste une humaine transparente, qui n'avait plus aucun pouvoir. Celui-là allait me manquer...

Pour tuer le temps, ce qui était bizarre pour un fantôme, je fis un petit tour. Petit, je ne voulais pas réveiller Bill à cause de la distance. Lorsque je reviens dans le bus, Tom et Gustav étaient réveillés.

-Salut vous deux ! dis-je en montant les petites marches du bus pour les rejoindre.

Ouais, maintenant j'avais besoin des marches...

-Salut Casper, t'a fait ton petit tour du matin ? fit le jumeau en s'affalant sur un fauteuil.

Même avec sa tronche à moitié endormis, son cerveau était juste assez connecté pour essayer de faire de l'humour !

-Ouais, y'a pas un fan dehors.

-Un peu de calme ça fait de mal ! dit le blond.

-Ouais.

Les garçons commencèrent à prendre leurs petits déjeuners. Bill et Georg finirent aussi par se lever, attiré par l'odeur de la nourriture.

-T'es resté debout toute la nuit ? me demanda le chanteur.

-Non, je me suis allongée au sol. Je ne ressens pas le confort, je m'en fou, dis-je avec un haussement d'épaule en voyant sa tête.

Une demi-heure plus tard, David arriva pour voir si le groupe était réveillé. La troupe partait dans un quart d'heure pour Nuremberg.

-Il y a combien d'heure de bus ? demandais-je quand le manager fut parti.

-Cinq heure, on fera des pauses.

Je me rendis alors compte que je ne pouvais plus voler. Comment allais-je faire pour suivre le bus ?! Une légère panique m'envahit. J'espère que je suivrai le mouvement...

Les garçons passèrent chacun leur tour à la douche et s'habillèrent. Quand ils furent prêts, un conducteur arriva pour conduire le bus. Je commençais à m'inquiéter. Si le bus de ne m'emportais pas, je ne pourrais plus suivre le groupe !

-Ca va Emi ? Tu as l'aire nerveuse, me dit Gustav.

-Je...euh...j'ai peur de ne pas suivre le bus, avouais-je.

-Pas suivre le bus ? fit Tom qui ne comprenait pas.

-Je ne peux plus voler pour le suivre ! S'il part sans moi je ne pourrais pas le rattraper en courant !

Dans l'ombre des projecteursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant