Me

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Voilà mon histoire, a vous d'envoyer la votre :)

Je vais essayer de raconter ma vie, le plus vraisemblablement possible.

J'ai une grande facilité à mentir pour me protéger, mais je vais vous raconter.. tout. Je suis la aujourd'hui pour vous aider à passer au dessus de ces moments.

Donc j'avais 8 ans quand tout a commencé, c'est une histoire très longue donc partons.. des années en arrière.

Mon grand père avait des parents qui étaient de réels connards, ils le battaient, il avait beaucoup de frères et soeurs et ils ont tous étés enlevés à leur famille. Ils ont été placés à la DAS. A l'époque, c'était le début de tout ça, ce n'était pas contrôlé comme maintenant.
Une famille très généreuse a adopté tout les frères et soeurs de mon grand père, mais quand ils ont voulus l'adopter lui, l'état le leurs a refusé car ils avaient trop d'enfants.

Mon grand père a ainsi vécu de familles d'accueil en famille d'accueil toutes plus aussi hideuses les unes que les autres.

Il n'as jamais parlé de son enfance, des peu de phrases que ma tante, ma grand mère et mon pere ai dites, il était battu et était un style de "jouet sexuel".
Une des seules choses qu'il disait était "Quand j'étais enfant on me mettait la tête dans une bassine pour que je mange, jusqu'à m'ettoufer alors soit heureux de ce que tu as"

Il a grandis, rencontré ma grand mère et fait deux magnifiques enfants. Mon père et ma tante.

Il faut savoir que mon grand père était quelqun d'admirable, c'était un anarchiste, il ne se laissait pas faire, il disait tout ce qu'il pensait, il pouvait paraître trop.. cash mais c'était ce qu'il faisait ce qu'il était, il était très économe et savait profiter de la vie dorénavant. De plus c'était un tres bel homme, très musclé, soigné, classe.

Mais.. Quand il a eu 35/40 ans on lui a diagnostiqué une Parkinson.
Normalement une Parkinson apparaît vers 55/60 ans.

Maintenant, les médecins pensent qu'elle est liée à son enfance mais on ne sait pas si elle est héréditaire ou non.

Il a eu de très lourds traitements mais était encore très en forme quand je suis née.

J'adorais mon papi, on était tres complice, il m'emmenait toujours partout avec lui. Mais sa maladie le rongeait un peu plus chaque mois.

Les traitements se sont enchaînés, la Parkinson c'est très douloureux et non stop, meme quand il dormait.

Mon grand père a toujours été quelqun de très actif. Quand on lui a interdit d'utiliser la voiture, quand il a compris que son corps ne lui obeissait plus, il est devenu très.. triste mais il ne disait rien.

Un de ses traitements a été un medicament, médicament dont apparement les docteurs ne connaissaient pas trop l'impact.

Il a magnifiquement bien marché et il a retrouvé une pleine force.
Tout en restant malade bien sur.

A cet âge la donc, j'avais 8 ans.

Il a avait des comportement que l'on pourrait considérer comme "anormaux" envers moi. Il me touchait, mais pas comme on touche sa petite fille. C'était de temps en temps, quand ma grand mère n'était pas la.

Je ne disais rien. Mon papi était mon exemple, je savais au fond que c'était mal mais..

Un jour j'étais allée jouer à papa et maman avec lui dans la cave, je me rappelle tres bien de ca, la suite est en revanche plus floue..

Bref, j'avais trouvé des tapis en mousse que j'avais mit par terre pour faire les lits et je l'avais fait s'allonger. Au moment ou je me levais en lui disait que j'allais chasser, il m'as retenue, fort. Et il m'as dit: "Non viens on vas faire l'amour" Je me rappellerais toujours de cette phrase. C'était pas on vas baiser. C'était faire l'amour.

Et voilà.. je n'ai pas protesté, je ne comprenais pas.

Je n'en ai jamais parlé, mais ma famille c'est rendue compte de ses comportements car il fait de l'exhibition a des femmes, dans un magasin. Et à ma mère, et ma tante.

Je ne vais pas parler de l'histoire de ma mère car elle ne me concerne pas et ce n'est pas a moi de le faire. 

Toujours est il que les docteurs ont trouvés d'où ça venait et ont arrêtés les cachets.

Je n'en ai jamais parlé avant mes 13 ans.

Et il y a.. quelques mois. En Octobre, il allait vraiment mal, ce n'était plus lui, ce n'était qu'un pantin, il restait devant la télé, n'était plus conscient, n'avait plus goût a rien.

Les docteurs se sont dit qu'au point ou ca en était, on pouvait remettre les cachets, il était tellement mal qu'il ne pourrait plus rien faire.

A cette période la, ma tante est arrivé pour 3 mois des états unis pour son père. On lui avait diagnostiqué Alzheimer. (Les deux sont liés)

Coup de chance, ou pas, il est allé beaucoup beaucoup mieux le lendemain de son arrivé.

Bien sur tout le monde a pensé que c'était grâce à ma tante.

Même pas 1 semaines après alors que j'étais assise dans la cuisine, seule, en train de goûter  (ma famille était dans le salon juste à côté) j'ai vu mon grand père arriver. Il c'est mit derrière moi et m'a fait un câlin. Je pensais que c'était normal et qu'il me montrait juste de l'affection et qu'il ne se rendait pas compte que sa main était sur ma poitrine.
Mais il a insisté dessus et je me suis rendue compte que quelque chose n'allait pas. Alors très calmement (ouais c'est une de mes grandes qualités, ou défaut je ne sais pas, je peux rester très paisible et calme extérieurement alors que la situation est critique et que intérieurement je voudrais hurler) je suis retournée dans le salon et j'ai parlé avec mon oncle de tout et de rien.
Ma tante m'as appelée pour ranger mon goûter, j'y suis allée, j'étais penchée contre l'armoire en rangeant mes gâteaux quand j'ai senti qu'on me touchait.
Je me suis retourné et mon grand père se branlait, debout devant moi.
Encore une fois je suis restée très calme, je l'ai regardé dans les yeux, et son regard était.. différent. Je ne saurai pas dire. Et puis je suis partie comme de rien était au salon ou j'ai continué à parler avec ma famille comme son tout allait très bien.

Des que je suis rentrée chez moi, j'ai vomit tout ce que j'ai pu, pris ma lame et j'ai recommencé.

C'était le début de la fin. A nouveau.

Pour X raison mes parents l'ont appris. Les docteurs lui ont redonné les médicaments qui le paralisaient.

En fait l'histoire de médicament c'est compliqué.

Il lui fallait un médicament x qui le rendait comme.. ça.
Et le médicament y l'empêchait d'être ainsi car c'était comme s'il l'anesthesiait. Mais le problème de ce médicament y est qu'il l'enfoncait encore plus.

Bref. J'ai du faire des séances de psy, a qui je n'ai jamais rien dit (elle savait que pour cette année, personne de ma famille ne sait pour avant).

A l'heure a laquelle je vous parle, mon grand père n'est plus la ces médicaments l'ont tué. Mais il est mieux la ou il est.

Malgré tout ce qu'il a pu me faire, je l'aime, de tout mon coeur et plus que tout. Je ne lui en veux pas. Jamais. J'en veux a sa maladie. Ce n'était pas lui.

Tout ca pour dire qu'il ne faut pas abandonner, le viol est quelque chose d'inhumain, qui que se soit qui vous l'inflige. Il faut en parler, vous n'êtes pas seules. Il y a bien plus de monde que vous le pensez.

La personne qui vous a fait ca vous a fait du mal, mais vous n'êtes pas sale, vous êtes d'autant plus respectables d'avoir pu relever la tête, d'avoir pu vivre avec ca.

Ça ne sert à rien de se détruire parcequ'on vous a détruit, la meilleure façon de vaincre le mal est de bien le vivre.

La femme n'est pas un objet, sexuel ou quoique ce soit. Nous n'avons pas à nous faire battre ou violer ni rien du tout.

BE FEMINIST!
BE ORIGINAL!
BE WOMEN!

Woman HistoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant